La Tunisie accueille mardi et mercredi une conférence internationale destinée à remettre le pays "sur la carte" des investisseurs et plus largement à obtenir un soutien accru pour son économie, dont l'atonie menace la fragile démocratie.
Six ans après sa révolution, l'unique pays rescapé des Printemps arabes n'est toujours pas parvenu à sortir de la morosité économique: son appareil productif est cahoteux et son attractivité a pâti de l'instabilité ayant suivi la chute du dictateur Zine El Abidine Ben Ali.
Avec une croissance molle, un chômage massif et un creusement inquiétant des déficits, la Tunisie est en "état d'urgence économique", martèle le gouvernement d'union entré en fonctions fin août après que son prédécesseur eut été jugé en échec sur ces dossiers.
C'est dans ce contexte que plus de 2.000 participants, d'une quarantaine de pays, sont attendus au Palais des congrès de Tunis pour une "conférence internationale des investisseurs".
"Climat des affaires"
Sur le plan politique, l'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani et les Premiers ministres français Manuel Valls et algérien Abdelmalek Sellal figureront sur la photo de famille. Ils prendront la parole mardi matin, dans la foulée du président tunisien Béji Caïd Essebsi.
Dans un autre registre, les grands bailleurs de fonds "partenaires traditionnels de la Tunisie" --Banque mondiale, Banque européenne d'investissement, Banque africaine de développement etc.-- seront également de la partie.
Mais alors que plus de 140 projets, pour des montants évalués à près de 30 milliards d'euros, seront sur la table, le gouvernement dit aussi vouloir se lancer dans une opération de charme à destination du privé.
"L'idée c'est de sortir de la conférence avec la destination Tunisie remise sur la carte de l'investissement en Méditerranée", explique à l'AFP Fadhel Abdelkéfi, le ministre de l'Investissement et de la coopération internationale.
Ce jeune responsable aura la charge de présenter le plan de développement 2016-2020 adopté l'an dernier, et surtout, selon lui, le "nouveau climat des affaires" en Tunisie.
A ce titre, un nouveau code de l'investissement, qui doit permettre "une simplification des procédures" administratives, entrera en vigueur au 1er janvier, après des années d'attente.
D'autres mesures suivront, dont l'instauration d'un guichet unique pour les gros investisseurs, promet le gouvernement.
"La Tunisie est un site extrêmement compétitif. Elle a déjà su attirer plus de 3.500 entreprises (étrangères) qui produisent en Tunisie, exportent, utilisent la logistique (...) un bassin d'emploi profond et qualifié", plaide M. Abdelkéfi.
Parallèlement, alors que la situation sécuritaire est jugée "stable" après une année 2015 cauchemardesque (dont trois attentats du groupe Etat islamique qui ont fait 72 morts), le gouvernement clame sa volonté farouche de lutter contre les grands fléaux de l'économie: la contrebande et la corruption.
"Créer de l'emploi"
"Nous luttons au quotidien et sommes en train de faire évoluer l'arsenal juridique et législatif qui était un peu en retard", explique à l'AFP le chef du gouvernement Youssef Chahed.
Sur le rendez-vous de mardi et mercredi, il fait lui aussi valoir que "la Tunisie, aujourd'hui, a besoin d'investissement direct étranger, et la conférence sera l'occasion de redémarrer la machine pour créer de l'emploi".
A 41 ans, M. Chahed est confronté au désenchantement d'une population, en particulier des jeunes, qui n'a vu venir aucune amélioration ces dernières années malgré les promesses de la révolution.
L'hôte tunisien fera par conséquent grand cas de la nécessité de soutenir plus activement sa transition économique et sociale afin d'"ancrer définitivement la Tunisie dans le rang des pays démocratiques".
Parmi les projets qui seront présentés figurent des grands travaux d'infrastructure, dont le financement serait créateur d'emplois directs et qui auraient une portée symbolique.
Mais la Tunisie compte aussi en profiter pour promouvoir des secteurs d'avenir comme l'économie numérique, la santé ou les énergies renouvelables.
"La communauté internationale doit investir dans la démocratie tunisienne", "un pays qui aujourd'hui défend des valeurs universelles", résume Youssef Chahed.
Déjà, l'Union européenne a annoncé un doublement de son soutien financier en 2017, à 300 millions d'euros. Et, après avoir ouvert la conférence, le président Essebsi se rendra à Bruxelles mercredi et jeudi pour des entretiens avec les principaux dirigeants de l'UE.
