JEMNA- Un oasis de dattes est au coeur d'un conflit de légitimité entre l'Etat, propriétaire légal de ces terres et une association de défense des oasis, constituée par les habitants et qui gère cette ferme, de facto, depuis 2011.
Entre légalité et "légitimité révolutionnaire", l'oasis est le centre d'un bras de fer qui a donné lieu à une vente aux enchères de sa récolte de dattes, dimanche 9 octobre et c'est un enfant de la région Said Jawadi qui l'a remportée pour une somme d’un million 7 mille dinars.
Une vente illégale aux yeux de l'Etat, "L’Association Jemna n’a aucun statut légal pour céder la récolte de dattes, par conséquent toute personne qui l'achète est elle-même dans l'illégalité", avait averti le secrétaire d’Etat aux Domaines de l’Etat et aux Affaires foncières, Mabrouk Kourchid.
Retour sur les faits
Avant la révolution en 2011, la ferme de la STIL ( la Société Tunisienne de l’Industrie Laitière) a été louée par l'Etat à des entrepreneurs privés. Considérée par certains habitants comme un symbole de népotisme et de corruption des hommes d'affaires proches de l'ancien régime, ils l'ont prise d'assaut après la révolution.
Une expropriation réussie grâce aux anciens membres de la ligue locale de protection de la révolution, destituée après les élections de 2011 et qui a revêtu un nouvel habillage en l'occurrence, l’Association de la Protection des Oasis de Jemna, qui exploite depuis l'oasis.
L'association brandit cette gestion collective de la ferme comme un exemple de réussite de la démocratie participative, l'intérêt collectif et de la distribution équitable des richesses. En effet, selon eux, les dividendes engendrées par cette exploitation ( de l'ordre de 6 millions de dinars) servaient toute la région avec l'emploi de de plus en plus de jeunes, le lancement de projets de développement pour le compte des habitants...
Pour l'Etat, l'Association est dans l'illégalité totale et propose ce qu'on présente comme un compromis en l'occurrence que l’Association constitue une Société de la mise en valeur et de développement agricole, une procédure de location des fermes.
L'Etat s'engage également ne pas demander de contre-partie par rapport aux profits engendrés par la gestion durant les cinq années.
Malgré cela, les négociations buttent et les politiques s'interfèrent. Lors de la vente aux enchères du 9 octobre, les députés Zouheir Maghzaoui (Mouvement du Peuple), Abdellatif Mekki (Ennahdha) et Samia Abbou (Courant démocratique) ou encore Hamma Hammani ( Front populaire) se sont déplacés sur place. Ces derniers ont affiché leur soutien aux habitants., considérant la gestion de l'Association des oasis comme modèle économique réussi.
Pour Mabrouk Kourchid, la ferme de Jemna fait partie de 68 mille hectare de terres agricoles dépouillées de l'Etat après la révolution en 2011. Il fallait les reprendre conformément à la loi.
Entre légalité et "légitimité révolutionnaire", l'oasis est le centre d'un bras de fer qui a donné lieu à une vente aux enchères de sa récolte de dattes, dimanche 9 octobre et c'est un enfant de la région Said Jawadi qui l'a remportée pour une somme d’un million 7 mille dinars.
Une vente illégale aux yeux de l'Etat, "L’Association Jemna n’a aucun statut légal pour céder la récolte de dattes, par conséquent toute personne qui l'achète est elle-même dans l'illégalité", avait averti le secrétaire d’Etat aux Domaines de l’Etat et aux Affaires foncières, Mabrouk Kourchid.
Retour sur les faits
Avant la révolution en 2011, la ferme de la STIL ( la Société Tunisienne de l’Industrie Laitière) a été louée par l'Etat à des entrepreneurs privés. Considérée par certains habitants comme un symbole de népotisme et de corruption des hommes d'affaires proches de l'ancien régime, ils l'ont prise d'assaut après la révolution.
Une expropriation réussie grâce aux anciens membres de la ligue locale de protection de la révolution, destituée après les élections de 2011 et qui a revêtu un nouvel habillage en l'occurrence, l’Association de la Protection des Oasis de Jemna, qui exploite depuis l'oasis.
L'association brandit cette gestion collective de la ferme comme un exemple de réussite de la démocratie participative, l'intérêt collectif et de la distribution équitable des richesses. En effet, selon eux, les dividendes engendrées par cette exploitation ( de l'ordre de 6 millions de dinars) servaient toute la région avec l'emploi de de plus en plus de jeunes, le lancement de projets de développement pour le compte des habitants...
Pour l'Etat, l'Association est dans l'illégalité totale et propose ce qu'on présente comme un compromis en l'occurrence que l’Association constitue une Société de la mise en valeur et de développement agricole, une procédure de location des fermes.
L'Etat s'engage également ne pas demander de contre-partie par rapport aux profits engendrés par la gestion durant les cinq années.
Malgré cela, les négociations buttent et les politiques s'interfèrent. Lors de la vente aux enchères du 9 octobre, les députés Zouheir Maghzaoui (Mouvement du Peuple), Abdellatif Mekki (Ennahdha) et Samia Abbou (Courant démocratique) ou encore Hamma Hammani ( Front populaire) se sont déplacés sur place. Ces derniers ont affiché leur soutien aux habitants., considérant la gestion de l'Association des oasis comme modèle économique réussi.
Pour Mabrouk Kourchid, la ferme de Jemna fait partie de 68 mille hectare de terres agricoles dépouillées de l'Etat après la révolution en 2011. Il fallait les reprendre conformément à la loi.
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