Quelques mois après qu’elle ait connu l’une des plus importantes attaques terroristes du pays – une attaque survenue le 7 mars dernier et ayant duré pendant une dizaine de jours – la ville de Ben Guerdane, gouvernorat de Mednine, revient au cœur des débats après la grève générale observée dans la journée d’hier.
Cette protestation est survenue suite à la suspension des échanges commerciaux avec la Libye et ce après la fermeture du passage frontalier de Ras Jedir.
A travers cette analyse, le Think Tank "Joussour" tente d’analyser la problématique de la région et les solutions qui doivent être apportées afin que le développement puisse s’installer à Ben Guerdane et dans toutes les régions qui se disent marginalisées.
Une zone historiquement délaissée
Ben Guerdane est une zone historiquement délaissée, qui vit, comme beaucoup d’autres régions, un problème de développement et d’emploi. En l’absence de l’Etat, elle a trouvé dans la contrebande transfrontalière un moyen de subsistance pour de nombreuses familles. La situation chaotique en Libye et le terrorisme n’ont fait qu’empirer la situation.
Les relais locaux (partis, organisations, société civile…) ont une faible capacité d’encadrement et de communication dans ces régions.
L’État ne dispose pas de vision claire pour solutionner la question et les solutions proposées s’apparentent à des calmants plus qu’à des traitements.
Ben Guerdane: un laboratoire au niveau local
D’après le Think Tank "Joussour", le problème présente des dimensions à la fois économiques, sociales, sécuritaires et politiques que toute politique publique devrait intégrer dans leur ensemble.
Sur le plan socio-économique, il faudra concevoir des solutions exceptionnelles (non ordinaires) avec des moyens exceptionnels (hors prévisions budgétaires habituelles).
Sur le plan politique, la région, comme bien d’autres, illustre le déphasage entre le "système structuré", représenté par les partis, les organisations, la société civile structurée et la "part non structurée de la société": Le "structuré" n’a pas la capacité de représenter le "non structuré" et de porter ses aspirations et le "non structuré", qui a impulsé la révolution et n’en a rien récolté, regarde parfois le "structuré" comme synonyme d’autoritarisme et d’oppression politique, économique et sociale.
Sur ce plan, les prochaines élections locales représentent une opportunité, et peut être une occasion ultime, pour se réconcilier avec le "non structuré" et l’intégrer.
A ce titre, "Ben Guerdane pourrait constituer un laboratoire modèle à l’échelle du pays" comme la Tunisie l’est à l’échelle de la région: Le réussir permet de l’étendre et de le vendre.
Il faut également que l’Etat aide à l’émergence d’une élite économique locale capable d’investir et de redonner de l’espoir à ces régions.
Cette protestation est survenue suite à la suspension des échanges commerciaux avec la Libye et ce après la fermeture du passage frontalier de Ras Jedir.
A travers cette analyse, le Think Tank "Joussour" tente d’analyser la problématique de la région et les solutions qui doivent être apportées afin que le développement puisse s’installer à Ben Guerdane et dans toutes les régions qui se disent marginalisées.
Une zone historiquement délaissée
Ben Guerdane est une zone historiquement délaissée, qui vit, comme beaucoup d’autres régions, un problème de développement et d’emploi. En l’absence de l’Etat, elle a trouvé dans la contrebande transfrontalière un moyen de subsistance pour de nombreuses familles. La situation chaotique en Libye et le terrorisme n’ont fait qu’empirer la situation.
Les relais locaux (partis, organisations, société civile…) ont une faible capacité d’encadrement et de communication dans ces régions.
L’État ne dispose pas de vision claire pour solutionner la question et les solutions proposées s’apparentent à des calmants plus qu’à des traitements.
Ben Guerdane: un laboratoire au niveau local
D’après le Think Tank "Joussour", le problème présente des dimensions à la fois économiques, sociales, sécuritaires et politiques que toute politique publique devrait intégrer dans leur ensemble.
Sur le plan socio-économique, il faudra concevoir des solutions exceptionnelles (non ordinaires) avec des moyens exceptionnels (hors prévisions budgétaires habituelles).
Sur le plan politique, la région, comme bien d’autres, illustre le déphasage entre le "système structuré", représenté par les partis, les organisations, la société civile structurée et la "part non structurée de la société": Le "structuré" n’a pas la capacité de représenter le "non structuré" et de porter ses aspirations et le "non structuré", qui a impulsé la révolution et n’en a rien récolté, regarde parfois le "structuré" comme synonyme d’autoritarisme et d’oppression politique, économique et sociale.
Sur ce plan, les prochaines élections locales représentent une opportunité, et peut être une occasion ultime, pour se réconcilier avec le "non structuré" et l’intégrer.
A ce titre, "Ben Guerdane pourrait constituer un laboratoire modèle à l’échelle du pays" comme la Tunisie l’est à l’échelle de la région: Le réussir permet de l’étendre et de le vendre.
Il faut également que l’Etat aide à l’émergence d’une élite économique locale capable d’investir et de redonner de l’espoir à ces régions.
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