SOCIÉTÉ- Une personne arrêtée par des policiers, une bouteille d'alcool sur la table. C'est la photo prise par un journaliste de la radio Mosaïque FM qui a dérangé les internautes. A visage découvert, le concerné qui y est exposé est offert par les policiers tel un trophée alors qu'il semble en plein désarroi. Les réactions ont fustigé la transgression des droits de cette personne à l'anonymat et à la préservation de sa vie privée aussi bien de la part du ministère de l'Intérieur que du média concerné.
Pour Yasser Mosbah, porte-parole du ministère de l'Intérieur, contacté par le HuffPost Tunisie, il n'y a rien à reprocher à son ministère de tutelle, "il faut chercher du côté de la radio", a-t-il lancé.
Que dit la loi?
Contactée par HuffPost Tunisie, l'avocate Fadoua Braham explique que la diffusion d'une telle photo demande l'accord préalable du concerné".
Côté Haica, Hichem Snoussi s'est dit préoccupé par cette affaire insistant sur le fait qu'elle constitue un piétinement des données personnelles du concerné. "Nous ne sommes pas encore rassemblés pour prendre une décision mais dans l'absolu, la Haica peut s'auto-saisir en cas d'absence de plaintes", a-t-il affirmé au HuffPost Tunisie.
A Mosaïque, on reconnait l'erreur. "En ce qui concerne la photo, il est vrai que c'est une erreur de notre part, la personne arrêtée dans cette descente aurait du être floutée, et mille excuses pour ça. Nous sommes tous d'accord et conscients de cette erreur en interne (...) la photo va être retirée et floutée et l'accès à notre site n'a rien à voir avec cette photo, nous subissons quelques interventions techniques depuis plus d'une heure", a affirmé Wifek Gouja, chef du département web de la radio, via un statut Facebook.
La direction de la radio a également publié un communiqué via sa page Facebook où s'excuse auprès du public.
Pour Yasser Mosbah, porte-parole du ministère de l'Intérieur, contacté par le HuffPost Tunisie, il n'y a rien à reprocher à son ministère de tutelle, "il faut chercher du côté de la radio", a-t-il lancé.
À quoi sert de solliciter les médias et de façon récurrente pour couvrir ce genre de descentes policières? Mosbah argue que "ce sont les journalistes qui veulent suivre nos opérations et nous demandent de les solliciter".
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Que dit la loi?
Contactée par HuffPost Tunisie, l'avocate Fadoua Braham explique que la diffusion d'une telle photo demande l'accord préalable du concerné".
En absence de son consentement, "il peut attaquer en justice la radio en se basant sur l'article 86 du code de télécommunication et la loi de 2004 sur la protection des données à caractère personnel. Le huissier de justice n'a qu'à constater le délit sur le site du média. Il peut également saisir la Haica conformément aux décrets 115-116 qui régissent le secteur", précise l'avocate.
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Côté Haica, Hichem Snoussi s'est dit préoccupé par cette affaire insistant sur le fait qu'elle constitue un piétinement des données personnelles du concerné. "Nous ne sommes pas encore rassemblés pour prendre une décision mais dans l'absolu, la Haica peut s'auto-saisir en cas d'absence de plaintes", a-t-il affirmé au HuffPost Tunisie.
A Mosaïque, on reconnait l'erreur. "En ce qui concerne la photo, il est vrai que c'est une erreur de notre part, la personne arrêtée dans cette descente aurait du être floutée, et mille excuses pour ça. Nous sommes tous d'accord et conscients de cette erreur en interne (...) la photo va être retirée et floutée et l'accès à notre site n'a rien à voir avec cette photo, nous subissons quelques interventions techniques depuis plus d'une heure", a affirmé Wifek Gouja, chef du département web de la radio, via un statut Facebook.
La direction de la radio a également publié un communiqué via sa page Facebook où s'excuse auprès du public.
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