Salah Essayel, président du Conseil du marché financier (CMF), le régulateur du marché financier en Tunisie a remis la semaine dernière au Président de la République le rapport annuel 2015. Le rapport traite du bilan du marché financier et de la Bourse de Tunis au cours d’une année turbulente.
Les performances du marché auraient été exceptionnelles si les attentats du Bardo puis de Sousse n’avaient pas eu lieu.
Cela dit les indicateurs du marché sont dans l’ensemble satisfaisants tant en terme de capitalisation boursière, en terme de l’indice boursier Tunindex qu’en terme de la contribution du secteur dans le financement du secteur privé.
Le Tunindex a réalisé en 2015 la meilleure performance parmi les bourses arabes les plus importantes.
Chiffres à l’appui: L’année 2015 a été marquée au niveau du marché boursier tunisien par un accroissement notable du volume des capitaux échangés qui se sont élevés à 4000.2 millions de dinars, soit une hausse de 54% par rapport à ceux de l’exercice 2014.
La capitalisation boursière a atteint pour sa part 17830 millions de dinars ce qui représente 21.1% du PIB, soit une hausse annuelle de 3% par rapport à l’année 2014. S’agissant de l’indice boursier Tunindex et en dépit de son repli de 0,94%, s’est tout de même maintenu au-dessus du seuil symbolique des 5000 points. Et malgré cette régression, il est à signaler que le Tunindex a réalisé au cours de l’année 2015 la meilleure performance parmi les bourses arabes les plus importantes.
Deux nouvelles sociétés ont marqué leur entrée à la cote de Tunis et deux autres ont quitté la Bourse à savoir la MIP (Maghreb Inter Pub) et Syphax Airlines qui a été radié de la Bourse de Tunis. Le nombre de sociétés introduites en bourse a ainsi atteint 78 sociétés à la fin de l’année 2015 dont 12 sont listées sur le marché alternatif. L’objectif du CMF étant de porter le nombre de sociétés cotées à 100 à moyen terme.
Par ailleurs, le taux de participation du marché financier dans le financement de l’investissement privé a atteint 9,2% au cours de la même année de référence et ce en dehors de l’opération de capitalisation des banques publiques (19,4%).
En 2015, six organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) ont été créés pour atteindre un nombre total de 125 organismes avec un actif de 4 368 millions de dinars au 31 décembre 2015.
Bientôt un nouveau code pour le capital investissement
En ce qui concerne les sociétés de capital investissement, vecteur de croissance et de création d’emplois,163 projets ont été créés par les les SICAR (Sociétés d’investissements à capital-risque), les fonds d’amorçage et fonds de placement à risque pour un coût d’investissement de 200 MDT par an et générant 12800 emplois. Et pour impulser davantage le rôle de secteur dans le financement de l’économie, le CMF a préparé en partenariat avec les autorités compétentes, un projet de code du capital investissement regroupant ainsi les textes de loi éparpillés du secteur.
L’objectif étant d’alléger les procédures notamment pour les fonds off shore qui ont des restrictions d’entrée sur le marché et d’améliorer la compétitivité du secteur. Toujours sur le plan réglementaire, le CMF a entamé les démarches pratiques visant à amender la loi n°94-117 du 14 novembre 1994 relative à la réorganisation du marché financier.
14 enquêtes et plaintes déposées en 2015 par le CMF
"Au cours de l’année 2015, le Conseil du Marché Financier a diligenté et instruit 14 enquêtes et plaintes relatives à divers manquements ayant trait aux sociétés cotées et aux sociétés faisant appel public à l’épargne ainsi qu’à des sociétés d’intermédiation en bourse. Certaines de ces enquêtes sont encore en cours d’instruction", informe le CMF.
Certaines de ces infractions concernent la diffusion dans le public par une société cotée d’informations fausses et trompeuses. Le Conseil a également infligé une sanction pécuniaire à un intervenant dans le marché financier ayant manipulé le cours d’une valeur mobilière. Ces mesures disciplinaires visent entre autres à garantir l’intérêt des épargnants.
Les perspectives du marché restent prometteuses. Trois nouvelles introductions sont prévues d’ici la fin de l’année en cours et quatre introductions sont attendues en 2017. Le secteur reste tout de même soumis aux aléas endogènes dont l’instabilité politique et sécuritaire. Jusque là le marché a pu résister aux chocs mais son évolution dépendra toujours de la conjoncture macroéconomique.
