Plus de quatre mois après la tenue de son dixième congrès, le mouvement d’Ennahdha a annoncé, le 28 septembre dernier, la nouvelle composition de son bureau politique. Pour le chef du mouvement, Rached Ghannouchi, cette nouvelle composition vient renforcer les efforts d’Ennahdha dans sa tentative de devenir un parti national ouvert à toutes les compétences et qui donne la priorité aux femmes et aux jeunes.
Toutefois, cette annonce survient dans un cadre peu habituel à Ennahdha dont les dirigeants ne cessent d’alimenter la polémique avec leurs déclarations médiatiques de plus en plus révélatrices d’un grand malaise interne. Cela a commencé avec Abdelatif Mekki qui a réclamé à Rached Ghannouchi de céder plus de priorités aux bureaux politique et exécutif du mouvement (ce qui reviendrait à réduire celles du président et du conseil de la Choura).
La situation s’est compliquée encore plus avec l’intervention télévisée de Abdelhamid Jelassi durant laquelle il a appelé à l’examen de la question de la succession de Rached Ghannouchi dans des délais raisonnables.
Pour sa part, Samir Dilou a confirmé, lors d’une déclaration accordée à Shems FM, l’existence d’un malaise au sein du mouvement. Toutefois, Dilou a préféré expliquer ce malaise par la faible participation d’Ennahdha au pouvoir.
Autre son de cloche du côté du président du bloc parlementaire du mouvement, Nourredine Bhiri, qui a tout nié en bloc lors d’une interview accordée à Express FM. Pour Bhiri, les dirigeants d’Ennahdha ont placé toutes leurs discordes au second plan et ont préféré se concentrer sur les réels dangers qui guettent le pays.
Afin d’avoir de plus amples explications sur la réelle situation interne du mouvement, le HuffPost Tunisie a contacté l’un des membres du bureau exécutif d’Ennahdha qui a apporté quelques précisions tout en gardant l’anonymat.
Discordes internes au sein d’Ennahdha, une réalité?
La question de la succession de Rached Ghannouchi à la tête d’Ennahdha "n’a jamais été posée à l’intérieur du mouvement; aucune institution d’Ennahdha ne s’est penchée sur le sujet ni avant ni après la tenue de notre dixième congrès" affirme ce dirigeant d'Ennahdha avant d'ajouter: "toutefois, et comme je ne peux pas deviner les intentions de chacun, je ne peux vous dévoiler que ce qui est dit tout haut. Par ailleurs, le fait que ce sujet ne se soit pas encore posé ne veut pas dire qu’il ne le sera pas dans l’avenir".
Si la question de la succession à Rached Ghannouchi ne s'est pas encore posée au sein des institutions du mouvement, d'autres points de discordes existent à l'intérieur du parti: "Les réelles discordes que l’on n’arrive toujours pas à dépasser depuis notre dixième congrès sont relatives à la manière dont a été composé le bureau exécutif: tant les différentes motions ont bénéficié de la majorité des votes, tant le mécanisme à travers lequel a été formé le bureau exécutif a été contesté par plusieurs cadres du parti" déclare un de ses dirigeants.
"Certains pensent que le chef du mouvement, issu lui-même du congrès, doit choisir sa propre équipe avant de la présenter devant le conseil de la Choura tandis que d’autres estiment que les membres du bureau exécutif doivent être élus, directement, par le conseil de la Choura. Ce débat était devenu, à un moment, assez musclé. Rached Ghannouchi avait été très clair en expliquant qu’il ne pourra pas travailler avec une équipe qu’il n’aurait pas choisie" conclut-il.
Comment se porte la cohabitation Ennahdha/Nidaa Tounes?
"Je dois vous avouer que ce qui se trame à Nidaa Tounes ne facilite pas la tâche ni à Ennahdha ni à tout le pays. La crise de Nidaa Tounes est surtout en train d’influencer le gouvernement d’union nationale. On aurait souhaité voir notre partenaire être en meilleure santé!" avoue un dirigeant d'Ennahdha.
Bien que la situation du parti fondé par Béji Caid Essesbi soit instable, Ennahdha continuera de travailler avec lui quelles que soit les personnes qui le dirigent: "Toutefois, nous continuons à traiter avec le président de la République qui est, toujours le fondateur du mouvement. Nous collaborons, aussi, avec ceux qui nous sont présentés comme vis-à-vis: nous avons travaillé avec Taïeb Baccouche, avec Mohsen Marzouk, Ridha Belhadj, Hafedh Caïd Essebsi et tous ceux qui sont nommés à la tête de la direction de Nidaa Tounes" conclut-il.