Six ans après sa révolution, l'unique pays rescapé des Printemps arabes n'est toujours pas parvenu à sortir de la morosité économique: son appareil productif est cahoteux et son attractivité a pâti de l'instabilité ayant suivi la chute du dictateur Zine El Abidine Ben Ali.
Avec une croissance molle, un chômage massif et un creusement inquiétant des déficits, la Tunisie est en "état d'urgence économique", martèle le gouvernement d'union entré en fonctions fin août après que son prédécesseur eut été jugé en échec sur ces dossiers.
C'est dans ce contexte que plus de 2.000 participants, d'une quarantaine de pays, sont attendus au Palais des congrès de Tunis pour une "conférence internationale des investisseurs".
"Climat des affaires"
Sur le plan politique, l'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al-Thani et les Premiers ministres français Manuel Valls et algérien Abdelmalek Sellal figureront sur la photo de famille. Ils prendront la parole mardi matin, dans la foulée du président tunisien Béji Caïd Essebsi.
Dans un autre registre, les grands bailleurs de fonds "partenaires traditionnels de la Tunisie" --Banque mondiale, Banque européenne d'investissement, Banque africaine de développement etc.-- seront également de la partie.
Mais alors que plus de 140 projets, pour des montants évalués à près de 30 milliards d'euros, seront sur la table, le gouvernement dit aussi vouloir se lancer dans une opération de charme à destination du privé.
"L'idée c'est de sortir de la conférence avec la destination Tunisie remise sur la carte de l'investissement en Méditerranée", explique à l'AFP Fadhel Abdelkéfi, le ministre de l'Investissement et de la coopération internationale.
Ce jeune responsable aura la charge de présenter le plan de développement 2016-2020 adopté l'an dernier, et surtout, selon lui, le "nouveau climat des affaires" en Tunisie.
A ce titre, un nouveau code de l'investissement, qui doit permettre "une simplification des procédures" administratives, entrera en vigueur au 1er janvier, après des années d'attente.
D'autres mesures suivront, dont l'instauration d'un guichet unique pour les gros investisseurs, promet le gouvernement.
"La Tunisie est un site extrêmement compétitif. Elle a déjà su attirer plus de 3.500 entreprises (étrangères) qui produisent en Tunisie, exportent, utilisent la logistique (...) un bassin d'emploi profond et qualifié", plaide M. Abdelkéfi.
Parallèlement, alors que la situation sécuritaire est jugée "stable" après une année 2015 cauchemardesque (dont trois attentats du groupe Etat islamique qui ont fait 72 morts), le gouvernement clame sa volonté farouche de lutter contre les grands fléaux de l'économie: la contrebande et la corruption.
"Créer de l'emploi"
"Nous luttons au quotidien et sommes en train de faire évoluer l'arsenal juridique et législatif qui était un peu en retard", explique à l'AFP le chef du gouvernement Youssef Chahed.
Sur le rendez-vous de mardi et mercredi, il fait lui aussi valoir que "la Tunisie, aujourd'hui, a besoin d'investissement direct étranger, et la conférence sera l'occasion de redémarrer la machine pour créer de l'emploi".
A 41 ans, M. Chahed est confronté au désenchantement d'une population, en particulier des jeunes, qui n'a vu venir aucune amélioration ces dernières années malgré les promesses de la révolution.
L'hôte tunisien fera par conséquent grand cas de la nécessité de soutenir plus activement sa transition économique et sociale afin d'"ancrer définitivement la Tunisie dans le rang des pays démocratiques".
Parmi les projets qui seront présentés figurent des grands travaux d'infrastructure, dont le financement serait créateur d'emplois directs et qui auraient une portée symbolique.
Mais la Tunisie compte aussi en profiter pour promouvoir des secteurs d'avenir comme l'économie numérique, la santé ou les énergies renouvelables.
"La communauté internationale doit investir dans la démocratie tunisienne", "un pays qui aujourd'hui défend des valeurs universelles", résume Youssef Chahed.
Déjà, l'Union européenne a annoncé un doublement de son soutien financier en 2017, à 300 millions d'euros. Et, après avoir ouvert la conférence, le président Essebsi se rendra à Bruxelles mercredi et jeudi pour des entretiens avec les principaux dirigeants de l'UE.
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.