Les Américains ont voté mardi pour leur 45e président, avec un choix historique à faire entre les visions opposées d'Hillary Clinton, démocrate qui espère devenir la première femme à diriger le pays, et Donald Trump, milliardaire républicain populiste.
Les deux candidat sont impopulaires, M. Trump plus encore que Mme Clinton, favorite des sondages.
Le résultat de l'élection aura des répercussions bien au delà des frontières des Etats-Unis et le monde attend avec une certaine nervosité son résultat.
Les premiers bureaux de vote ferment sur la côte Est à 19H00 (00H00 GMT mercredi) et les tout premiers résultats partiels devraient être connus peu après.
La campagne, particulièrement violente, faite souvent d'attaques personnelles, a laissé un goût amer dans un pays plus que jamais divisé, et a accru la méfiance des Américains envers leur classe politique.
Le nouveau président succédera le 20 janvier à huit ans de Barack Obama, premier président noir des Etats-Unis, dont la première élection en 2008 avait soulevé l'espoir d'un pays plus uni.
Les regards sont braqués sur quelques Etats-clés qui pourraient décider l'issue du scrutin, en premier lieu la Floride, où les sondages sont serrés.
Sans la Floride, où le vote hispanique, en forte hausse, sera particulièrement important, il semble impossible pour Donald Trump de l'emporter.
"Il est temps qu'une femme porte la culotte", y lançait mardi Leonor Perez, 74 ans, en votant Clinton à Hialeah, près de Miami.
Egalement importants, l'Ohio, la Caroline du Nord, la Pennsylvanie et quelques autres Etats pivots qui pourraient faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre.
Wall Street, anticipant une victoire d'Hillary Clinton, a terminé en hausse mardi, pour la deuxième journée consécutive.
Files d'attente
La participation est capitale dans le résultat de l'élection.
De longues files d'attente s'étiraient mardi devant de nombreux bureaux de vote partout dans le pays, selon les journalistes de l'AFP sur le terrain.
"J'hésitais un peu entre les deux (candidats), mais je n'ai pas confiance en Hillary, donc c'est ça qui a fait pencher la balance", expliquait Katie Kope, 19 ans, après avoir voté pour Trump dans l'arrondissement de Staten Island à New York.
Donald Trump, 70 ans, qui serait le plus vieux président à entrer à la Maison Blanche pour un premier mandat, a été brièvement hué lorsqu'il est allé voter dans une école près de la tour Trump où il habite sur la Ve avenue de New York.
Madame Clinton, 69 ans, a voté avec son mari, l'ancien président Bill Clinton, près de leur domicile de Chappaqua, en banlieue nord de la ville.
"Tellement de gens comptent sur le résultat de cette élection, ce que ça signifie pour notre pays, et je ferai de mon mieux si j'ai la chance de gagner aujourd'hui", a-t-elle dit.
Mme Clinton, dont l'ambition de devenir la première femme présidente a été éclipsée par la dureté de la campagne, compte sur les minorités, les électeurs blancs diplômés et sur les femmes qui constituent la majorité de l'électorat (environ 52% lors des précédentes présidentielles).
Mariée à l'ancien président Bill Clinton (1993-2001), elle a été tour à tour Première dame, sénatrice de New York puis secrétaire d'Etat de Barack Obama. Mais sa personnalité suscite peu d'enthousiasme.
M. Trump, volontiers brutal, souvent imprévisible, a galvanisé un électorat blanc modeste qui se sent laissé pour compte face à la mondialisation et aux changements démographiques.
Candidat improbable que personne n'avait vu venir, le milliardaire de l'immobilier s'est présenté comme l'outsider déterminé à mettre fin à la corruption des élites politiques qui ont selon lui "saigné le pays à blanc". Accusé de xénophobie et de sexisme par ses adversaires, cet ancien animateur vedette d'une émission de télé-réalité n'a jamais occupé le moindre mandat électif.
Il a promis un "Brexit puissance trois", référence au vote surprise des Britanniques pour sortir de l'Union européenne.
Avant mardi, quelque 42 millions d'Américains, sur les près de 200 millions d'inscrits avaient déjà profité des possibilités de vote anticipé.
La journée électorale s'achèvera par deux soirées "de victoire" organisées par les deux candidats, toutes les deux à New York.
Les Américains votaient aussi mardi pour renouveler 34 des 100 sièges du Sénat à Washington, et les 435 sièges de la Chambre des représentants.
Douze des 50 Etats américains élisent aussi de nouveaux gouverneurs, et des dizaines de référendums locaux sont organisés, sur des questions allant de la légalisation de la marijuana à la suppression de la peine de mort dans une trentaine d'Etats.
Barack Obama, qui avait déjà voté dans sa ville de Chicago, s'est lui adonné à un rituel qui touche à la superstition les jours d'élection: il est allé jouer au basket avec des amis.
