FEMMES- L'athlète tunisienne Habiba Ghribi est désignée ambassadrice de la campagne nationale qui vise l'adoption par la Tunisie de la convention d'Istanbul sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique. Une campagne qui est menée par le réseau EuroMed Tunisie.
Vendredi, 14 octobre, devant un parterre d'ONG tunisiennes, pionnières en la matière comme l'association tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD), Beity, l'association des femmes tunisiennes pour la recherche et le développement (AFTURD), la championne nationale a été officiellement nommée porte-drapeau de cette cause.
"Cette campagne est informative et un appel à la mobilisation à la fois. Elle cible aussi bien la société civile que les Tunisiens lamda", a insisté Cyrine Mami, chargée du projet d'appui à la société civile tunisienne.
Fructifier les combats des ONG pour l'éradication de la violence
La convention d'Istanbul est en effet la première convention contraignante en la matière à l'échelle internationale contrairement à la Déclaration sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes a été adoptée le 20 décembre 1993 qui n'a aucune force dissuasive, d'où l'importance de son adoption par les Etats, insiste Monia Ben Jémia, présidente de l'ATFD.
Une importance d'autant plus insistante aux regards des chiffres alarmants et en recrudescence sur les violences faites aux femmes en Tunisie: "Le dernier rapport du CREDIF fait état de plus de 50% de femmes victimes de violences dans l'espace public, 8 sur 10 ont fait l'objet de violence sexuelle et 60 % subissent des violences conjugales, soit 10% de plus qu'en 2010", a avertit Monia Ben Jémia.
Salwa Kennou, présidente de l'AFTURD a signalé, quant à elle, la difficulté d'endiguer cette violence dans une société qui la tolère, déplore-t-elle. "Le défi de cette campagne est de forger une véritable opinion publique qui refuse la violence", insiste Kennou.
Elle fustige, par ailleurs, que des politiques, censés mettre en place une politique législative, ignorent eux-mêmes les conventions internationales, ce qui est inadmissible, dénonce-t-elle.
Alors que son association Beity vient d'inaugurer une maison d'accueil pour les femmes sans abris, victimes de toutes sortes de violences, Sana Ben Achour, présidente de ladite association a appelé à mettre en place un protocole de prise en charge multi-sectorielles des femmes victimes de violences entre l'Etat et les associations et que cette convention soit l'occasion pour atteindre cet objectif.
"Il est scandaleux qu'on soit obligé de secourir des femmes violentées et leurs enfants, victimes indirectes de la violence, et qui nécessitent une prise en charge urgente en usant de nos propres réseaux et amitiés pour trouver une issue rapide sans aucun appui de l'Etat en la matière".
Il est à noter que l'attente est de mise concernant l'adoption par l'ARP du projet de loi intégrale de lutte contre les violences faites aux femmes, annoncée depuis longtemps mais toujours en suspens.
Vendredi, 14 octobre, devant un parterre d'ONG tunisiennes, pionnières en la matière comme l'association tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD), Beity, l'association des femmes tunisiennes pour la recherche et le développement (AFTURD), la championne nationale a été officiellement nommée porte-drapeau de cette cause.
"Cette campagne est informative et un appel à la mobilisation à la fois. Elle cible aussi bien la société civile que les Tunisiens lamda", a insisté Cyrine Mami, chargée du projet d'appui à la société civile tunisienne.
Fructifier les combats des ONG pour l'éradication de la violence
La convention d'Istanbul est en effet la première convention contraignante en la matière à l'échelle internationale contrairement à la Déclaration sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes a été adoptée le 20 décembre 1993 qui n'a aucune force dissuasive, d'où l'importance de son adoption par les Etats, insiste Monia Ben Jémia, présidente de l'ATFD.
Une importance d'autant plus insistante aux regards des chiffres alarmants et en recrudescence sur les violences faites aux femmes en Tunisie: "Le dernier rapport du CREDIF fait état de plus de 50% de femmes victimes de violences dans l'espace public, 8 sur 10 ont fait l'objet de violence sexuelle et 60 % subissent des violences conjugales, soit 10% de plus qu'en 2010", a avertit Monia Ben Jémia.
LIRE AUSSI: Tunisie: Violence morale, viol conjugal... les violences à l'égard des femmes sont bien ancrées dans la société
Salwa Kennou, présidente de l'AFTURD a signalé, quant à elle, la difficulté d'endiguer cette violence dans une société qui la tolère, déplore-t-elle. "Le défi de cette campagne est de forger une véritable opinion publique qui refuse la violence", insiste Kennou.
Elle fustige, par ailleurs, que des politiques, censés mettre en place une politique législative, ignorent eux-mêmes les conventions internationales, ce qui est inadmissible, dénonce-t-elle.
Alors que son association Beity vient d'inaugurer une maison d'accueil pour les femmes sans abris, victimes de toutes sortes de violences, Sana Ben Achour, présidente de ladite association a appelé à mettre en place un protocole de prise en charge multi-sectorielles des femmes victimes de violences entre l'Etat et les associations et que cette convention soit l'occasion pour atteindre cet objectif.
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"Il est scandaleux qu'on soit obligé de secourir des femmes violentées et leurs enfants, victimes indirectes de la violence, et qui nécessitent une prise en charge urgente en usant de nos propres réseaux et amitiés pour trouver une issue rapide sans aucun appui de l'Etat en la matière".
Il est à noter que l'attente est de mise concernant l'adoption par l'ARP du projet de loi intégrale de lutte contre les violences faites aux femmes, annoncée depuis longtemps mais toujours en suspens.
Les violences faites aux femmes ne sont pas une fatalité - Campagne sur la Convention d'Istanbul from EuroMed Rights on Vimeo.
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