TORTURE - Des progrès ont été réalisés par la Tunisie dans la lutte contre la torture, mais une série de "problèmes" demeurent, notamment dans le milieu sécuritaire, a affirmé mardi le ministre des droits de l'Homme, Kamel Jendoubi.
La Tunisie "a fait des progrès (...), surtout au niveau législatif", a dit M. Jendoubi, en présentant à la presse les dernières "observations" du comité de l'ONU contre la torture relatives à la politique des autorités contre ce fléau.
Parmi les mesures législatives, il a cité la nouvelle Constitution de 2014, qui criminalise la torture, ou encore la création de l'Instance nationale pour la prévention de la torture. Prévue de longue date en Tunisie, elle n'a toujours pas vu le jour, mais ses membres ont été désignés en mars.
Depuis la révolution de 2011, "nous pouvons dire que la torture n'est plus un système", a encore fait valoir le ministre, également en charge des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile.
Il a toutefois reconnu qu'il existait "encore des cas isolés". "Ce sont des pratiques existantes mais (...) ce n'est pas un choix fait par les gens au gouvernement", a-t-il plaidé.
Selon lui, le comité onusien reste notamment "préoccupé par deux choses: l'accélération de la mise en place des institutions judiciaires (garantissant le respect des droits de l'Homme) et la réforme du système sécuritaire", qui a "hérité de traditions négatives".
"Nous avons encore un stock de problèmes et nous n'avons pas encore des mécanismes pour traiter le phénomène de la torture ou pour faire face à l'impunité", a résumé Kamel Jendoubi.
Un groupe d'experts de l'ONU avait lui aussi jugé le mois dernier que la Tunisie était désormais "sur la bonne voie" en matière de lutte contre la torture, pratique fréquente durant les années de dictature de Ben Ali (1987-2011), déplorant toutefois la persistance de cas.
Il a exhorté le pays à rendre "opérationnelle" au plus vite son instance de prévention, un mécanisme prévu par un protocole international signé par Tunis dès 2011 et qui doit encore obtenir des financements et la garantie de son indépendance.
Amnesty International avait également appelé en avril la Tunisie à mettre fin à l'impunité, tout en s'inquiétant des conséquences de la lutte antiterroriste, dans un pays frappé par des attaques jihadistes.
"Des détenus accusés de terrorisme ont été torturés pour les obliger à signer des aveux", avait-elle avancé, déplorant que les cas de torture venaient "ternir les avancées obtenues ces dernières années en matière de droits humains" en Tunisie.
La Tunisie "a fait des progrès (...), surtout au niveau législatif", a dit M. Jendoubi, en présentant à la presse les dernières "observations" du comité de l'ONU contre la torture relatives à la politique des autorités contre ce fléau.
Parmi les mesures législatives, il a cité la nouvelle Constitution de 2014, qui criminalise la torture, ou encore la création de l'Instance nationale pour la prévention de la torture. Prévue de longue date en Tunisie, elle n'a toujours pas vu le jour, mais ses membres ont été désignés en mars.
Depuis la révolution de 2011, "nous pouvons dire que la torture n'est plus un système", a encore fait valoir le ministre, également en charge des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile.
Il a toutefois reconnu qu'il existait "encore des cas isolés". "Ce sont des pratiques existantes mais (...) ce n'est pas un choix fait par les gens au gouvernement", a-t-il plaidé.
Selon lui, le comité onusien reste notamment "préoccupé par deux choses: l'accélération de la mise en place des institutions judiciaires (garantissant le respect des droits de l'Homme) et la réforme du système sécuritaire", qui a "hérité de traditions négatives".
"Nous avons encore un stock de problèmes et nous n'avons pas encore des mécanismes pour traiter le phénomène de la torture ou pour faire face à l'impunité", a résumé Kamel Jendoubi.
Un groupe d'experts de l'ONU avait lui aussi jugé le mois dernier que la Tunisie était désormais "sur la bonne voie" en matière de lutte contre la torture, pratique fréquente durant les années de dictature de Ben Ali (1987-2011), déplorant toutefois la persistance de cas.
Il a exhorté le pays à rendre "opérationnelle" au plus vite son instance de prévention, un mécanisme prévu par un protocole international signé par Tunis dès 2011 et qui doit encore obtenir des financements et la garantie de son indépendance.
Amnesty International avait également appelé en avril la Tunisie à mettre fin à l'impunité, tout en s'inquiétant des conséquences de la lutte antiterroriste, dans un pays frappé par des attaques jihadistes.
"Des détenus accusés de terrorisme ont été torturés pour les obliger à signer des aveux", avait-elle avancé, déplorant que les cas de torture venaient "ternir les avancées obtenues ces dernières années en matière de droits humains" en Tunisie.
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