Les Tunisiens sont-ils racistes? La publication de cette citoyenne tunisienne qui circule depuis des heures sur les réseaux sociaux le confirme. Et nombreux sont les cas.
En effet, dimanche matin, une dame est montée dans le même bus qu'elle. Loin de se montrer discrète, elle commence à parler fort au milieu des passagers. Ensuite, elle se tourne vers un jeune homme et lui ordonne, tout en l'insultant, de se lever pour qu'elle puisse s'asseoir, et commence à le traiter de tous les noms, à cause de sa couleur de peau.
Que faire dans ce cas? La jeune fille a suivi le jeune étranger, qui s'est décidé à filer du bus, à l'arrêt suivant, sans broncher, elle s'est excusée au nom des Tunisiens tolérants "Je lui ai dis que cette femme ne représentait personne à part elle même, que c'était une sauvage mal éduquée..." écrit Ghada. Les larmes aux yeux, il lui sourit et partent chacun d'un côté.
Ce jeune homme a été publiquement humilié à cause de sa couleur, dans ce pays qui se veut libre, et ce, sous le regard moqueur des autres passagers, comme l'affirme Ghada.
Plusieurs autres cas ont été rapportés. Récemment, une jeune tunisienne, noire de peau, a été sujette au racisme le mois dernier, "Aujourd'hui j'ai été agressée verbalement entre la grande horloge de l'avenue et la statut de Habib Bourguiba, j'aurais pu me faire agresser, loin des yeux, dans une rue sombre.Je ne suis pas un cas isolé, d'autres se font, quotidiennement, agresser à cause de leur couleur. Ces gens finissent par haïr leur pays et leur histoire à cause de ces agressions, répétitives, aux yeux de tous," avait-elle rapporté.
A quoi est dû l'ancrage du racisme au Maghreb ?
Dans une interview accordée au HuffPost Tunisie en mars dernier, Saadia Mosbah, présidente de l'association tunisienne M'nemty de lutte contre le racisme, lors du lancement d'une campagne transmaghrébine contre le racisme, avait répondu à cette question: "Au premier lieu, aux séquelles de l’esclavage. Il ne faut pas oublier qu'il est historiquement ancré dans les pays de la région. Il n'était pas pratiqué seulement pas les occidentaux mais aussi par les peuples de la région. Une mentalité esclavagiste qui a laissé des traces dans l'imaginaire commun malgré l'abolition officielle de l'esclavage."
Et de continuer: "Il est d'ailleurs paradoxal que ces mêmes maghrébins qui dénoncent le racisme à leur égard en Europe, le pratiquent dans leurs pays d'origine à l'encontre des noirs."
LIRE AUSSI: "Le racisme envers les Noirs perdure en Tunisie", selon Saadia Mosbah
En effet, dimanche matin, une dame est montée dans le même bus qu'elle. Loin de se montrer discrète, elle commence à parler fort au milieu des passagers. Ensuite, elle se tourne vers un jeune homme et lui ordonne, tout en l'insultant, de se lever pour qu'elle puisse s'asseoir, et commence à le traiter de tous les noms, à cause de sa couleur de peau.
Que faire dans ce cas? La jeune fille a suivi le jeune étranger, qui s'est décidé à filer du bus, à l'arrêt suivant, sans broncher, elle s'est excusée au nom des Tunisiens tolérants "Je lui ai dis que cette femme ne représentait personne à part elle même, que c'était une sauvage mal éduquée..." écrit Ghada. Les larmes aux yeux, il lui sourit et partent chacun d'un côté.
Ce jeune homme a été publiquement humilié à cause de sa couleur, dans ce pays qui se veut libre, et ce, sous le regard moqueur des autres passagers, comme l'affirme Ghada.
En Tunisie, les discriminations raciales ne concernent pas uniquement les subsahariens. Les citoyens Noirs tunisiens sont également touchés. “Le racisme envers les Noirs en Tunisie a toujours existé”, affirme sur RFI Maha Abdelahmid, co-fondatrice de la première Association de défense des droits des Noirs (ADAM), en 2013.
Plusieurs autres cas ont été rapportés. Récemment, une jeune tunisienne, noire de peau, a été sujette au racisme le mois dernier, "Aujourd'hui j'ai été agressée verbalement entre la grande horloge de l'avenue et la statut de Habib Bourguiba, j'aurais pu me faire agresser, loin des yeux, dans une rue sombre.Je ne suis pas un cas isolé, d'autres se font, quotidiennement, agresser à cause de leur couleur. Ces gens finissent par haïr leur pays et leur histoire à cause de ces agressions, répétitives, aux yeux de tous," avait-elle rapporté.
LIRE AUSSI: Kitoko Saby, une tunisienne noire. Une "sous-citoyenne" pour les racistes
A quoi est dû l'ancrage du racisme au Maghreb ?
Dans une interview accordée au HuffPost Tunisie en mars dernier, Saadia Mosbah, présidente de l'association tunisienne M'nemty de lutte contre le racisme, lors du lancement d'une campagne transmaghrébine contre le racisme, avait répondu à cette question: "Au premier lieu, aux séquelles de l’esclavage. Il ne faut pas oublier qu'il est historiquement ancré dans les pays de la région. Il n'était pas pratiqué seulement pas les occidentaux mais aussi par les peuples de la région. Une mentalité esclavagiste qui a laissé des traces dans l'imaginaire commun malgré l'abolition officielle de l'esclavage."
Et de continuer: "Il est d'ailleurs paradoxal que ces mêmes maghrébins qui dénoncent le racisme à leur égard en Europe, le pratiquent dans leurs pays d'origine à l'encontre des noirs."
LIRE AUSSI: "Certains maghrébins sont pire que racistes, ils sont négrophobes", selon Saadia Mosbah
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