SOCIÉTÉ-Allés faire louange à Dieu aux lieux sacrés de l'islam, les pèlerins tunisiens ont vu leurs droits profanés. Égarés, lessivés, malades...certains pèlerins ont été malmenés, épuisés entre égarement, conditions lamentables et arnaques en tout genre.
Plusieurs cris de secours ont été lancés par les pèlerins aux autorités tunisiennes, affirmant être délaissés par les accompagnateurs et guides, livrés à eux-mêmes. Une double peine pour les pèlerins tunisiens qui ont dû faire face à des conditions pénibles. Déboussolés, certains d'entre eux étaient des personnes âgées, ou des adultes souffrants de maladies graves et ne pouvant supporter de tels affronts.
L'incident du bus n'est qu'un catalyseur
L'affaire des pèlerins portés disparus entre Arafa et Mina pendant 24 heures a fait couler beaucoup d'encre, relayée par les médias nationaux et étrangers. En effet, le chauffeur de bus qui ne connaissait pas les itinéraires a pris la fuite, laissant les pèlerins à bord, à des kilomètres de leur lieu d'arrivée.
Illustratrice du manque d'encadrement des pèlerins, l'affaire du bus n'est en effet que l'arbre qui cache la forêt. Plusieurs témoignages ont afflué sur la page Facebook de l’association tunisienne "Riâyet Dhouyouf Errahmen" qui abondent dans ce sens. On y évoque la nonchalance des guides, leurs manque de responsabilité.
Légende: Le problème, c'est les guides qui évacuent leurs obligations envers les pèlerins pour faire leurs pèlerinages.
Légende: Les mêmes problèmes se répètent, ces guides qui vont gratuitement faire le pèlerinages et ils sont aux abonnés absents quand on a besoin d'eux. Ceci est depuis le hajj de 2011 et ça empire.
Ahmed pointe de doigt la désorganisation, voire "l'anarchie" qui prédomine dans certains camps des Tunisiens. Car il s'agit bel et bien de camps à proprement dit, a-t-il ajouté. "Les gens sont entassés, ils peinent à trouver quoi manger. Ce n'est pas le cas de ceux qui qui avaient payé en devises (soit le double), ne faisant pas issus du tirage au sort", a-t-il renchéri.
"Des camps de réfugiés"
Le fait de payer le double, soit plus que 15 mille dinars est-il un gage d'un séjour plus digne? Pas si sûr , à en croire Hajer (pseudonyme), qui a effectué le hajj cette année pour accompagner sa mère. Elle a livré au HuffPost Tunisie son témoignage sous couvert d'anonymat.
Même son de cloche, pour l'hébergement dans les hôtels, enfin ceux qu'ils sont censés avoir car arrivés sur place certains pèlerins à qui on avait annoncé des séjours dans des hôtels cinq étoiles, se trouvaient logés dans des conditions très différentes.
"Dans une chambre à deux, ils étaient cinq tassés les uns sur les autres", ont dénoncé certains pèlerins. Avec cerise sur le gâteau, des ascenseurs qui ne fonctionnaient pas. Une horreur pour les personnes âgées incapables de prendre les escaliers ou celles dans des chaises roulants.
Face à ces aberrations, Adel Nassfi, de l'association "Riâyet Dhouyouf Errahmen" a appelé le ministère des Affaires religieuses à ouvrir une enquête sur le hajj 2016.
Les autorités officielles ne semblent pas voir ces lacunes, à en croire les dires de Othman Battikh, président de la délégation officielle pour qui le hajj de cette année était "excellent": "Tous les pèlerins sont contents et ont accompli leurs rites avec confort, sans fatigue", lance-il sans détour.
Il est à noter que huit pèlerins tunisiens sont décédés au hajj cette année.
Plusieurs cris de secours ont été lancés par les pèlerins aux autorités tunisiennes, affirmant être délaissés par les accompagnateurs et guides, livrés à eux-mêmes. Une double peine pour les pèlerins tunisiens qui ont dû faire face à des conditions pénibles. Déboussolés, certains d'entre eux étaient des personnes âgées, ou des adultes souffrants de maladies graves et ne pouvant supporter de tels affronts.
