ÉTATS-UNIS - Donald Trump continue de dessiner les contours de sa future équipe. Le président élu des États-Unis a nommé le sénateur ultra-conservateur Jeff Sessions comme ministre de la Justice, le général à la retraite Michael Flynn au poste de conseiller à la sécurité nationale, selon un communiqué publié vendredi 18 novembre par son équipe de transition.
Donald Trump, qui doit prendre ses fonctions le 20 janvier, a également nommé Mike Pompeo, qui siège à la Chambre des représentants pour le Kansas, comme directeur de l'agence de renseignements CIA.
Un ministre de la Justice poursuivi par des accusations de racisme
Jeff Sessions, qui aura 70 ans le mois prochain, choisi pour être le prochain ministre de la Justice ("attorney general"), est très remonté contre l'immigration illégale, l'un des principaux thèmes de campagne de Donald Trump, qui a promis d'expulser jusqu'à 3 millions d'immigrés clandestins.
Natif du sud des États-Unis, il a représenté l'Alabama au Sénat à partir de 1997 et s'y est illustré durant les présidences de George W. Bush et Barack Obama en s'opposant à plusieurs projets de régularisation de sans-papiers. Il s'est aussi montré favorable à des réductions des dépenses et à une approche ferme pour lutter contre la criminalité.
Jeff Sessions a également provoqué une controverse pour des propos racistes tenus il y a plusieurs décennies. En 1986, il avait notamment été accusé d'avoir utilisé le mot "nègre" et fait une blague sur l'organisation raciste Ku Klux Klan, affirmant qu'il pensait que ses membres étaient "corrects, jusqu'à ce qu'il apprenne qu'ils fumaient de la marijuana". Alors procureur fédéral dans l'Alabama, il avait reproché à un avocat blanc de faire "honte à sa race" pour avoir défendu un client noir.
Sa candidature à un poste de juge fédéral avait, fait rare, été rejetée après une audition au Sénat à cause de ce genre de déclarations. Il y avait expliqué qu'il n'était "pas raciste" et avait soutenu le mouvement des droits civiques pour les Noirs américains.
Jeff Sessions apportera à Donald Trump -qui n'a jamais eu de mandat électif- sa fine connaissance des mécanismes du pouvoir à Washington.
Sa nomination doit être approuvée par le Sénat.
À la CIA, un homme critique à l'égard d'Hillary Clinton
À 52 ans, Mike Pompeo représente le Kansas à la Chambre des représentants. L'homme est un "faucon", farouche adversaire du régime iranien et de l'accord international sur le nucléaire signé par les grandes puissances pour empêcher Téhéran de se doter de la bombe.
Il a fait partie de la très controversée commission d'enquête du Congrès américain -dominé par les républicains- sur l'attaque de la mission américaine à Benghazi en 2012, au cours de laquelle quatre Américains ont été tués dont l'ambassadeur Chris Stevens.
Après deux ans d'enquête, cette commission avait accusé dans son rapport de 800 pages l'ex candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton, alors secrétaire d'État, d'avoir minimisé la menace jihadiste en Libye.
Comme celle du ministre de la Justice, sa nomination doit être approuvée par le Sénat.
À la sécurité nationale, un pourfendeur de l'extrémisme islamique
Le poste de conseiller à la sécurité nationale revient par ailleurs au général à la retraite Michael Flynn, 58 ans. Il avait dirigé le service des renseignements militaires (Defense Intelligence Agency) entre 2012 et 2014.
Michael Flynn était l'une des rares figures du sérail de défense américain à avoir soutenu Donald Trump pendant sa campagne électorale. Il a défendu une ligne très agressive face à l'extrémisme islamique, accusant l'administration Obama de se montrer trop peu énergique face à cette menace. Il a en revanche défendu le rapprochement avec Moscou et Pékin, s'affichant lors d'un dîner à Moscou avec Vladimir Poutine en décembre 2015.
"Nous avons un problème avec l'islamisme radical et je pense que nous pouvons travailler ensemble" avec les Russes "contre cet ennemi", avait-il expliqué au Washington Post cet été. Le 27 février, il avait partagé sur son compte Twitter une vidéo expliquant que "la peur des musulmans (était) rationnelle".
Fils d'un banquier de Rhode Island (côte Est), Michael Flynn a eu une carrière militaire très tournée vers le renseignement, qui l'a conduit à servir en Irak et en Afghanistan.
En 2012, le président Obama le nomme patron du renseignement militaire américain (DIA, Defense intelligence agency), qui compte environ 16.500 personnes. Mais il est contraint de quitter ses fonctions moins de deux ans plus tard, sur fond de remous internes et de conflits avec l'administration américaine.
Sa nomination n'a pas besoin d'être approuvée par le Sénat. La chaîne de télévision CNN a précisé qu'une annonce officielle sur ces nominations devrait intervenir dans le courant de la matinée vendredi.
Donald Trump doit par ailleurs rencontrer samedi Mitt Romney, l'un de ses plus fervents critiques républicains pendant la campagne mais qui pourrait malgré tout obtenir un poste clé dans la nouvelle administration. Selon des médias américains, le candidat malheureux à la présidentielle de 2012 serait envisagé pour prendre la tête du département d'État.
