CULTURE- Le ministre des affaires culturelles Mohamed Zine El Abidine a réaffirmé lundi, le 21 novembre, l’appui du ministère à la “Déclaration de Carthage pour la protection des artistes en situation de vulnérabilité” et la volonté de la faire connaitre à plus large échelle, et ce, lors de la clôture lundi de la rencontre professionnelle des directeurs de festivals.
Organisée dans le cade de la 18ème édition des Journées théâtrales de Carthage, la clôture s’est déroulée en présence d’un grand nombre d’artistes, d’hommes de culture et de créateurs de pays arabes et africains ainsi que des représentants de plusieurs organisations internationales et composantes de la société civile active dans le domaine artistique.
La Déclaration devrait être adoptée par l’Organisation de Nations Unies en septembre 2018, partant de la conviction qu’il “est impératif que la communauté internationale puisse s’engager positivement pour les droits des artistes dans le monde, notamment dans les zones de conflit, où ils sont de plus en plus exposés à des actes intolérables portant atteinte à leur intégrité physique et morale, les privant du droit de créer librement.
A cet effet, le ministre a tenu à préciser que le rôle du ministère consiste à déployer tous les efforts nécessaires pour protéger l’artiste en lui offrant un cadre propice à la création et la créativité, partant de la conviction que leur protection est une responsabilité collective, qui nécessite le concours de toutes les autorités étatiques, gouvernementales et civiles, ce qui cadre parfaitement avec l’esprit de la Déclaration.
Entre réticence et optimisme
Entre réticence et optimisme, le milieu artistique ne semble pas unanime face à une telle initiative.
"Il n'y a pas assez d'éléments pour juger de la présentation de cette action à Paris. Mais toute opération qui est née en Tunisie et trouve un écho international est à saluer", a affirmé au HuffPost Tunisie le réalisateur tunisien Mourad Ben Cheikh.
"C'est de l'ordre de la bonne intention mais le plus dur reste à faire", a estimé Mahmoud Chelbi, agitateur culturel à El Teatro, fondateur du syndicat des métiers des arts plastiques au HuffPost Tunisie.
Et d'ajouter: "Il est difficile de rassembler les artistes même sur une cause qui les concerne. Quand aux politiques, c'est pire. N'en parlons plus, bougeons!", préconise-t-il.
Avant de parler de la situation de l'artiste à l'échelle internationale, tâchons de lui donner un statut à l'échelle nationale, a indiqué au HuffPost Tunisie Ahmed Maalaoui, ingénieur son.
Il est à noter que la situation précaire des artistes est un sujet redondant en Tunisie qui refait surface à chaque fois que la fragilité d'un artiste est mise en lumière dans les médias.
Février 2016, une nouvelle mutuelle pour les artistes tunisiens a été annoncée afin d'endiguer ce problème. "La mutuelle servira de rempart entre la création et les problèmes sociaux des artistes", avait expliqué Amor Ghedamsi, membre de la mutuelle et peintre tunisien contacté par le Huffpost Tunisie.
Organisée dans le cade de la 18ème édition des Journées théâtrales de Carthage, la clôture s’est déroulée en présence d’un grand nombre d’artistes, d’hommes de culture et de créateurs de pays arabes et africains ainsi que des représentants de plusieurs organisations internationales et composantes de la société civile active dans le domaine artistique.
Lancée lors des 17ème journées théâtrales de Carthage placée sous le signe “Le théâtre et les droits de l’Homme”, la Déclaration de Carthage, élaborée en 2015 par un groupe d’artistes, d’universitaires et de militants tunisiens pour les droits des artistes, est venue souligner qu’il est tout aussi nécessaire qu’urgent de consacrer un document appelant à la “protection des artistes persécutés, en situation de vulnérabilité, d’insécurité et de précarité, en situation périlleuse, dans les zones à risque et dans les zones de conflits armés”, et de prendre les mesures appropriées et d’instituer des mécanismes spécifiques pour assurer cette protection.
La Déclaration devrait être adoptée par l’Organisation de Nations Unies en septembre 2018, partant de la conviction qu’il “est impératif que la communauté internationale puisse s’engager positivement pour les droits des artistes dans le monde, notamment dans les zones de conflit, où ils sont de plus en plus exposés à des actes intolérables portant atteinte à leur intégrité physique et morale, les privant du droit de créer librement.
A cet effet, le ministre a tenu à préciser que le rôle du ministère consiste à déployer tous les efforts nécessaires pour protéger l’artiste en lui offrant un cadre propice à la création et la créativité, partant de la conviction que leur protection est une responsabilité collective, qui nécessite le concours de toutes les autorités étatiques, gouvernementales et civiles, ce qui cadre parfaitement avec l’esprit de la Déclaration.
Entre réticence et optimisme
Entre réticence et optimisme, le milieu artistique ne semble pas unanime face à une telle initiative.
"Il n'y a pas assez d'éléments pour juger de la présentation de cette action à Paris. Mais toute opération qui est née en Tunisie et trouve un écho international est à saluer", a affirmé au HuffPost Tunisie le réalisateur tunisien Mourad Ben Cheikh.
"C'est de l'ordre de la bonne intention mais le plus dur reste à faire", a estimé Mahmoud Chelbi, agitateur culturel à El Teatro, fondateur du syndicat des métiers des arts plastiques au HuffPost Tunisie.
Et d'ajouter: "Il est difficile de rassembler les artistes même sur une cause qui les concerne. Quand aux politiques, c'est pire. N'en parlons plus, bougeons!", préconise-t-il.
Avant de parler de la situation de l'artiste à l'échelle internationale, tâchons de lui donner un statut à l'échelle nationale, a indiqué au HuffPost Tunisie Ahmed Maalaoui, ingénieur son.
Et d'ajouter: "Avant de parler de sa protection lors des périodes d'instabilité et de conflit, voyons comment en période de paix, ils vivent dans la précarité, finissent leur vie misérables, ne pouvant s'acheter de quoi se soigner parce qu'ils n'ont rien, travaillant tout au long de leur vie sans jouir d'aucun statut. Etre artistique n'est pas considéré jusqu'à maintenant comme un métier, régi par des règles et assurant une certaine stabilité contrairement au Maroc, par exemple, un pays qui a commencé le cinéma bien après nous", a expliqué l'ingénieur son.
Il est à noter que la situation précaire des artistes est un sujet redondant en Tunisie qui refait surface à chaque fois que la fragilité d'un artiste est mise en lumière dans les médias.
Février 2016, une nouvelle mutuelle pour les artistes tunisiens a été annoncée afin d'endiguer ce problème. "La mutuelle servira de rempart entre la création et les problèmes sociaux des artistes", avait expliqué Amor Ghedamsi, membre de la mutuelle et peintre tunisien contacté par le Huffpost Tunisie.
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