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Non-lieu dans l'affaire Lotfi Nagdh: Quand Moncef Marzouki parlait de "milices de talion"

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Alors que les suspects de la mort de Lotfi Nagdh, coordinateur régional de Nidaa Tounes à Tataouine, ont bénéficié d'un non-lieu lors de leurs procès, les internautes tunisiens ont fait ressortir plusieurs vidéos de l'époque.

Si Béji Caid Essebsi avait imputé à demi-mot les circonstances de la mort de Lotfi Nagdh à Ennahdha, lors d'une interview accordée à la Télévision et à la radio nationale et à la chaine Nessma, le 19 octobre 2012, le président de la République de l'époque, Moncef Marzouki avait également affirmé le lynchage de Lotfi Nagdh, mort la veille dans des circonstances troubles.

"Pour moi, peu importe qu'il soit de Nidaa tounes, d'Ennahdha ou du CPR, c'est avant tout un Tunisien qui a été piétiné et cela n'est peut être acceptable de quelque manière que ce soit" avait indiqué Moncef Marzouki avant d'ajouter: "Ce qui s'est passé est une catastrophe non seulement pour sa famille mais aussi pour la cohésion nationale et la Tunisie entière".

Moncef Marzouki avait par ailleurs confirmé le lynchage du député Nidaa Tounes: "Un lynchage se passe aujourd'hui dans notre pays. Cela est normal? Cela est-il acceptable?! Quelque soit ce qui s'est passé d'abord car des gens disent qu'il y a eu des violences d'abord, cela est quelque chose d'inacceptable".

"Cela doit nous alerter tous pour que cela ne se reproduise plus (...) Où en est-on arrivé aujourd'hui? Aujourd'hui il y a des gens qui parlent de 'purger'? C'est quoi ça purger? Qui êtes-vous pour vouloir purger?" a-t-il affirmé avant d'ajouter: "Entre parenthèses, ceux-là sont des gens de la Troika" s'était emporté l'ancien président de la République en référence aux ligues de protection de la révolution qu'il a qualifiées de "milices de talion".

"Que tu sortes manifester pour demander à accélérer l'opération de nettoyage (de la scène politique) est un droit (...) mais que toi du décides de purger tout seul, mais qui es-tu? C'est un État où il y a le droit, la légitimité et des institutions ou des milices?" s'était-il interrogé.

Quant à une réponse violente de Nidaa Tounes, Moncef Marzouki avait affirmé: "De quel droit se préparent-ils à la violence? J'ai entendu dire qu'ils allaient 'se défendre eux-mêmes'. Ils vont se défendre eux-mêmes? Mais cela veut dire qu'il n'y a plus d'État, que l'État a disparu, qu'il n'y a plus de police" avant d'ajouter "Personne n'a le droit de se donner un droit de purge, ni de la part de milice, ni de la part de personnes, ni de la part de partis".

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