Dirty Diesel, c’est le nom du rapport exclusif publié par PublicEye, une ONG suisse, le 15 septembre dernier. Selon ce rapport, des traders suisses en matières premières exporteraient du carburant toxique à des pays africains.
La haute teneur en souffre du carburant en question, nuirait à la santé des habitants du continent, ajoute le même rapport.
C’est ce qu’a rapporté le député et Secrétaire Général du mouvement Tunisie Volonté, Imed Daimi, lors d’une conférence de presse, tenue jeudi 29 septembre 2016, au siège de l'Assemblée des Représentants du Peuple au Bardo.
Lors de son intervention, et après avoir présenté ledit rapport, Daimi a appelé le gouvernement à ouvrir une enquête. Il a exhorté la présidence du gouvernement, le ministère de la Santé, des Énergies, et de l’Environnement, à réagir "dans une démarche citoyenne et non politique" a-t-il précisé au Huffpost Tunisie, ajoutant que les ministères en question seront auditionnés bientôt, lors d’une plénière à l’ARP.
La Tunisie citée dans le rapport?
Daimi a également affirmé qu'en se basant sur le rapport établi par ladite organisation internationale de protection de l’environnement, il peut conclure que la Tunisie court des risques en commercialisant ce carburant.
Le ministère de l'Énergie confirme l'importation d'un carburant de mauvaise qualité
Contactée par le Huffpost Tunisie, la chargée de communication du ministère de l'Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Fatma Ghorbel a répondu que la Tunisie a bel et bien importé du carburant de mauvaise qualité pour combler ses besoins en approvisionnement.
"La Tunisie importe principalement le gaz de l'Algérie. Le carburant que nous avons en Tunisie est brut et de très bonne qualité. Cela étant, il couvre seulement 50% des besoins en carburant. Il a donc fallu en importer et il est vrai qu'à un certain moment, la qualité importée s'est dégradée" déclare-t-elle.
Et d'ajouter: "La ministre Hela Cheikhrouhou, qui n'est à la tête du ministère que depuis un mois environ a demandé, d'office, l'ouverture d'une enquête en ce sens. Elle qui était patronne du Fond Vert autrefois, est parfaitement consciente des enjeux que cette importation représente".
A la question: à combien s'élève la quantité importée? Aucune réponse n'a pu être obtenue. L'intéressée dit également que le ministère en question ignore si oui ou non il y a eu des conséquences néfastes sur la santé des Tunisiens. "Mais une enquête a été ouverte" tente-t-elle de rassurer.
La Société tunisienne des industries et du raffinage contre-attaque
Par ailleurs, dans une déclaration accordée au journal Le Quotidien, Saloua Sghaier, Présidente Directrice Générale de la Société tunisienne des industries et du raffinage (STIR) a expliqué que les produits pétroliers importés par la Tunisie obéissent à des contrôles très strictes, accrédités par l'État.
Il est à noter que le rapport "Dirty Diesel", est le fruit de trois ans d’enquête. C’est la première fois que le rôle central des négociants suisses dans le secteur des carburants en Afrique est mis en exergue.
"Vente de carburants de mauvaise qualité"
Selon le même rapport, en Afrique de l’Ouest notamment, certains négociants profitent de la faiblesse des standards pour vendre des carburants de mauvaise qualité et réaliser des profits au détriment de la santé de la population africaine.
Le rapport Dirty Diesel a eu des échos conséquents dans la presse du monde entier à l'instar de RFI Afrique, de la BBC, The Guardian.
Retour à l'expéditeur: "Nous renvoyons l'air pollué en Suisse"
Pour sensibiliser les Ghanéens, et les pousser à dénoncer l'importation du fuel de mauvaise qualité, l'ONG suisse a lancé la campagne " retour à l'expéditeur".
"Avec nos partenaires de la société civile africaine, nous dénonçons ce modèle d’affaires injuste" écrit l'ONG sur son site qui met à la disposition des internautes, une pétition en ligne à signer, en ce sens.
La haute teneur en souffre du carburant en question, nuirait à la santé des habitants du continent, ajoute le même rapport.
C’est ce qu’a rapporté le député et Secrétaire Général du mouvement Tunisie Volonté, Imed Daimi, lors d’une conférence de presse, tenue jeudi 29 septembre 2016, au siège de l'Assemblée des Représentants du Peuple au Bardo.