L'incident du bus n'est qu'un catalyseur
L'affaire des pèlerins portés disparus entre Arafa et Mina pendant 24 heures a fait couler beaucoup d'encre, relayée par les médias nationaux et étrangers. En effet, le chauffeur de bus qui ne connaissait pas les itinéraires a pris la fuite, laissant les pèlerins à bord, à des kilomètres de leur lieu d'arrivée.
Égarés ils ne savaient quoi faire: "24 heures sans manger, sans pouvoir faire ses besoins alors que parmi nous il y a des gens cardiaques qui ne pouvaient pas supporter de telles conditions", a témoigné un pèlerin qui était à bord de ce bus dans la vidéo ci-dessous.
Illustratrice du manque d'encadrement des pèlerins, l'affaire du bus n'est en effet que l'arbre qui cache la forêt. Plusieurs témoignages ont afflué sur la page Facebook de l’association tunisienne "Riâyet Dhouyouf Errahmen" qui abondent dans ce sens. On y évoque la nonchalance des guides, leurs manque de responsabilité.
Légende: Le problème, c'est les guides qui évacuent leurs obligations envers les pèlerins pour faire leurs pèlerinages.
Légende: Les mêmes problèmes se répètent, ces guides qui vont gratuitement faire le pèlerinages et ils sont aux abonnés absents quand on a besoin d'eux. Ceci est depuis le hajj de 2011 et ça empire.
Des accusations confirmées par Ahmed (pseudonyme), qui a été guide cette année mais avec les pèlerins qui sont allés avec des agences de voyage : "Plusieurs guides tunisiens se comportent en petits caïds, s'en moquent complètement de leurs devoirs vis-à-vis des pèlerins dont ils ont la charge, s'occupant juste de leurs propres rites", a-il-affirmé au HuffPost Tunisie.
Ahmed pointe de doigt la désorganisation, voire "l'anarchie" qui prédomine dans certains camps des Tunisiens. Car il s'agit bel et bien de camps à proprement dit, a-t-il ajouté. "Les gens sont entassés, ils peinent à trouver quoi manger. Ce n'est pas le cas de ceux qui qui avaient payé en devises (soit le double), ne faisant pas issus du tirage au sort", a-t-il renchéri.
"Des camps de réfugiés"
Le fait de payer le double, soit plus que 15 mille dinars est-il un gage d'un séjour plus digne? Pas si sûr , à en croire Hajer (pseudonyme), qui a effectué le hajj cette année pour accompagner sa mère. Elle a livré au HuffPost Tunisie son témoignage sous couvert d'anonymat.
A Mina, nous étions tassés dans des camps "qui s'apparentent à des camps de réfugiés, avec des conditions de vie inhumaines: Il n'y avait aucun espace d'intimité, pas même où pouvoir nous changer. Les pèlerins ne mangeaient pas pour ne pas être obligés d'aller aux toilettes car pour y aller, il fallait faire la queue sous un soleil de plomb. Ne parlons pas des conditions hygiéniques; des toilettes sans chasses d'eau!", a-t-elle fustigé.
Même son de cloche, pour l'hébergement dans les hôtels, enfin ceux qu'ils sont censés avoir car arrivés sur place certains pèlerins à qui on avait annoncé des séjours dans des hôtels cinq étoiles, se trouvaient logés dans des conditions très différentes.
"Dans une chambre à deux, ils étaient cinq tassés les uns sur les autres", ont dénoncé certains pèlerins. Avec cerise sur le gâteau, des ascenseurs qui ne fonctionnaient pas. Une horreur pour les personnes âgées incapables de prendre les escaliers ou celles dans des chaises roulants.
Face à ces aberrations, Adel Nassfi, de l'association "Riâyet Dhouyouf Errahmen" a appelé le ministère des Affaires religieuses à ouvrir une enquête sur le hajj 2016.
Les autorités officielles ne semblent pas voir ces lacunes, à en croire les dires de Othman Battikh, président de la délégation officielle pour qui le hajj de cette année était "excellent": "Tous les pèlerins sont contents et ont accompli leurs rites avec confort, sans fatigue", lance-il sans détour.
Il est à noter que huit pèlerins tunisiens sont décédés au hajj cette année.
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