SOCIÉTÉ- La Tunisie doit réviser son arsenal législatif pour mettre fin aux discriminations contre les personnes LGBT, a affirmé un collectif d'associations tunisiennes dans un rapport déposé jeudi auprès de l'ONU.
Le texte élaboré par cinq associations (Shams, Kelmty, Damj, Chouf et Mawjoudin) a été déposé jeudi auprès des Nations unies en prévision de l'examen périodique de la Tunisie devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU en mai 2017, a indiqué à l'AFP Karima Souid, une responsable du Réseau euro-méditerranéen des droits humains, qui a appuyé ce rapport.
Les militants LGBT sont sortis de l'ombre en Tunisie depuis la révolution mais leur condition reste très précaire, du fait d'un rejet social encore violent et d'une législation hostile.
L'article 230 du Code pénal condamne ainsi l'homosexualité d'une peine allant jusqu'à trois ans de prison.
L'an dernier, plusieurs jeunes ont été arrêtés et condamnés à de la prison pour homosexualité.
Et "pour prouver les pratiques homosexuelles, l'Etat tunisien a souvent recours au test anal (...), un traitement cruel, dégradant et inhumain qui peut s'apparenter à une pratique de torture", selon le rapport.
Il regrette aussi "l'absence dans le cursus scolaire (...) de programmes adaptés d'éducation à la diversité et au respect des droits humains ainsi que l'absence d'éducation sexuelle".
Un ex-ministre de la Justice s'était dit en faveur de l'abrogation de l'article 230, mais le président Béji Caïd Essebsi s'y est catégoriquement opposé.
Depuis la révolution qui a emporté la dictature de Zine El Abidine Ben Ali en 2011, des avancées ont été "réalisées en matière de droits et de libertés collectives", mais les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) restent "victimes d'un arsenal législatif répressif (..) et continuent à subir au quotidien toutes formes de stigmatisation, de discrimination et de violences", selon ce rapport.
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Le texte élaboré par cinq associations (Shams, Kelmty, Damj, Chouf et Mawjoudin) a été déposé jeudi auprès des Nations unies en prévision de l'examen périodique de la Tunisie devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU en mai 2017, a indiqué à l'AFP Karima Souid, une responsable du Réseau euro-méditerranéen des droits humains, qui a appuyé ce rapport.
Les militants LGBT sont sortis de l'ombre en Tunisie depuis la révolution mais leur condition reste très précaire, du fait d'un rejet social encore violent et d'une législation hostile.
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L'article 230 du Code pénal condamne ainsi l'homosexualité d'une peine allant jusqu'à trois ans de prison.
L'an dernier, plusieurs jeunes ont été arrêtés et condamnés à de la prison pour homosexualité.
Et "pour prouver les pratiques homosexuelles, l'Etat tunisien a souvent recours au test anal (...), un traitement cruel, dégradant et inhumain qui peut s'apparenter à une pratique de torture", selon le rapport.
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Le collectif dénonce également les "arrestations arbitraires", les "contrôles de police abusifs" et les "appels à la violence envers la
communauté" sur la scène médiatique.
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Il regrette aussi "l'absence dans le cursus scolaire (...) de programmes adaptés d'éducation à la diversité et au respect des droits humains ainsi que l'absence d'éducation sexuelle".
Les associations appellent donc la Tunisie à "abroger immédiatement l'article 230 du Code pénal, à interdire la pratique du test anal (...) et à lutter contre toutes les formes de stigmatisation et de discrimination envers la communauté LGBTQI".
Un ex-ministre de la Justice s'était dit en faveur de l'abrogation de l'article 230, mais le président Béji Caïd Essebsi s'y est catégoriquement opposé.
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