FAIT DIVERS- Amina Sboui, ex-membre tunisienne de l'association Femen, a été menacée d'expulsion par certains habitants de Sidi Bou Saïd (Banlieue nord de Tunis), plus précisément des membres de l’association Ouled Sidi Bou Saïd, qui ont lancé une pétition appelant à son éjection du quartier sous prétexte qu'"elle porte atteinte, par son mode de vie, aux moeurs des résidents du quartier", a déclaré Salah Ben Chaabane, de l'association en question sur Attassia TV.
Pour lui, ils étaient cléments envers elle: "A Kairouan, elle a été battue avant de la bannir de la ville. Nous, nous avons opté pour des moyens légaux!", a-t-il ajouté.
Scandaleux, clament les signataires d'une autre pétition, cette fois-ci en soutien à Amina Sboui:
Sous les projecteurs suite à cette affaire, Amina Sboui a été invitée par de nombreux médias comme "Houna el An" sur Attassia TV avec Borhèbe Bssaies ou encore "Liman yajroo fakat" de Samir El Wafi sur El Hiwar Ettounssi.
"Comme d'habitude, on la sollicite pour faire le buzz, comme elle est impulsive et mauvaise oratrice, elle est une candidate parfaite pour les émissions qui cherchent à surfer sur le sensationnel", a déploré Rim Ben Fradj, activiste de la société civile, signataire du communiqué, au HuffPost Tunisie.
Et d'ajouter: "Des orgies sont organisées à Sidi Bou Saïd et personne ne s'en offusque! Des hommes riches ramènent des filles chez eux dans ce qui s'apparente à de la prostitution organisée et ce, au vu et au su des habitants, pourquoi ils n'ont pas lancé une pétition pour dénoncer le préjudice causé à ce qu'ils appellent leurs moeurs! L'acharnement contre Amina en particulier s'explique par la mentalité régionaliste de certains, parce qu'elle n'est pas originaire du quartier, n'appartient pas à leur caste", fustige l'activiste.
Pour lui, ils étaient cléments envers elle: "A Kairouan, elle a été battue avant de la bannir de la ville. Nous, nous avons opté pour des moyens légaux!", a-t-il ajouté.
Scandaleux, clament les signataires d'une autre pétition, cette fois-ci en soutien à Amina Sboui:
"Considérant que ce type d'actions ne peut être utilisé pour des fins illégales, que cette dite "pétition" n'est en réalité, qu'un moyen de diffamation, un moyen de discréditer, d'agiter l'opinion publique contre Amina, de diffuser sédition et haine entre les habitant(e)s, il a été précisé qu'elle contient de fausses réclamations, graves et sans aucune preuve. Considérant que ces actes constituent des crimes punis par la loi, que la revendication de faire exclure un citoyen de son propre domicile ne représente pas une affaire légitime et que ça représente un appel à la violation des droits constitutionnels d'une citoyenne tunisienne. Considérant que cette attaque et cette campagne de sédition et d'agitation rend la vie de Amina en réel danger et lui cause des préjudices moraux du fait de la calomnie et la diffamation.
Nous appelons les autorités à enquêter sur la vérité de cette association et les personnes qui se tiennent derrière son nom, les poursuivre pour ces crimes conformément à la loi et mettre fin à cette tragédie.
Nous appelons encore les autorités à fournir la protection à l'activiste féministe Amina Sboui.
Nous appelons les médias à vérifier les informations avant de publier et de ne pas être entraînés dans l'excitation et chercher le Buzz à tout prix, même si cela peut causer de sérieux dégâts à des personnes(...)", peut-on lire dans le communiqué signé par 38 personnalités publiques, politiques et de la société civile dont notamment la politique Nadia Chaabane, la chanteuse Lobna Noomene, la réalisatrice Hajer Boujmaa, l'avocat Ghazi Mrabet, etc.
Sous les projecteurs suite à cette affaire, Amina Sboui a été invitée par de nombreux médias comme "Houna el An" sur Attassia TV avec Borhèbe Bssaies ou encore "Liman yajroo fakat" de Samir El Wafi sur El Hiwar Ettounssi.
"Comme d'habitude, on la sollicite pour faire le buzz, comme elle est impulsive et mauvaise oratrice, elle est une candidate parfaite pour les émissions qui cherchent à surfer sur le sensationnel", a déploré Rim Ben Fradj, activiste de la société civile, signataire du communiqué, au HuffPost Tunisie.
Et d'ajouter: "Des orgies sont organisées à Sidi Bou Saïd et personne ne s'en offusque! Des hommes riches ramènent des filles chez eux dans ce qui s'apparente à de la prostitution organisée et ce, au vu et au su des habitants, pourquoi ils n'ont pas lancé une pétition pour dénoncer le préjudice causé à ce qu'ils appellent leurs moeurs! L'acharnement contre Amina en particulier s'explique par la mentalité régionaliste de certains, parce qu'elle n'est pas originaire du quartier, n'appartient pas à leur caste", fustige l'activiste.
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