HARCÈLEMENT SEXUEL- Un fléau dans l'espace public, le harcèlement sexuel fait des victimes tous les jours dans les transports en commun ou dans la rue. Très souvent impuni et intériorisé par la victime elle-même.
Afin de chambarder les mentalités sur ce sujet, une coalition d'associations tunisiennes (Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), Mawjoudin, Chouf, Waaï et Damj, Shams, Chaml), en collaboration avec la Coalition pour les droits sexuels et corporels dans les sociétés à majorité musulmane (CSBR), participeront pour la deuxième année consécutive à la campagne internationale "Un jour...Un combat", le 9 novembre, pour dénoncer le harcèlement sexuel.
Le coup d'envoi de la campagne est donné sur les réseaux sociaux via une animation GIF qui illustre les agressions verbales dont sont victimes les femmes dans l'espace public: "On ne fait rien?", "Tu portes quoi en dessous", "Couvre-toi", "T'as pas vu ta tronche"...Le GIF incite les victimes à briser le silence et dénoncer l'agresseur.
En Tunisie, le harcèlement sexuel est puni par l’article 226 du code pénal: "Est considéré comme harcèlement sexuel toute persistance dans la gêne d'autrui par la répétition d'actes ou de paroles ou de gestes susceptibles de porter atteinte à sa dignité ou d'affecter sa pudeur, et ce, dans le but de l'amener à se soumettre à ses propres désirs sexuels ou aux désirs sexuels d'autrui, ou en exerçant sur lui des pressions de nature à affaiblir sa volonté de résister à ses désirs".
Une loi "défaillante", a déclaré Senda Ben Jebara, de Mawjoudin au HuffPost Tunisie, "la loi exige la répétition, or cet élément n’est pas forcément présent dans le cas d’un harcèlement dans la rue, ce qui favorise l'impunité".
Le projet sur une loi intégrale sur la violence faite aux femmes, non encore adopté par l'ARP, prévoit une peine de prison de deux ans et une amende de 5000 dinars pour le harceleur. Le harcèlement sexuel est défini dans ledit projet comme étant tout acte, geste ou mots à connotation sexuelle.
La dernière enquête du CREDIF (centre de recherches, d'Études, de Documentation et d'Information sur la femme) relève que 92% des femmes tunisiennes déclarent avoir subi une agression sexuelle dans les transports en commun.
L'ensemble des chiffres démontre que l'espace public demeure un espace fortement masculinisé où la femme est ou bien rejetée ou bien considérée comme un objet sexuel. Plus surprenant, les femmes banalisent et intériorisent ces formes de violence.
Beaucoup de victimes se considèrent responsables de cette violence et d'autres gardent le silence après leur agression et ne portent pas plainte, favorisant ainsi l'impunité de l'agresseur.
Afin de chambarder les mentalités sur ce sujet, une coalition d'associations tunisiennes (Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), Mawjoudin, Chouf, Waaï et Damj, Shams, Chaml), en collaboration avec la Coalition pour les droits sexuels et corporels dans les sociétés à majorité musulmane (CSBR), participeront pour la deuxième année consécutive à la campagne internationale "Un jour...Un combat", le 9 novembre, pour dénoncer le harcèlement sexuel.
Le coup d'envoi de la campagne est donné sur les réseaux sociaux via une animation GIF qui illustre les agressions verbales dont sont victimes les femmes dans l'espace public: "On ne fait rien?", "Tu portes quoi en dessous", "Couvre-toi", "T'as pas vu ta tronche"...Le GIF incite les victimes à briser le silence et dénoncer l'agresseur.
En Tunisie, le harcèlement sexuel est puni par l’article 226 du code pénal: "Est considéré comme harcèlement sexuel toute persistance dans la gêne d'autrui par la répétition d'actes ou de paroles ou de gestes susceptibles de porter atteinte à sa dignité ou d'affecter sa pudeur, et ce, dans le but de l'amener à se soumettre à ses propres désirs sexuels ou aux désirs sexuels d'autrui, ou en exerçant sur lui des pressions de nature à affaiblir sa volonté de résister à ses désirs".
Une loi "défaillante", a déclaré Senda Ben Jebara, de Mawjoudin au HuffPost Tunisie, "la loi exige la répétition, or cet élément n’est pas forcément présent dans le cas d’un harcèlement dans la rue, ce qui favorise l'impunité".
LIRE AUSSI: Tunisie: Le harcèlement sexuel dans la rue, un fléau dénoncé par la société civile
Le projet sur une loi intégrale sur la violence faite aux femmes, non encore adopté par l'ARP, prévoit une peine de prison de deux ans et une amende de 5000 dinars pour le harceleur. Le harcèlement sexuel est défini dans ledit projet comme étant tout acte, geste ou mots à connotation sexuelle.
La dernière enquête du CREDIF (centre de recherches, d'Études, de Documentation et d'Information sur la femme) relève que 92% des femmes tunisiennes déclarent avoir subi une agression sexuelle dans les transports en commun.
L'ensemble des chiffres démontre que l'espace public demeure un espace fortement masculinisé où la femme est ou bien rejetée ou bien considérée comme un objet sexuel. Plus surprenant, les femmes banalisent et intériorisent ces formes de violence.
Beaucoup de victimes se considèrent responsables de cette violence et d'autres gardent le silence après leur agression et ne portent pas plainte, favorisant ainsi l'impunité de l'agresseur.
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