ALEP - Les rebelles et les civils qui le souhaitent attendent d'être évacués d'Alep au lendemain d'un accord conclu sous la houlette de la Russie et de la Turquie. L'opération marquera la fin de plus de quatre ans de rébellion dans la deuxième ville de Syrie.
Les évacuations qui devaient commencer mercredi 14 décembre à 5 heures du matin, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), n'avaient toujours pas commencé plusieurs heures plus tard.
Sur les réseaux sociaux, certains journalistes évoquent une procédure "retardée". Europe 1 fait état "de milices chiites pro-gouvernementales" qui "entraveraient" les évacuations.
Du côté gouvernemental, une vingtaine de bus verts étaient en attente dans le quartier de Salaheddine, divisé entre régime et rebelles. Les chauffeurs dormaient dans leurs véhicules et aucun civil ou insurgé n'était visible dans les parages.
Dans la dernière poche rebelle d'Alep, notamment dans le quartier d'al-Machad, une foule de civils était massée dans les rues depuis 5 heures, dans l'attente de leur évacuation. Beaucoup avaient passé la nuit sur les trottoirs en raison du manque d'abris.
La fin des bombardements
L'accord d'évacuation a été annoncé mardi par des groupes rebelles et confirmé par la Russie et la Turquie, parrains respectifs du régime de Bachar al-Assad et de l'opposition, après le tollé international suscité par les atrocités qui auraient été commises contre les civils dans les quartiers repris par l'armée.
Le département d'Etat américain a précisé que Washington n'avait pas été consulté par Ankara et Moscou. "Même si c'est la fin du siège d'Alep, ce n'est pas la fin de la guerre en Syrie. Elle se poursuivra. L'opposition continuera à combattre", a déclaré son porte-parole John Kirby.
"Alep est dans une situation d'urgence absolue: environ 100.000 personnes sont encore piégées sur un territoire de 5 km carrés", a déclaré la présidente de Médecins du Monde, Françoise Sivignon, appelant à sauver les civils de cet "enfer".
"Les blessés et les civils seront évacués" en premier, puis suivront les rebelles, a déclaré Yasser al-Youssef, du groupe Noureddine al-Zinki. En sortant, "ils choisiront de se rendre soit dans l'ouest de la province d'Alep ou vers la province d'Idleb dans le nord-ouest", des régions sous contrôle rebelle.
L'ONU veut des observateurs
A New York, où une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU s'est tenue mardi 13 dans la soirée, l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a confirmé l'accord.
Son homologue américaine à l'ONU Samantha Power a réclamé des "observateurs internationaux impartiaux" pour superviser l'évacuation des civils qui "ont peur d'être abattus dans la rue ou emmenés vers un des goulags d'Assad".
Les Affaires étrangères turques ont parlé "d'un cessez-le-feu" à Alep et d'un "consensus" pour que les civils suivis par des groupes d'opposition soient évacués en direction d'Idleb. Le vice-Premier ministre turc Mehmet Simsek a fait savoir sur Twitter que la Turquie allait "installer un camp de tentes pour accueillir jusqu'à 80.000 réfugiés syriens fuyant Alep", sans plus de détails.
Quittant cette zone, des centaines d'hommes et de femmes forment une file sans fin et avançaient à petits pas dans le froid et la boue, certains emmitouflés dans des couvertures ou des manteaux, portant leurs enfants et leurs maigres possessions dans des sacs en plastique.
Les évacuations qui devaient commencer mercredi 14 décembre à 5 heures du matin, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), n'avaient toujours pas commencé plusieurs heures plus tard.
Sur les réseaux sociaux, certains journalistes évoquent une procédure "retardée". Europe 1 fait état "de milices chiites pro-gouvernementales" qui "entraveraient" les évacuations.
Du côté gouvernemental, une vingtaine de bus verts étaient en attente dans le quartier de Salaheddine, divisé entre régime et rebelles. Les chauffeurs dormaient dans leurs véhicules et aucun civil ou insurgé n'était visible dans les parages.
Dans la dernière poche rebelle d'Alep, notamment dans le quartier d'al-Machad, une foule de civils était massée dans les rues depuis 5 heures, dans l'attente de leur évacuation. Beaucoup avaient passé la nuit sur les trottoirs en raison du manque d'abris.
La fin des bombardements
L'accord d'évacuation a été annoncé mardi par des groupes rebelles et confirmé par la Russie et la Turquie, parrains respectifs du régime de Bachar al-Assad et de l'opposition, après le tollé international suscité par les atrocités qui auraient été commises contre les civils dans les quartiers repris par l'armée.
Le département d'Etat américain a précisé que Washington n'avait pas été consulté par Ankara et Moscou. "Même si c'est la fin du siège d'Alep, ce n'est pas la fin de la guerre en Syrie. Elle se poursuivra. L'opposition continuera à combattre", a déclaré son porte-parole John Kirby.
"Alep est dans une situation d'urgence absolue: environ 100.000 personnes sont encore piégées sur un territoire de 5 km carrés", a déclaré la présidente de Médecins du Monde, Françoise Sivignon, appelant à sauver les civils de cet "enfer".
"Les blessés et les civils seront évacués" en premier, puis suivront les rebelles, a déclaré Yasser al-Youssef, du groupe Noureddine al-Zinki. En sortant, "ils choisiront de se rendre soit dans l'ouest de la province d'Alep ou vers la province d'Idleb dans le nord-ouest", des régions sous contrôle rebelle.
L'ONU veut des observateurs
A New York, où une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU s'est tenue mardi 13 dans la soirée, l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a confirmé l'accord.
Son homologue américaine à l'ONU Samantha Power a réclamé des "observateurs internationaux impartiaux" pour superviser l'évacuation des civils qui "ont peur d'être abattus dans la rue ou emmenés vers un des goulags d'Assad".
Les Affaires étrangères turques ont parlé "d'un cessez-le-feu" à Alep et d'un "consensus" pour que les civils suivis par des groupes d'opposition soient évacués en direction d'Idleb. Le vice-Premier ministre turc Mehmet Simsek a fait savoir sur Twitter que la Turquie allait "installer un camp de tentes pour accueillir jusqu'à 80.000 réfugiés syriens fuyant Alep", sans plus de détails.
Quittant cette zone, des centaines d'hommes et de femmes forment une file sans fin et avançaient à petits pas dans le froid et la boue, certains emmitouflés dans des couvertures ou des manteaux, portant leurs enfants et leurs maigres possessions dans des sacs en plastique.
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.