Lors de son intervention, et après avoir présenté ledit rapport, Daimi a appelé le gouvernement à ouvrir une enquête. Il a exhorté la présidence du gouvernement, le ministère de la Santé, des Énergies, et de l’Environnement, à réagir "dans une démarche citoyenne et non politique" a-t-il précisé au Huffpost Tunisie, ajoutant que les ministères en question seront auditionnés bientôt, lors d’une plénière à l’ARP.
La Tunisie citée dans le rapport?
Daimi a indiqué au Huffpost Tunisie, que la Tunisie fait partie des pays qui importaient ce type de carburant à haute teneur en souffre. Il a précisé que ce carburant, ne respectant pas les normes sanitaires (plus de 5000 PPA, Particules Par Air) alors que les normes sont entre 10 et 15 PPA en Europe et aux États-Unis, est commercialisé en Afrique plus précisément en Tunisie, en Égypte, au Congo et en Somalie.
Daimi a également affirmé qu'en se basant sur le rapport établi par ladite organisation internationale de protection de l’environnement, il peut conclure que la Tunisie court des risques en commercialisant ce carburant.
Le ministère de l'Énergie confirme l'importation d'un carburant de mauvaise qualité
Contactée par le Huffpost Tunisie, la chargée de communication du ministère de l'Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Fatma Ghorbel a répondu que la Tunisie a bel et bien importé du carburant de mauvaise qualité pour combler ses besoins en approvisionnement.
"La Tunisie importe principalement le gaz de l'Algérie. Le carburant que nous avons en Tunisie est brut et de très bonne qualité. Cela étant, il couvre seulement 50% des besoins en carburant. Il a donc fallu en importer et il est vrai qu'à un certain moment, la qualité importée s'est dégradée" déclare-t-elle.
Et d'ajouter: "La ministre Hela Cheikhrouhou, qui n'est à la tête du ministère que depuis un mois environ a demandé, d'office, l'ouverture d'une enquête en ce sens. Elle qui était patronne du Fond Vert autrefois, est parfaitement consciente des enjeux que cette importation représente".
A la question: à combien s'élève la quantité importée? Aucune réponse n'a pu être obtenue. L'intéressée dit également que le ministère en question ignore si oui ou non il y a eu des conséquences néfastes sur la santé des Tunisiens. "Mais une enquête a été ouverte" tente-t-elle de rassurer.
La Société tunisienne des industries et du raffinage contre-attaque
Par ailleurs, dans une déclaration accordée au journal Le Quotidien, Saloua Sghaier, Présidente Directrice Générale de la Société tunisienne des industries et du raffinage (STIR) a expliqué que les produits pétroliers importés par la Tunisie obéissent à des contrôles très strictes, accrédités par l'État.
"Les allégations faites par certains parties politiques concernant la commercialisation en Tunisie de carburants qui ne respectent pas les normes en ce qui concerne la teneur en souffre sont gratuites" a-t-elle fait remarquer au journal.
Il est à noter que le rapport "Dirty Diesel", est le fruit de trois ans d’enquête. C’est la première fois que le rôle central des négociants suisses dans le secteur des carburants en Afrique est mis en exergue.
"Vente de carburants de mauvaise qualité"
Selon le même rapport, en Afrique de l’Ouest notamment, certains négociants profitent de la faiblesse des standards pour vendre des carburants de mauvaise qualité et réaliser des profits au détriment de la santé de la population africaine.
Selon les résultats des échantillons prélevés à la pompe par PublicEye dans huit pays, les carburants analysés présentent jusqu’à 378 fois plus de soufre que la teneur autorisée en Europe. Ils contiennent d’autres substances très nocives, comme du benzène et des aromatiques polycycliques, à des niveaux également interdits par les normes européennes.
Le rapport Dirty Diesel a eu des échos conséquents dans la presse du monde entier à l'instar de RFI Afrique, de la BBC, The Guardian.
Retour à l'expéditeur: "Nous renvoyons l'air pollué en Suisse"
Pour sensibiliser les Ghanéens, et les pousser à dénoncer l'importation du fuel de mauvaise qualité, l'ONG suisse a lancé la campagne " retour à l'expéditeur".
"Avec nos partenaires de la société civile africaine, nous dénonçons ce modèle d’affaires injuste" écrit l'ONG sur son site qui met à la disposition des internautes, une pétition en ligne à signer, en ce sens.
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