L'ONG Human Rights Watch a tiré la sonnette d'alarme, mercredi 30 novembre, sur la situation des journalistes en Tunisie.
Deux journalistes tunisiens, Rached Khiari et Jamel Arfaoui, libres pour l'instant, sont poursuivis devant le tribunal militaire a indiqué l'ONG, tous deux accusés d'avoir porté atteinte à la réputation de l'armée.
Rached Khiari est apparu devant le juge d'instruction le 21 novembre, suite à sa participation à l'émission "Uniquement pour ceux qui osent", diffusée sur la chaine "El Hiwar Ettounsi".
Selon ce qu'il a confié à Human Rights Watch (HRW), "Il a déclaré à l'antenne que les autorités tunisiennes avaient signé un accord permettant aux États-Unis d'établir une base militaire en Tunisie" mais aussi que le Pentagone dispose d’une base de drones en Tunisie, destinés à espionner la Libye.
Des propos que le président Béji Caid Essebsi a confirmé plus tard, dans un entretien télévisé, il avait en effet autorisé "l’utilisation de drones américains, non armés, pour mener des missions de surveillance en Libye depuis le territoire tunisien.", comme rapporté sur le site HRW.
Quant à Jamel Arfaoui, c'est à la suite d'un article publié sur tunisie-telegraph le 30 juillet et qui critique "l’insuffisance de l'enquête menée par l'armée sur un accident d'avion militaire dans lequel ont péri deux officiers", d'après HRW.
L'article 91 du code de la justice militaire sanctionne "les atteintes à la dignité, à la renommée ou au moral de l'armée."
Khiari et Arfaoui risquent une peine allant jusqu’à trois ans de prison, mais Human Rights Watch appelle à abandonner les charges contre les deux journalistes.
Pour l'organisation HRW, Cette condamnation est une violation du droit international, les deux hommes étant des civils, ils ne sont pas soumis à cette loi selon la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples .
Les poursuites sont également incompatibles avec les obligations de la Tunisie en vertu de l'article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP).
Deux journalistes tunisiens, Rached Khiari et Jamel Arfaoui, libres pour l'instant, sont poursuivis devant le tribunal militaire a indiqué l'ONG, tous deux accusés d'avoir porté atteinte à la réputation de l'armée.
Rached Khiari est apparu devant le juge d'instruction le 21 novembre, suite à sa participation à l'émission "Uniquement pour ceux qui osent", diffusée sur la chaine "El Hiwar Ettounsi".
Selon ce qu'il a confié à Human Rights Watch (HRW), "Il a déclaré à l'antenne que les autorités tunisiennes avaient signé un accord permettant aux États-Unis d'établir une base militaire en Tunisie" mais aussi que le Pentagone dispose d’une base de drones en Tunisie, destinés à espionner la Libye.
Des propos que le président Béji Caid Essebsi a confirmé plus tard, dans un entretien télévisé, il avait en effet autorisé "l’utilisation de drones américains, non armés, pour mener des missions de surveillance en Libye depuis le territoire tunisien.", comme rapporté sur le site HRW.
Quant à Jamel Arfaoui, c'est à la suite d'un article publié sur tunisie-telegraph le 30 juillet et qui critique "l’insuffisance de l'enquête menée par l'armée sur un accident d'avion militaire dans lequel ont péri deux officiers", d'après HRW.
L'article 91 du code de la justice militaire sanctionne "les atteintes à la dignité, à la renommée ou au moral de l'armée."
Khiari et Arfaoui risquent une peine allant jusqu’à trois ans de prison, mais Human Rights Watch appelle à abandonner les charges contre les deux journalistes.
"Les tribunaux militaires s’appuient encore et toujours sur le même article de la loi militaire pour museler la liberté d’expression", a déclaré Amna Guellali, directrice du bureau de Tunis de Human Rights Watch. "Au lieu de s’employer à faire taire les critiques, les autorités devraient amender les lois, adoptées lors de périodes plus répressives, qui font de la critique des institutions ou des personnalités publiques un crime."
Pour l'organisation HRW, Cette condamnation est une violation du droit international, les deux hommes étant des civils, ils ne sont pas soumis à cette loi selon la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples .
Les poursuites sont également incompatibles avec les obligations de la Tunisie en vertu de l'article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP).
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