Si Mme Clinton a toujours un avantage de quelques points dans les sondages, Donald Trump reste en mesure de l'emporter.
Mme Clinton, 69 ans, espère entrer dans l'histoire comme la première femme présidente des Etats-Unis, après 44 présidents depuis George Washington en 1789.
La démocrate a fini son dernier rassemblement en appelant tôt mardi matin les électeurs à choisir sa vision d'une "Amérique pleine d'espérance, accueillante et généreuse".
Hillary Clinton entend diriger dans la continuité du président démocrate Barack Obama et a appelé au rassemblement, au delà des partis, dans les dernières heures de sa campagne.
Donald Trump, 70 ans, drapé dans la cape de l'outsider, espère lui créer la surprise d'un "Brexit puissance trois", référence au vote surprise des Britanniques pour sortir de l'Union européenne.
Achevant sa campagne un peu après 1h00, il a promis de rassembler le pays derrière des frontières sûres et de faire de "l'Amérique la priorité".
Dans ses rassemblements, les foules enthousiastes scandaient ses idées clés: "construire le mur" avec la frontière avec le Mexique pour stopper l'immigration illégale. "Curer le marigot" de la corruption à Washington.
Le parti républicain n'avait pas vu venir cette candidature improbable et excessive à laquelle personne ne croyait au départ. M. Trump a été répudié par une partie de ses élus, au fil des excès et scandales qui ont émaillé sa campagne.
Malgré cela il talonne Mme Clinton dans plusieurs Etats-clés, où se jouera le scrutin. Elle était en tête de 3,3 points dans la moyenne des derniers sondages nationaux (45,3% contre 42% pour M. Trump.)
La carte électorale, dans un scrutin qui se joue Etat par Etat, est beaucoup plus favorable à Mme Clinton.
Voici un résumé de l'évolution des votes, mis à jour en continu :
Les Américains votent aussi mardi pour renouveler 34 des 100 sièges du Sénat à Washington, et les 435 sièges de la Chambre des représentants. Les démocrates espèrent reprendre le Sénat actuellement dominé, comme la Chambre, par les républicains.
Douze des 50 Etats américains élisent aussi de nouveaux gouverneurs, et des dizaines de référendums locaux, sur des questions allant de la légalisation de la marijuana à la suppression de la peine de mort sont organisés dans une trentaine d'Etats. Des milliers d'élections locales sont aussi prévues, juges, procureurs, maires et autres élus de proximité.
Les deux candidat sont impopulaires, M. Trump plus encore que Mme Clinton, favorite des sondages.
Le résultat de l'élection aura des répercussions bien au delà des frontières des Etats-Unis et le monde attend avec une certaine nervosité son résultat.
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Les premiers bureaux de vote ferment sur la côte Est à 19H00 (00H00 GMT mercredi) et les tout premiers résultats partiels devraient être connus peu après.
La campagne, particulièrement violente, faite souvent d'attaques personnelles, a laissé un goût amer dans un pays plus que jamais divisé, et a accru la méfiance des Américains envers leur classe politique.
Le nouveau président succédera le 20 janvier à huit ans de Barack Obama, premier président noir des Etats-Unis, dont la première élection en 2008 avait soulevé l'espoir d'un pays plus uni.
Les regards sont braqués sur quelques Etats-clés qui pourraient décider l'issue du scrutin, en premier lieu la Floride, où les sondages sont serrés.
Sans la Floride, où le vote hispanique, en forte hausse, sera particulièrement important, il semble impossible pour Donald Trump de l'emporter.
"Il est temps qu'une femme porte la culotte", y lançait mardi Leonor Perez, 74 ans, en votant Clinton à Hialeah, près de Miami.
Egalement importants, l'Ohio, la Caroline du Nord, la Pennsylvanie et quelques autres Etats pivots qui pourraient faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre.
Wall Street, anticipant une victoire d'Hillary Clinton, a terminé en hausse mardi, pour la deuxième journée consécutive.
Files d'attente
La participation est capitale dans le résultat de l'élection.
De longues files d'attente s'étiraient mardi devant de nombreux bureaux de vote partout dans le pays, selon les journalistes de l'AFP sur le terrain.
"J'hésitais un peu entre les deux (candidats), mais je n'ai pas confiance en Hillary, donc c'est ça qui a fait pencher la balance", expliquait Katie Kope, 19 ans, après avoir voté pour Trump dans l'arrondissement de Staten Island à New York.
Donald Trump, 70 ans, qui serait le plus vieux président à entrer à la Maison Blanche pour un premier mandat, a été brièvement hué lorsqu'il est allé voter dans une école près de la tour Trump où il habite sur la Ve avenue de New York.
