Dans le passé, la civilisation arabe avait fleuri de par sa littérature et ses accomplissements intellectuels. Mais le monde arabe vit-il une crise intellectuelle à l'heure actuelle? Réponse affirmative selon les différentes études faites dans chaque pays.
Le Tunisien et la lecture
La lecture fait-elle partie du quotidien du Tunisien? Dans une étude faite en Tunisie par le bureau Emrhod Consulting, en mars 201§, il semblait que 79% des Tunisiens ne possèdent pas de livres chez eux et seulement 12% ont lu un livre entier durant l’année précédente, à l'exception du Coran.
Par ailleurs, ce sont les jeunes entre 18 et 25 ans qui lisent le plus parmi toutes les tranches d'âge avec 11,3% contre 5,3% pour les 56 ans et plus.
D'autres études dans le monde arabe comme en Algérie, Syrie, Palestine présentent aussi les mêmes symptômes de décadence.
Des chiffres alarmants certes, mais pour la fondation "Al Maktoum", ce n'est pas vraiment le signe d'une crise, car ce genre d'études présente généralement des failles: leurs interprétations sont souvent plus qualitatives que quantitatives. Par exemple, elles ne prennent pas en compte le volume du livre et ne précisent pas si la lecture correspond à celle des livres ou à tous genres de supports.
Arab Reading Index 2016
Cette étude, "Arab Reading Index" a été publiée le 6 décembre, fruit d'une collaboration entre la Fondation Mohammed Bin Rashid Al Maktoum et le Programme de Développement des Nations-Unies (PNUD).
A travers un questionnaire qui vise à évaluer le statut de la lecture dans le monde arabe et son développement et à quantifier cette tendance. Il établit également une connexion entre la lecture et l'environnement éducatif, prenant en compte les opportunités d'accès aux livres et aux autres modes de lecture.
Le nombre de répondants s'est élevé à 148 000, dont environ 60% sont des étudiants. Les disparités entre les pays arabes mêmes s'avèrent énormes, à l'exemple de la Somalie, où le nombre moyen d'heures de lecture par an correspondrait à environ 8h par an, contre plus de 60 heures pour l'Egypte et environ 50h pour la Tunisie, qui se classe 5ème pays arabe.
Selon la même étude, ce sont les livres en langue arabe que les Tunisiens préfèrent lire, cependant, ils préféreraient les langues française ou anglaise quand il s'agit de lecture en ligne.
Concernant les types de lecture préférés par les Arabes, les livres prédominent le classement, à l'exception de quelques pays. Les oeuvres non-romanesques d'abord, viennent ensuite les livres de fiction, suivis par les magazines spécialisés. Les journaux et les bandes-dessinées en dernier.
Concernant les supports électroniques, 55% des Tunisiens utilisent Internet pour chatter ou pour lire les journaux électroniques.
Classés par ordre décroissant, les supports de lecture se positionnent ainsi: ce sont les magazines électroniques qui l'emportent, les réseaux sociaux en second lieu, puis les sites d'actualité, les e-books et enfin les blogs.
Lire pour être heureux
"Lisez-vous pour être heureux?" A cette question, entre 60 et 70% des répondants tunisiens ont répliqué positivement.
Cette proportion est élevée dans les autres pays arabes également. La lecture procure une sensation de bien-être, elle serait source de bonheur.
Une autre étude faite par "Social Science & Medecine" suggère même une connexion entre lecture et longévité.
3635 hommes et femmes de plus de 50 ans ont été suivis pendant 12 ans par les chercheurs. Cette étude affirme que consacrer 3h30 par semaine à la lecture aurait réduit leurs taux de mortalité de 17% sur les 12 ans.
Les initiatives pour redonner sa place à cette passion et la promouvoir ne manquent pas. "We Love Reading" une initiative qui s'est propagée sur 12 pays arabes, dont la Tunisie, l'initiative "Arabi21". Sans oublier un mouvement récent en Tunisie où on incitait les jeunes à emmener leurs livres avec eux et les lire à l'Avenue Habib Bourguiba, et le projet social "YallaRead", la plateforme d'échange de livres sur Internet.
