Le changement des billets de banque est une pratique courante dans plusieurs pays à l'instar de l'Angleterre ou récemment en Suisse (avril 2016). Il peut avoir lieu pour plusieurs raisons dont la lutte contre la corruption et le remplacement des billets usés.
Les financiers tunisiens sont nombreux à appeler à cette mesure tel que Achraf Ayadi,expert international en finances, avait été un des premiers à évoquer cette proposition dans le cadre de la lutte contre " la corruption" et "l’évasion fiscale".
Le changement des billets de banque: Petite mesure ou décision stratégique ?
C'est le thème du débat organisé par l'association Alumni Carthage avec une table ronde composée d'experts tels que l’économiste Hechmi Alaya, le banquier Ahmed El Karam, l’expert financier Achraf Ayadi et l’expert-comptable Walid Ben Salah.
Les experts ont défendu la mesure du changement de billets de banques comme moyen efficace de lutte contre la détérioration de la situation des finances publiques et pour faire face aux déficits publics.
Une telle décision permettrait, selon les experts, de combattre la thésaurisation de l'argent en liquide engendrée par le développement de l'économie parallèle depuis 2011, d'une part, et par le manque de confiance dans le système bancaire, d'autre part.
"Ce n'est ni une fin en soi, ni une solution"
Selon l'économiste et professeur Hechmi Alaya, il ne s'agit pas dans ce cas de changer la monnaie mais le signe monétaire à savoir, la configuration graphique et monétaire de la monnaie comme ce fut le cas avec les billets de 50 dinars (type 2008), de 30 dinars ( type 1997) et de 20 dinars ( type 1992).
Pour l'expert comptable Walid Ben Salah, cette opération n'est pas une fin en soi, ni une solution mais plutôt un moyen d'appliquer les dispositions déjà en vigueur à l'instar de la loi anti blanchiment de 2015 et de lutter contre "le blanchiment d'argent qui englobe tous les délits fiscaux, privant le trésor public de recettes très importantes".
Hechmi Alaya, n'était pas vraiment de l'avis de Ben Salah estimant qu'"un pays ne change pas sa monnaie pour lutter contre le blanchiment d'argent, pour ce faire, il faut éliminer directement les contrebandiers plutôt que de les titiller en changeant de monnaie"
Le changement oui, mais à condition
Cela étant, les experts se sont rejoints pour dire qu'une telle opération de changement serait banale si celle-ci n'est pas accompagnée de dispositifs juridique et fiscal.
Pour Alaya, si cette mesure est adoptée, il faut que les banques encouragent les citoyens à déposer leur argent en banque en leur accordant par exemple, des taux d'intérêts favorables au dépôt.
Coût de l'opération inconnu
La question sur le coût estimé de l'opération de changement de billets de banque est restée sans réponse de la part des experts qui ont toutefois indiqué que des rencontres seront prévues avec le ministère des Finances afin d'accélérer l'opération si elle a lieu.
Il est à noter que la ministre des Finances, Lamia Zribi, intervenue sur les ondes d'Express Fm, a déclaré que la croissance économique est en berne et que le gouvernement tente de trouver des issues aux problèmes économiques.
Et d'ajouter qu'une inquiétante crise de confiance frappe tous les secteurs.
Pour rappel, d'autres économistes ont proposé d'autres moyens pour lutter contre l'évasion fiscale et le blanchiment d'argent à l'instar de Nader Haddad, qui a proposé le paiement par chèques ou cartes bancaires, les achats ou prestations de plus de 1000 dinars.
Les financiers tunisiens sont nombreux à appeler à cette mesure tel que Achraf Ayadi,expert international en finances, avait été un des premiers à évoquer cette proposition dans le cadre de la lutte contre " la corruption" et "l’évasion fiscale".
Le changement des billets de banque: Petite mesure ou décision stratégique ?
C'est le thème du débat organisé par l'association Alumni Carthage avec une table ronde composée d'experts tels que l’économiste Hechmi Alaya, le banquier Ahmed El Karam, l’expert financier Achraf Ayadi et l’expert-comptable Walid Ben Salah.