Madame Clinton, 69 ans, a voté avec son mari, l'ancien président Bill Clinton, près de leur domicile de Chappaqua, en banlieue nord de la ville.
"Tellement de gens comptent sur le résultat de cette élection, ce que ça signifie pour notre pays, et je ferai de mon mieux si j'ai la chance de gagner aujourd'hui", a-t-elle dit.
Mme Clinton, dont l'ambition de devenir la première femme présidente a été éclipsée par la dureté de la campagne, compte sur les minorités, les électeurs blancs diplômés et sur les femmes qui constituent la majorité de l'électorat (environ 52% lors des précédentes présidentielles).
Mariée à l'ancien président Bill Clinton (1993-2001), elle a été tour à tour Première dame, sénatrice de New York puis secrétaire d'Etat de Barack Obama. Mais sa personnalité suscite peu d'enthousiasme.
M. Trump, volontiers brutal, souvent imprévisible, a galvanisé un électorat blanc modeste qui se sent laissé pour compte face à la mondialisation et aux changements démographiques.
Candidat improbable que personne n'avait vu venir, le milliardaire de l'immobilier s'est présenté comme l'outsider déterminé à mettre fin à la corruption des élites politiques qui ont selon lui "saigné le pays à blanc". Accusé de xénophobie et de sexisme par ses adversaires, cet ancien animateur vedette d'une émission de télé-réalité n'a jamais occupé le moindre mandat électif.
Il a promis un "Brexit puissance trois", référence au vote surprise des Britanniques pour sortir de l'Union européenne.
Avant mardi, quelque 42 millions d'Américains, sur les près de 200 millions d'inscrits avaient déjà profité des possibilités de vote anticipé.
La journée électorale s'achèvera par deux soirées "de victoire" organisées par les deux candidats, toutes les deux à New York.
Les Américains votaient aussi mardi pour renouveler 34 des 100 sièges du Sénat à Washington, et les 435 sièges de la Chambre des représentants.
Douze des 50 Etats américains élisent aussi de nouveaux gouverneurs, et des dizaines de référendums locaux sont organisés, sur des questions allant de la légalisation de la marijuana à la suppression de la peine de mort dans une trentaine d'Etats.
Barack Obama, qui avait déjà voté dans sa ville de Chicago, s'est lui adonné à un rituel qui touche à la superstition les jours d'élection: il est allé jouer au basket avec des amis.
Si Mme Clinton a toujours un avantage de quelques points dans les sondages, Donald Trump reste en mesure de l'emporter.
Mme Clinton, 69 ans, espère entrer dans l'histoire comme la première femme présidente des Etats-Unis, après 44 présidents depuis George Washington en 1789.
La démocrate a fini son dernier rassemblement en appelant tôt mardi matin les électeurs à choisir sa vision d'une "Amérique pleine d'espérance, accueillante et généreuse".
Hillary Clinton entend diriger dans la continuité du président démocrate Barack Obama et a appelé au rassemblement, au delà des partis, dans les dernières heures de sa campagne.
Donald Trump, 70 ans, drapé dans la cape de l'outsider, espère lui créer la surprise d'un "Brexit puissance trois", référence au vote surprise des Britanniques pour sortir de l'Union européenne.
Achevant sa campagne un peu après 1h00, il a promis de rassembler le pays derrière des frontières sûres et de faire de "l'Amérique la priorité".
Dans ses rassemblements, les foules enthousiastes scandaient ses idées clés: "construire le mur" avec la frontière avec le Mexique pour stopper l'immigration illégale. "Curer le marigot" de la corruption à Washington.
Le parti républicain n'avait pas vu venir cette candidature improbable et excessive à laquelle personne ne croyait au départ. M. Trump a été répudié par une partie de ses élus, au fil des excès et scandales qui ont émaillé sa campagne.
Malgré cela il talonne Mme Clinton dans plusieurs Etats-clés, où se jouera le scrutin. Elle était en tête de 3,3 points dans la moyenne des derniers sondages nationaux (45,3% contre 42% pour M. Trump.)
La carte électorale, dans un scrutin qui se joue Etat par Etat, est beaucoup plus favorable à Mme Clinton.
Voici un résumé de l'évolution des votes, mis à jour en continu :
Les Américains votent aussi mardi pour renouveler 34 des 100 sièges du Sénat à Washington, et les 435 sièges de la Chambre des représentants. Les démocrates espèrent reprendre le Sénat actuellement dominé, comme la Chambre, par les républicains.
Douze des 50 Etats américains élisent aussi de nouveaux gouverneurs, et des dizaines de référendums locaux, sur des questions allant de la légalisation de la marijuana à la suppression de la peine de mort sont organisés dans une trentaine d'Etats. Des milliers d'élections locales sont aussi prévues, juges, procureurs, maires et autres élus de proximité.
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