SOCIÉTÉ- Elle a 12 ans et elle est mise en beauté, transfigurée pour ses fiançailles. Sa photo qui a été fièrement publiée par la maquilleuse a soulevé une vague d'indignation due au jeune âge de l'adolescente originaire de Gafsa.
Si certains ont interpellé le délégué de l'Enfance pour ouvrir une enquête sur ces fiançailles précoces, d'autres, faisant fi de l'âge de l'enfant, arguent que ce ne sont pas que des fiançailles: pas de quoi être choqué.
Réagissant à cette polémique, le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance a publié, jeudi 15 septembre, un communiqué, où on assure que le ministère s'est saisi de l'affaire en envoyant le délégué de l'Enfance de Gafsa auprès de la famille de l'adolescente afin d'enquêter sur les circonstances de ces fiançailles.
Toutefois, Youssef Issaoui, le délégué de l'Enfance de Gafsa trouve que ces fiançailles sont conformes aux traditions et coutumes. "Les familles et les fiancés ont approuvé cette union et sa corpulence ne donne pas à la fille l'air d'avoir 12 ans", a-t-il déclaré sur les ondes de Shams Fm. Et d'ajouter: "Rien dans la loi n'interdit cette union".
L'affaire se résume-t-elle à une question de corpulence ou de légalité? Qu'en est-t-il du volet moral et éthique: une fille de 12 ans est-elle en état pour s'engager ou mesurer les conséquences de cette union? Le délégué de l'Enfance n'entend pas les choses de cette oreille et bénit ces fiançailles.
Que dit la loi?
En Tunisie, il n'y a aucune disposition spécifique liée à l'âge des fiancés. Le législateur n'évoque la question de l'âge que lorsqu'il s'agit d'un mariage en interdisant le mariage des mineurs sauf pour des cas spécifiques et sous conditions. Ainsi, l’article 5 du Code Du Statut Personnel (CSP) énonce que "Chacun des deux futurs époux n’ayant pas atteint dix-huit ans révolus, ne peut contracter mariage. Au-dessous de cet âge, le mariage ne peut être contracté qu’en vertu d’une autorisation spéciale du juge qui ne l’accordera que pour des motifs graves et dans l’intérêt bien compris des deux futurs époux".
Quant à l’article 6, il dispose que "le mariage du mineur est subordonné au consentement de son tuteur et de sa mère. En cas de refus du tuteur ou de la mère et de persistance du mineur, le juge est saisi. L’ordonnance autorisant le mariage n’est susceptible d’aucun recours".
Alors que le mariage des mineurs, dont sont victimes souvent les filles est interdit en Tunisie, il constitue une pratique ancestrale toujours ancrée dans certains pays arabes de la région. Un fléau que les ONG de la région tendent à bannir avec des campagnes de sensibilisation.
Si certains ont interpellé le délégué de l'Enfance pour ouvrir une enquête sur ces fiançailles précoces, d'autres, faisant fi de l'âge de l'enfant, arguent que ce ne sont pas que des fiançailles: pas de quoi être choqué.
Réagissant à cette polémique, le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfance a publié, jeudi 15 septembre, un communiqué, où on assure que le ministère s'est saisi de l'affaire en envoyant le délégué de l'Enfance de Gafsa auprès de la famille de l'adolescente afin d'enquêter sur les circonstances de ces fiançailles.
Toutefois, Youssef Issaoui, le délégué de l'Enfance de Gafsa trouve que ces fiançailles sont conformes aux traditions et coutumes. "Les familles et les fiancés ont approuvé cette union et sa corpulence ne donne pas à la fille l'air d'avoir 12 ans", a-t-il déclaré sur les ondes de Shams Fm. Et d'ajouter: "Rien dans la loi n'interdit cette union".
L'affaire se résume-t-elle à une question de corpulence ou de légalité? Qu'en est-t-il du volet moral et éthique: une fille de 12 ans est-elle en état pour s'engager ou mesurer les conséquences de cette union? Le délégué de l'Enfance n'entend pas les choses de cette oreille et bénit ces fiançailles.
Que dit la loi?
En Tunisie, il n'y a aucune disposition spécifique liée à l'âge des fiancés. Le législateur n'évoque la question de l'âge que lorsqu'il s'agit d'un mariage en interdisant le mariage des mineurs sauf pour des cas spécifiques et sous conditions. Ainsi, l’article 5 du Code Du Statut Personnel (CSP) énonce que "Chacun des deux futurs époux n’ayant pas atteint dix-huit ans révolus, ne peut contracter mariage. Au-dessous de cet âge, le mariage ne peut être contracté qu’en vertu d’une autorisation spéciale du juge qui ne l’accordera que pour des motifs graves et dans l’intérêt bien compris des deux futurs époux".
Quant à l’article 6, il dispose que "le mariage du mineur est subordonné au consentement de son tuteur et de sa mère. En cas de refus du tuteur ou de la mère et de persistance du mineur, le juge est saisi. L’ordonnance autorisant le mariage n’est susceptible d’aucun recours".
LIRE AUSSI: Monde arabe: Lapidation, mariage forcé...des femmes de la région dénoncent et se mobilisent
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