A l'occasion de la COP 22 (22 ème Conférence annuelle sur les changements climatiques), qui se tient jusqu'au 18 novembre, des artistes tunisiens ont été invités à exposer leurs oeuvres. Parmi eux, les Tunisiens Hela Lamine et Selmen Nahdi.
C'est à travers l'association marocaine ARKANE, qui oeuvre pour la Promotion de l'Art et la Sauvegarde du Patrimoine, que les artistes ont été appelés à présenter leurs oeuvres durant la COP22.
Hela Lamine et le cannibalisme
Hela Lamine avait participé à une résidence d'artistes avec cette même association en mars dernier, là où elle s'est intéressée aux plats traditionnels maghrébins "qui ont une connotation morbide ou cannibale dans l'appellation meme." décrit-elle au HuffPost Tunisie.
C'est de là qu'elle crée son installation "Dhbiha" (qui signifie "abattage"). L'installation se présente sous forme d'une table dressée, composée de 3 plats: tunisien, algérien et marocain.
Hela fusionne art et nourriture pour représenter une image inaccoutumée des plats, de l'art de table et en quelque sorte, révéler la "vie cachée que les aliments auraient mené en secret" explique-t-elle.
Cela s'inscrit aussi dans sa démarche pour aborder le cannibalisme comme une caricature socio-politique, comme un rapport entre la nourriture et la politique.
La nourriture, qui la passionne et là où elle puise son inspiration, est le sujet choisi pour sa thèse de doctorat, c'est aussi le thème abordé lors de sa participation à une autre résidence d'artistes "Indice d’une suite" en 2014-2015, avec son exposition "Le festin des affamés".
"Dhbiha" a d'abord été exposé dans le lieu meme de la résidence, "les anciens abattoirs de Casablanca", ensuite à la cop 22 à Marrakech du 7 au 18 novembre.
Selmen Nahdi, le jour et la nuit
Selmen Nahdi répond aussi présent. Pour la Cop22, il prépare un diptyque peinture, qui représente la carte de l'Afrique qui révèle une femme portant un enfant sur son dos en train de cultiver la terre.
"A travers cette oeuvre, j'ai voulu rendre hommage à la femme, la femme entrepreneure, la femme agricultrice, celle qui éduque et qui porte le continent sur son dos."
Sa peinture réagit à la lumière, le jour, elle apparait en noir et blanc, et à la lumière noire, les couleurs réagissent.
"J'ai utilisé pr cela de la peinture qui réagit a la lumière noire et j'ai développé un concept qui a permit de relier mon installation à des panneaux solaires." explique-t-il au HuffPost Tunisie.
Les peintures étaient accompagnées par cette illustration de ce poème "A ma mère", de Camara Laye:
Selmen ne s'est jamais séparé de ses pinceaux, depuis tout petit, il gribouillait.
Sa passion le rattrape après des années passées à Paris, à étudier l'infographie, maquillage professionnel à effets spéciaux, en design et plonge ensuite dans la publicité. Ses pinceaux le rappellent, ils lui manquent, il rentre à Tunis et se replonge dans sa passion.
Il se fait remarquer. Ses dessins et ses caricatures sont publiés par des magazines de renom.
Il enchaine ensuite les expositions, ses oeuvres dépeignant subtilement sa révolte.
C'est à travers l'association marocaine ARKANE, qui oeuvre pour la Promotion de l'Art et la Sauvegarde du Patrimoine, que les artistes ont été appelés à présenter leurs oeuvres durant la COP22.
Hela Lamine et le cannibalisme
Hela Lamine avait participé à une résidence d'artistes avec cette même association en mars dernier, là où elle s'est intéressée aux plats traditionnels maghrébins "qui ont une connotation morbide ou cannibale dans l'appellation meme." décrit-elle au HuffPost Tunisie.
C'est de là qu'elle crée son installation "Dhbiha" (qui signifie "abattage"). L'installation se présente sous forme d'une table dressée, composée de 3 plats: tunisien, algérien et marocain.
Comme elle le décrit sur son site:
La table dressée est un repas "cannibal", imaginé entre un tunisien, un algérien et un marocain.
Au menu : 3 plats traditionnels qui ont dans l’appellation une connotation morbide, voire cannibale:
"Boulis mkattef" (qui signifie "Gendarme ligoté") : plat traditionnel tunisien.
"Sokrane tayah fi drouj" (qui signifie "Ivre tombant dans les escaliers") : plat traditionnel algérien.
"Mokh mcharmel" (qui signifie "Cerveau mariné") : plat traditionnel marocain.
Hela fusionne art et nourriture pour représenter une image inaccoutumée des plats, de l'art de table et en quelque sorte, révéler la "vie cachée que les aliments auraient mené en secret" explique-t-elle.
Cela s'inscrit aussi dans sa démarche pour aborder le cannibalisme comme une caricature socio-politique, comme un rapport entre la nourriture et la politique.
La nourriture, qui la passionne et là où elle puise son inspiration, est le sujet choisi pour sa thèse de doctorat, c'est aussi le thème abordé lors de sa participation à une autre résidence d'artistes "Indice d’une suite" en 2014-2015, avec son exposition "Le festin des affamés".
"Dhbiha" a d'abord été exposé dans le lieu meme de la résidence, "les anciens abattoirs de Casablanca", ensuite à la cop 22 à Marrakech du 7 au 18 novembre.
Selmen Nahdi, le jour et la nuit
Selmen Nahdi répond aussi présent. Pour la Cop22, il prépare un diptyque peinture, qui représente la carte de l'Afrique qui révèle une femme portant un enfant sur son dos en train de cultiver la terre.
"A travers cette oeuvre, j'ai voulu rendre hommage à la femme, la femme entrepreneure, la femme agricultrice, celle qui éduque et qui porte le continent sur son dos."
Sa peinture réagit à la lumière, le jour, elle apparait en noir et blanc, et à la lumière noire, les couleurs réagissent.
"J'ai utilisé pr cela de la peinture qui réagit a la lumière noire et j'ai développé un concept qui a permit de relier mon installation à des panneaux solaires." explique-t-il au HuffPost Tunisie.
Les peintures étaient accompagnées par cette illustration de ce poème "A ma mère", de Camara Laye:
"Femme noire, femme africaine,
Ô toi ma mère, je pense à toi...
Ô Daman, ô ma Mère,
Toi qui me portas sur le dos,
Toi qui m'allaitas, toi qui gouvernas mes premiers pas,
Toi qui la première m'ouvris les yeux aux prodiges de la terre,
Je pense à toi..."
Camara Laye
Selmen ne s'est jamais séparé de ses pinceaux, depuis tout petit, il gribouillait.
Sa passion le rattrape après des années passées à Paris, à étudier l'infographie, maquillage professionnel à effets spéciaux, en design et plonge ensuite dans la publicité. Ses pinceaux le rappellent, ils lui manquent, il rentre à Tunis et se replonge dans sa passion.
Il se fait remarquer. Ses dessins et ses caricatures sont publiés par des magazines de renom.
Il enchaine ensuite les expositions, ses oeuvres dépeignant subtilement sa révolte.
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