Média- La dernière émission de Alaa Chebbi, diffusée le 14 octobre, a soulevé un tollé d'indignation. L'invitée de l'émission était une jeune fille victime de nombreux viols depuis l'âge de 14 ans et ce par trois des parents de sa belle-mère. Enceinte de 8 mois et ignorant lequel est le père de son enfant, elle a été jugée coupable par l'animateur d'où le scandale.
Convoqué par la HAICA en compagnie du représentant légal de la chaîne El Hiwar Ettounssi, l'avocat Abdelazziz Essid, le 14 octobre, l'animateur a répondu aux interrogations de la HAICA à propos de ladite épisode.
Cette dernière a rendu son verdict mercredi, 19 octobre, après délibérations et elle a statué la suspension de l'émission pendant 3 mois.
Étant donné qu'elle était mineure, la victime ne pouvait participer à une émission de télévision sans l'autorisation de son tuteur légal ou une autorisation de juge ( article 24 de la Constitution et l'article 28 de la loi de 2004 sur la protection des données personnelles), deux conditions non remplies également.
Autre disposition de loi bafouée, l'article 6 du code de protection de l'Enfance et l'article 60 du décret-loi 115 relatif à la liberté de la presse, de l’impression et de l’édition qui punit "d’un an à 3 ans d’emprisonnement et d’une amende de 3000 à 5000 dinars, celui qui reproduit, par quelque moyen que ce soit, des informations relatives à des crimes de viol ou de harcèlement sexuel, contre des mineurs, en citant intentionnellement le nom de la victime ou en laissant passer une indication permettant de la reconnaître".
En effet, certes le visage de la fille était flouté mais son identité a été révélée ainsi que son frère et son père, "ce qui la met en danger en l'exposant aux regards discriminateurs de certains", a expliqué la HAICA.
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Convoqué par la HAICA en compagnie du représentant légal de la chaîne El Hiwar Ettounssi, l'avocat Abdelazziz Essid, le 14 octobre, l'animateur a répondu aux interrogations de la HAICA à propos de ladite épisode.
Cette dernière a rendu son verdict mercredi, 19 octobre, après délibérations et elle a statué la suspension de l'émission pendant 3 mois.
L'instance de régulation se réfère aux dispositions de la Constitution et des lois régissant l'enfance en Tunisie, notamment car il s'agit bel et bien d'une affaire exposant une mineure. Contrairement à ce qui était avancé lors de l'émission, la victime n'avait pas encore la majorité légale, elle a 17 ans, selon l'enquête menée par la HAICA et le délégué de l'Enfance. "Ceci constitue une déroute des spectateurs". Face à ce fait, l'animateur a argué devant l'instance qu'il ignorait l'âge exact de la fille car il se contentait de reprendre les dires de son équipe.
Étant donné qu'elle était mineure, la victime ne pouvait participer à une émission de télévision sans l'autorisation de son tuteur légal ou une autorisation de juge ( article 24 de la Constitution et l'article 28 de la loi de 2004 sur la protection des données personnelles), deux conditions non remplies également.
Autre disposition de loi bafouée, l'article 6 du code de protection de l'Enfance et l'article 60 du décret-loi 115 relatif à la liberté de la presse, de l’impression et de l’édition qui punit "d’un an à 3 ans d’emprisonnement et d’une amende de 3000 à 5000 dinars, celui qui reproduit, par quelque moyen que ce soit, des informations relatives à des crimes de viol ou de harcèlement sexuel, contre des mineurs, en citant intentionnellement le nom de la victime ou en laissant passer une indication permettant de la reconnaître".
En effet, certes le visage de la fille était flouté mais son identité a été révélée ainsi que son frère et son père, "ce qui la met en danger en l'exposant aux regards discriminateurs de certains", a expliqué la HAICA.
Autre grief relevé par la HAICA, la révélation par l'animateur des conclusions du rapport du médecin légiste qui doivent rester confidentielles. Comme certains Tunisiens, la HAICA pointe du doigt la culpabilisation de la victime et l'insinuation par Alaa Chebbi que l'affaire aurait pu être close avec le mariage de la victime avec son violeur.
Partant de cette affaire, beaucoup ont appelé justement à l'abrogation de l'article 227 bis du code pénal tunisien, qui énonce que le mariage du coupable avec la victime dans les deux cas prévus par le présent article arrête les poursuites ou les effets de la condamnation.
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