Toutefois, cette annonce survient dans un cadre peu habituel à Ennahdha dont les dirigeants ne cessent d’alimenter la polémique avec leurs déclarations médiatiques de plus en plus révélatrices d’un grand malaise interne. Cela a commencé avec Abdelatif Mekki qui a réclamé à Rached Ghannouchi de céder plus de priorités aux bureaux politique et exécutif du mouvement (ce qui reviendrait à réduire celles du président et du conseil de la Choura).
La situation s’est compliquée encore plus avec l’intervention télévisée de Abdelhamid Jelassi durant laquelle il a appelé à l’examen de la question de la succession de Rached Ghannouchi dans des délais raisonnables.
Pour sa part, Samir Dilou a confirmé, lors d’une déclaration accordée à Shems FM, l’existence d’un malaise au sein du mouvement. Toutefois, Dilou a préféré expliquer ce malaise par la faible participation d’Ennahdha au pouvoir.
Autre son de cloche du côté du président du bloc parlementaire du mouvement, Nourredine Bhiri, qui a tout nié en bloc lors d’une interview accordée à Express FM. Pour Bhiri, les dirigeants d’Ennahdha ont placé toutes leurs discordes au second plan et ont préféré se concentrer sur les réels dangers qui guettent le pays.
Afin d’avoir de plus amples explications sur la réelle situation interne du mouvement, le HuffPost Tunisie a contacté l’un des membres du bureau exécutif d’Ennahdha qui a apporté quelques précisions tout en gardant l’anonymat.
Discordes internes au sein d’Ennahdha, une réalité?
La question de la succession de Rached Ghannouchi à la tête d’Ennahdha "n’a jamais été posée à l’intérieur du mouvement; aucune institution d’Ennahdha ne s’est penchée sur le sujet ni avant ni après la tenue de notre dixième congrès" affirme ce dirigeant d'Ennahdha avant d'ajouter: "toutefois, et comme je ne peux pas deviner les intentions de chacun, je ne peux vous dévoiler que ce qui est dit tout haut. Par ailleurs, le fait que ce sujet ne se soit pas encore posé ne veut pas dire qu’il ne le sera pas dans l’avenir".
Si la question de la succession à Rached Ghannouchi ne s'est pas encore posée au sein des institutions du mouvement, d'autres points de discordes existent à l'intérieur du parti: "Les réelles discordes que l’on n’arrive toujours pas à dépasser depuis notre dixième congrès sont relatives à la manière dont a été composé le bureau exécutif: tant les différentes motions ont bénéficié de la majorité des votes, tant le mécanisme à travers lequel a été formé le bureau exécutif a été contesté par plusieurs cadres du parti" déclare un de ses dirigeants.
"Certains pensent que le chef du mouvement, issu lui-même du congrès, doit choisir sa propre équipe avant de la présenter devant le conseil de la Choura tandis que d’autres estiment que les membres du bureau exécutif doivent être élus, directement, par le conseil de la Choura. Ce débat était devenu, à un moment, assez musclé. Rached Ghannouchi avait été très clair en expliquant qu’il ne pourra pas travailler avec une équipe qu’il n’aurait pas choisie" conclut-il.
Comment se porte la cohabitation Ennahdha/Nidaa Tounes?
"Je dois vous avouer que ce qui se trame à Nidaa Tounes ne facilite pas la tâche ni à Ennahdha ni à tout le pays. La crise de Nidaa Tounes est surtout en train d’influencer le gouvernement d’union nationale. On aurait souhaité voir notre partenaire être en meilleure santé!" avoue un dirigeant d'Ennahdha.
Bien que la situation du parti fondé par Béji Caid Essesbi soit instable, Ennahdha continuera de travailler avec lui quelles que soit les personnes qui le dirigent: "Toutefois, nous continuons à traiter avec le président de la République qui est, toujours le fondateur du mouvement. Nous collaborons, aussi, avec ceux qui nous sont présentés comme vis-à-vis: nous avons travaillé avec Taïeb Baccouche, avec Mohsen Marzouk, Ridha Belhadj, Hafedh Caïd Essebsi et tous ceux qui sont nommés à la tête de la direction de Nidaa Tounes" conclut-il.
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