Le Tunisien et la lecture
La lecture fait-elle partie du quotidien du Tunisien? Dans une étude faite en Tunisie par le bureau Emrhod Consulting, en mars 201§, il semblait que 79% des Tunisiens ne possèdent pas de livres chez eux et seulement 12% ont lu un livre entier durant l’année précédente, à l'exception du Coran.
Par ailleurs, ce sont les jeunes entre 18 et 25 ans qui lisent le plus parmi toutes les tranches d'âge avec 11,3% contre 5,3% pour les 56 ans et plus.
D'autres études dans le monde arabe comme en Algérie, Syrie, Palestine présentent aussi les mêmes symptômes de décadence.
Des chiffres alarmants certes, mais pour la fondation "Al Maktoum", ce n'est pas vraiment le signe d'une crise, car ce genre d'études présente généralement des failles: leurs interprétations sont souvent plus qualitatives que quantitatives. Par exemple, elles ne prennent pas en compte le volume du livre et ne précisent pas si la lecture correspond à celle des livres ou à tous genres de supports.
Arab Reading Index 2016
Cette étude, "Arab Reading Index" a été publiée le 6 décembre, fruit d'une collaboration entre la Fondation Mohammed Bin Rashid Al Maktoum et le Programme de Développement des Nations-Unies (PNUD).
A travers un questionnaire qui vise à évaluer le statut de la lecture dans le monde arabe et son développement et à quantifier cette tendance. Il établit également une connexion entre la lecture et l'environnement éducatif, prenant en compte les opportunités d'accès aux livres et aux autres modes de lecture.
Le nombre de répondants s'est élevé à 148 000, dont environ 60% sont des étudiants. Les disparités entre les pays arabes mêmes s'avèrent énormes, à l'exemple de la Somalie, où le nombre moyen d'heures de lecture par an correspondrait à environ 8h par an, contre plus de 60 heures pour l'Egypte et environ 50h pour la Tunisie, qui se classe 5ème pays arabe.
Selon la même étude, ce sont les livres en langue arabe que les Tunisiens préfèrent lire, cependant, ils préféreraient les langues française ou anglaise quand il s'agit de lecture en ligne.
Concernant les types de lecture préférés par les Arabes, les livres prédominent le classement, à l'exception de quelques pays. Les oeuvres non-romanesques d'abord, viennent ensuite les livres de fiction, suivis par les magazines spécialisés. Les journaux et les bandes-dessinées en dernier.
Concernant les supports électroniques, 55% des Tunisiens utilisent Internet pour chatter ou pour lire les journaux électroniques.
Classés par ordre décroissant, les supports de lecture se positionnent ainsi: ce sont les magazines électroniques qui l'emportent, les réseaux sociaux en second lieu, puis les sites d'actualité, les e-books et enfin les blogs.
Lire pour être heureux
"Lisez-vous pour être heureux?" A cette question, entre 60 et 70% des répondants tunisiens ont répliqué positivement.
Cette proportion est élevée dans les autres pays arabes également. La lecture procure une sensation de bien-être, elle serait source de bonheur.
Une autre étude faite par "Social Science & Medecine" suggère même une connexion entre lecture et longévité.
3635 hommes et femmes de plus de 50 ans ont été suivis pendant 12 ans par les chercheurs. Cette étude affirme que consacrer 3h30 par semaine à la lecture aurait réduit leurs taux de mortalité de 17% sur les 12 ans.
Les initiatives pour redonner sa place à cette passion et la promouvoir ne manquent pas. "We Love Reading" une initiative qui s'est propagée sur 12 pays arabes, dont la Tunisie, l'initiative "Arabi21". Sans oublier un mouvement récent en Tunisie où on incitait les jeunes à emmener leurs livres avec eux et les lire à l'Avenue Habib Bourguiba, et le projet social "YallaRead", la plateforme d'échange de livres sur Internet.
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