Donald Trump, qui doit prendre ses fonctions le 20 janvier, a également nommé Mike Pompeo, qui siège à la Chambre des représentants pour le Kansas, comme directeur de l'agence de renseignements CIA.
Un ministre de la Justice poursuivi par des accusations de racisme
Jeff Sessions, qui aura 70 ans le mois prochain, choisi pour être le prochain ministre de la Justice ("attorney general"), est très remonté contre l'immigration illégale, l'un des principaux thèmes de campagne de Donald Trump, qui a promis d'expulser jusqu'à 3 millions d'immigrés clandestins.
Natif du sud des États-Unis, il a représenté l'Alabama au Sénat à partir de 1997 et s'y est illustré durant les présidences de George W. Bush et Barack Obama en s'opposant à plusieurs projets de régularisation de sans-papiers. Il s'est aussi montré favorable à des réductions des dépenses et à une approche ferme pour lutter contre la criminalité.
Jeff Sessions a également provoqué une controverse pour des propos racistes tenus il y a plusieurs décennies. En 1986, il avait notamment été accusé d'avoir utilisé le mot "nègre" et fait une blague sur l'organisation raciste Ku Klux Klan, affirmant qu'il pensait que ses membres étaient "corrects, jusqu'à ce qu'il apprenne qu'ils fumaient de la marijuana". Alors procureur fédéral dans l'Alabama, il avait reproché à un avocat blanc de faire "honte à sa race" pour avoir défendu un client noir.
Sa candidature à un poste de juge fédéral avait, fait rare, été rejetée après une audition au Sénat à cause de ce genre de déclarations. Il y avait expliqué qu'il n'était "pas raciste" et avait soutenu le mouvement des droits civiques pour les Noirs américains.
Jeff Sessions apportera à Donald Trump -qui n'a jamais eu de mandat électif- sa fine connaissance des mécanismes du pouvoir à Washington.
Sa nomination doit être approuvée par le Sénat.
À la CIA, un homme critique à l'égard d'Hillary Clinton
À 52 ans, Mike Pompeo représente le Kansas à la Chambre des représentants. L'homme est un "faucon", farouche adversaire du régime iranien et de l'accord international sur le nucléaire signé par les grandes puissances pour empêcher Téhéran de se doter de la bombe.
Il a fait partie de la très controversée commission d'enquête du Congrès américain -dominé par les républicains- sur l'attaque de la mission américaine à Benghazi en 2012, au cours de laquelle quatre Américains ont été tués dont l'ambassadeur Chris Stevens.
Après deux ans d'enquête, cette commission avait accusé dans son rapport de 800 pages l'ex candidate démocrate à la présidentielle Hillary Clinton, alors secrétaire d'État, d'avoir minimisé la menace jihadiste en Libye.
Comme celle du ministre de la Justice, sa nomination doit être approuvée par le Sénat.
À la sécurité nationale, un pourfendeur de l'extrémisme islamique
Le poste de conseiller à la sécurité nationale revient par ailleurs au général à la retraite Michael Flynn, 58 ans. Il avait dirigé le service des renseignements militaires (Defense Intelligence Agency) entre 2012 et 2014.
Michael Flynn était l'une des rares figures du sérail de défense américain à avoir soutenu Donald Trump pendant sa campagne électorale. Il a défendu une ligne très agressive face à l'extrémisme islamique, accusant l'administration Obama de se montrer trop peu énergique face à cette menace. Il a en revanche défendu le rapprochement avec Moscou et Pékin, s'affichant lors d'un dîner à Moscou avec Vladimir Poutine en décembre 2015.
LIRE AUSSI: Ce que m'a dit Michael Flynn, le principal conseiller de Donald Trump sur les questions internationales
"Nous avons un problème avec l'islamisme radical et je pense que nous pouvons travailler ensemble" avec les Russes "contre cet ennemi", avait-il expliqué au Washington Post cet été. Le 27 février, il avait partagé sur son compte Twitter une vidéo expliquant que "la peur des musulmans (était) rationnelle".
Fils d'un banquier de Rhode Island (côte Est), Michael Flynn a eu une carrière militaire très tournée vers le renseignement, qui l'a conduit à servir en Irak et en Afghanistan.
En 2012, le président Obama le nomme patron du renseignement militaire américain (DIA, Defense intelligence agency), qui compte environ 16.500 personnes. Mais il est contraint de quitter ses fonctions moins de deux ans plus tard, sur fond de remous internes et de conflits avec l'administration américaine.
Sa nomination n'a pas besoin d'être approuvée par le Sénat. La chaîne de télévision CNN a précisé qu'une annonce officielle sur ces nominations devrait intervenir dans le courant de la matinée vendredi.
Donald Trump doit par ailleurs rencontrer samedi Mitt Romney, l'un de ses plus fervents critiques républicains pendant la campagne mais qui pourrait malgré tout obtenir un poste clé dans la nouvelle administration. Selon des médias américains, le candidat malheureux à la présidentielle de 2012 serait envisagé pour prendre la tête du département d'État.
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