Les experts ont défendu la mesure du changement de billets de banques comme moyen efficace de lutte contre la détérioration de la situation des finances publiques et pour faire face aux déficits publics.
Une telle décision permettrait, selon les experts, de combattre la thésaurisation de l'argent en liquide engendrée par le développement de l'économie parallèle depuis 2011, d'une part, et par le manque de confiance dans le système bancaire, d'autre part.
"Ce n'est ni une fin en soi, ni une solution"
Selon l'économiste et professeur Hechmi Alaya, il ne s'agit pas dans ce cas de changer la monnaie mais le signe monétaire à savoir, la configuration graphique et monétaire de la monnaie comme ce fut le cas avec les billets de 50 dinars (type 2008), de 30 dinars ( type 1997) et de 20 dinars ( type 1992).
"Le changement des billets de banque est une opération banale, je suis surpris de voir que cette proposition a provoqué autant de remous, c'est le rôle principal du centre d'émission de la banque centrale de régulariser les billets, je cite l'exemple de la Banque d'Angleterre où les billets de 5 Pounds ont une durée de vie de deux ans" lance Achraf Ayadi.
Pour l'expert comptable Walid Ben Salah, cette opération n'est pas une fin en soi, ni une solution mais plutôt un moyen d'appliquer les dispositions déjà en vigueur à l'instar de la loi anti blanchiment de 2015 et de lutter contre "le blanchiment d'argent qui englobe tous les délits fiscaux, privant le trésor public de recettes très importantes".
Hechmi Alaya, n'était pas vraiment de l'avis de Ben Salah estimant qu'"un pays ne change pas sa monnaie pour lutter contre le blanchiment d'argent, pour ce faire, il faut éliminer directement les contrebandiers plutôt que de les titiller en changeant de monnaie"
Le banquier Ahmed Karam, a mis l'accent sur les 5 milliards de dinars qui se trouvent hors secteur bancaire depuis 5 ans déjà. En effet, la quantité de monnaie fiduciaire en circulation tel qu'annoncé par la BCT est de 10164 MDT. Cela étant, en 2010, cette monnaie était estimée à 5MDT , le PIB quant à lui n'a pas dépassé la moyenne des 2% depuis 5 ans ce qui traduit une croissance très faible.Par conséquent, il y a 5 milliards de dinars qui proviennent de la contrebande et des marchés parallèles.
Le changement oui, mais à condition
Cela étant, les experts se sont rejoints pour dire qu'une telle opération de changement serait banale si celle-ci n'est pas accompagnée de dispositifs juridique et fiscal.
Achraf Ayadi a proposé de "laisser une porte de sortie" pour les actifs de l'économie informelle en leur permettant de déposer leur argent dans des comptes bancaires à condition de payer une contrepartie fiscale à l'état et de s'adresser à des experts comptables pour régulariser leur situation fiscale. Selon lui, l'avantage d'une telle mesure serait l'injection de millions de dinars de liquidités pour "permettre aux gens de travailler". Cela permettrait aussi aux banques de disposer de liquidité dans leurs comptes sans être obligées de passer par le régulateur pour avoir plus de liquidité.Par conséquent ceci améliorerait la situation économique globale.
Pour Alaya, si cette mesure est adoptée, il faut que les banques encouragent les citoyens à déposer leur argent en banque en leur accordant par exemple, des taux d'intérêts favorables au dépôt.
Coût de l'opération inconnu
La question sur le coût estimé de l'opération de changement de billets de banque est restée sans réponse de la part des experts qui ont toutefois indiqué que des rencontres seront prévues avec le ministère des Finances afin d'accélérer l'opération si elle a lieu.
Il est à noter que la ministre des Finances, Lamia Zribi, intervenue sur les ondes d'Express Fm, a déclaré que la croissance économique est en berne et que le gouvernement tente de trouver des issues aux problèmes économiques.
Et d'ajouter qu'une inquiétante crise de confiance frappe tous les secteurs.
Pour rappel, d'autres économistes ont proposé d'autres moyens pour lutter contre l'évasion fiscale et le blanchiment d'argent à l'instar de Nader Haddad, qui a proposé le paiement par chèques ou cartes bancaires, les achats ou prestations de plus de 1000 dinars.
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