Les performances du marché auraient été exceptionnelles si les attentats du Bardo puis de Sousse n’avaient pas eu lieu.
Cela dit les indicateurs du marché sont dans l’ensemble satisfaisants tant en terme de capitalisation boursière, en terme de l’indice boursier Tunindex qu’en terme de la contribution du secteur dans le financement du secteur privé.
Le Tunindex a réalisé en 2015 la meilleure performance parmi les bourses arabes les plus importantes.
Chiffres à l’appui: L’année 2015 a été marquée au niveau du marché boursier tunisien par un accroissement notable du volume des capitaux échangés qui se sont élevés à 4000.2 millions de dinars, soit une hausse de 54% par rapport à ceux de l’exercice 2014.
La capitalisation boursière a atteint pour sa part 17830 millions de dinars ce qui représente 21.1% du PIB, soit une hausse annuelle de 3% par rapport à l’année 2014. S’agissant de l’indice boursier Tunindex et en dépit de son repli de 0,94%, s’est tout de même maintenu au-dessus du seuil symbolique des 5000 points. Et malgré cette régression, il est à signaler que le Tunindex a réalisé au cours de l’année 2015 la meilleure performance parmi les bourses arabes les plus importantes.
Deux nouvelles sociétés ont marqué leur entrée à la cote de Tunis et deux autres ont quitté la Bourse à savoir la MIP (Maghreb Inter Pub) et Syphax Airlines qui a été radié de la Bourse de Tunis. Le nombre de sociétés introduites en bourse a ainsi atteint 78 sociétés à la fin de l’année 2015 dont 12 sont listées sur le marché alternatif. L’objectif du CMF étant de porter le nombre de sociétés cotées à 100 à moyen terme.
Par ailleurs, le taux de participation du marché financier dans le financement de l’investissement privé a atteint 9,2% au cours de la même année de référence et ce en dehors de l’opération de capitalisation des banques publiques (19,4%).
En 2015, six organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) ont été créés pour atteindre un nombre total de 125 organismes avec un actif de 4 368 millions de dinars au 31 décembre 2015.
Bientôt un nouveau code pour le capital investissement
En ce qui concerne les sociétés de capital investissement, vecteur de croissance et de création d’emplois,163 projets ont été créés par les les SICAR (Sociétés d’investissements à capital-risque), les fonds d’amorçage et fonds de placement à risque pour un coût d’investissement de 200 MDT par an et générant 12800 emplois. Et pour impulser davantage le rôle de secteur dans le financement de l’économie, le CMF a préparé en partenariat avec les autorités compétentes, un projet de code du capital investissement regroupant ainsi les textes de loi éparpillés du secteur.
L’objectif étant d’alléger les procédures notamment pour les fonds off shore qui ont des restrictions d’entrée sur le marché et d’améliorer la compétitivité du secteur. Toujours sur le plan réglementaire, le CMF a entamé les démarches pratiques visant à amender la loi n°94-117 du 14 novembre 1994 relative à la réorganisation du marché financier.
14 enquêtes et plaintes déposées en 2015 par le CMF
"Au cours de l’année 2015, le Conseil du Marché Financier a diligenté et instruit 14 enquêtes et plaintes relatives à divers manquements ayant trait aux sociétés cotées et aux sociétés faisant appel public à l’épargne ainsi qu’à des sociétés d’intermédiation en bourse. Certaines de ces enquêtes sont encore en cours d’instruction", informe le CMF.
Certaines de ces infractions concernent la diffusion dans le public par une société cotée d’informations fausses et trompeuses. Le Conseil a également infligé une sanction pécuniaire à un intervenant dans le marché financier ayant manipulé le cours d’une valeur mobilière. Ces mesures disciplinaires visent entre autres à garantir l’intérêt des épargnants.
Les perspectives du marché restent prometteuses. Trois nouvelles introductions sont prévues d’ici la fin de l’année en cours et quatre introductions sont attendues en 2017. Le secteur reste tout de même soumis aux aléas endogènes dont l’instabilité politique et sécuritaire. Jusque là le marché a pu résister aux chocs mais son évolution dépendra toujours de la conjoncture macroéconomique.
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