POLITIQUE- Enregistrée samedi 3 septembre, l'interview de Moncef Marzouki accordée à la chaîne de télévision Attassia devait passer le 14 septembre mais elle aurait été annulée au dernier moment.
Quels sont en les dessous? Attassia Tv crie haro sur des pressions de la part de la présidence de la République. Des allégations confirmées par Moncef Marzouki lui-même et son parti Al Irada qui a organisé, jeudi 15 septembre une conférence de presse à ce sujet pour dénoncer "un coup ciblé gravissime pour mettre à mal la liberté de la presse, la colonne vertébrale de la démocratie", a fustigé Adnen Manser lors de ladite conférence.
Ce dernier ne mâche pas ses mots, évoquant un retour aux anciennes pratiques de la dictature, qui tend à mettre à plat les médias pour mieux les contrôler et bafouer, par là, la liberté d"'expression: "Or l'essence de la liberté de la presse est de garantir la liberté de parole de son adversaire, de ceux avec qui on ne partage pas les opinions", a affirmé Adnen Mansar.
Il exige l'audition des dirigeants de Attassia Tv devant la Commission des droits et des libertés au Parlement afin de dévoiler la vérité autour de cette affaire.
La censure d'une interview sous conditions?
Et d'ajouter: "J'ai exigé de ne plus me parler de ces choses là, des conditions qui ont été acceptées par la chaîne".
Et du côté de la chaîne Attassia, Borhène Bssaies, l'un de ses emblématiques animateurs, parle sur sa page Facebook d'une affaire "qui risque de faire tomber des têtes", sans donner plus de détails.
Quant à Moez Ben Gharbia, le directeur général de la chaîne, il a publié un communiqué, jeudi le 15 septembre, où il a appelé les partis politiques à épargner à son média leurs querelles en assurant que l'interview sera diffusée à une date qui n'a pas encore été fixée mais que a chaîne seule décidera.
Une tempête dans un verre d'eau?
Pointée du doigt dans cette affaire, la présidence de la République a réagi via Noureddine Ben Ticha, conseiller du président de la République chargé des relations avec l’ARP et les partis politiques qui a nié l'intervention du président de la République et ses conseillers dans le fonctionnement des médias.
Quant au Syndicat national des Journalistes tunisiens (SNJT), il a publié le 15 septembre un communiqué où il a livré sa position. Exprimant son étonnement concernant le silence de la présidence de la République, l'appelant à révéler sa version des faits et les responsabilités de chacun s'il y en a, le SNJT rappelle que la ratification du président de la République de la déclaration arabe de la liberté de la presse est un engagement pour protéger le droit à l'information et la liberté d’expression.
Il met en garde contre toutes velléités tendant à mettre en péril ces acquis, assurant que les journalistes sauront toujours être vigilants pour faire barrage au retour de la tutelle sur les médias.
Quels sont en les dessous? Attassia Tv crie haro sur des pressions de la part de la présidence de la République. Des allégations confirmées par Moncef Marzouki lui-même et son parti Al Irada qui a organisé, jeudi 15 septembre une conférence de presse à ce sujet pour dénoncer "un coup ciblé gravissime pour mettre à mal la liberté de la presse, la colonne vertébrale de la démocratie", a fustigé Adnen Manser lors de ladite conférence.
Ce dernier ne mâche pas ses mots, évoquant un retour aux anciennes pratiques de la dictature, qui tend à mettre à plat les médias pour mieux les contrôler et bafouer, par là, la liberté d"'expression: "Or l'essence de la liberté de la presse est de garantir la liberté de parole de son adversaire, de ceux avec qui on ne partage pas les opinions", a affirmé Adnen Mansar.
Il exige l'audition des dirigeants de Attassia Tv devant la Commission des droits et des libertés au Parlement afin de dévoiler la vérité autour de cette affaire.
La censure d'une interview sous conditions?
Plus tôt, le soir de mercredi 14 septembre, l'ancien président de la République Moncef Marzouki a avancé, dans des posts sur sa page Facebook, que l'interdiction supposée de son passage à Attassia Tv reflète le fait que "la culture dictatoriale est ancrée chez les actuels gouvernants du pays". Pour Marzouki, cette interdiction émane de "leur peur de la popularité croissante du parti Al Irada".
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Dans une autre publication, il évoque sa méfiance des médias et son interview sous conditions à la Attassia Tv, arguant "sa mise à l'écart médiatique" et fustigeant des médias tunisiens qui "lui sortent toujours les mêmes affaires en l'occurrence la gestion du conflit syrien, l"extradition de Bagdadi Mahmoudi au Libye, son accueil des terroristes au Palais de Carthage...".
Et d'ajouter: "J'ai exigé de ne plus me parler de ces choses là, des conditions qui ont été acceptées par la chaîne".
Et du côté de la chaîne Attassia, Borhène Bssaies, l'un de ses emblématiques animateurs, parle sur sa page Facebook d'une affaire "qui risque de faire tomber des têtes", sans donner plus de détails.
Quant à Moez Ben Gharbia, le directeur général de la chaîne, il a publié un communiqué, jeudi le 15 septembre, où il a appelé les partis politiques à épargner à son média leurs querelles en assurant que l'interview sera diffusée à une date qui n'a pas encore été fixée mais que a chaîne seule décidera.
Une tempête dans un verre d'eau?
Pointée du doigt dans cette affaire, la présidence de la République a réagi via Noureddine Ben Ticha, conseiller du président de la République chargé des relations avec l’ARP et les partis politiques qui a nié l'intervention du président de la République et ses conseillers dans le fonctionnement des médias.
"Ceux qui cherchent de fausses gloires se trompent d’adresse. Nous défions tous ceux qui nous accusent de présenter leurs preuves", a-t-il par ailleurs affirmé sur les ondes de Mosaïque FM.
Quant au Syndicat national des Journalistes tunisiens (SNJT), il a publié le 15 septembre un communiqué où il a livré sa position. Exprimant son étonnement concernant le silence de la présidence de la République, l'appelant à révéler sa version des faits et les responsabilités de chacun s'il y en a, le SNJT rappelle que la ratification du président de la République de la déclaration arabe de la liberté de la presse est un engagement pour protéger le droit à l'information et la liberté d’expression.
Il met en garde contre toutes velléités tendant à mettre en péril ces acquis, assurant que les journalistes sauront toujours être vigilants pour faire barrage au retour de la tutelle sur les médias.
Le SNJT a exprimé sa prudence en appelant à la chaîne Attassia à dévoiler la nature et les détails de ces éventuelles pressions en donnant des noms afin de les dénoncer politiquement et de les poursuivre en justice: "Nous appelons à ne pas ébranler la crédibilité des médias et ses nobles rôles auprès de l'opinion publique d'autant plus que le propriétaire de Attassia a affirmé auparavant détenir de graves informations sur les assassinats politiques qui ont eu lieu en Tunisie puis s'est rétracté", a mis en garde le SNJIT.
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