TERRORISME - Il était en Italie. Anis Amri, le jeune tunisien de 24 ans, suspecté d'être l'auteur de l'attentat de Berlin qui a fait douze morts et de nombreuses victimes, a été abattu dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 décembre à Milan, a annoncé le gouvernement italien
Selon les médias locaux, Amri arrivait de France pour trouver refuge en Italie. Sortant de la gare, il aurait refusé de se soumettre à un contrôle d'identité "de routine" avant de sortir une arme. Les policiers l'auraient alors abattu.
Le ministre italien de l'Intérieur, a affirmé lors d'une conférence de presse tenue ce matin que l'opération a eu lieu "a trois heures du matin, au cours des activités normales de contrôle d'identité d'une patrouille de police" qui a "arrêté une personne qui paraissait soupçonneuse". Anis Amri "a sorti une arme et a tiré sur l'agent qui lui avait demandé ses papiers" a t-il indiqué.
Depuis, Daech a confirmé que l'homme abattu, Anis Amri, était bien le terroriste du marché de Noël. "L'assaillant de Berlin a mené une nouvelle attaque contre une patrouille de la police italienne à Milan et a été tué dans un échange de tirs", a indiqué le groupe jihadiste dans un communiqué publié par son agence de propagande Amaq.
Une vidéo d'Anis Amri, prêtant allégeance au leader du groupe jihadiste Abu-Bakr al-Baghdadi a également fait surface. Comme l'indique la BBC, le jeune homme ne fait aucune allusion à l'attentat de Berlin. Il est également impossible de dater et de localiser avec certitude l'enregistrement.
"Paradoxal"
Anis Amri, le suspect de l'attentat de Berlin abattu vendredi par la police, à Milan, "avait très peu d'effets personnels sur lui, aucun papier, c'était un fantôme", a déclaré le préfet de police de Milan Antonio de Iesu.
"Il n'avait pas sur lui d'autre arme (que le pistolet avec lequel il a fait feu), ni de téléphone, seulement un petit couteau et quelques centaines d'euros", a déclaré M. de Iesu lors d'une conférence de presse.
"Il s'agissait juste d'un contrôle sur le territoire. Cela peut sembler paradoxal et ça l'est, nous ne savions pas qu'il s'agissait d'un tueur", a poursuivi le préfet de police en précisant qu'Anis Amri "était un maghrébin comme il y a en a beaucoup dans la région de Milan".
"Cela semble absurde qu'un terroriste de ce genre ait été trouvé par hasard au cours d'un banal contrôle, mais c'est la réalité", a-t-il admis.
A ses côtés, son adjoint Roberto Guida a précisé qu'Anis Amri "était absolument tranquille".
"Il lui a été demandé de vider son sac à dos et, d'un geste brusque, il en a sorti un pistolet chargé, prêt à être utilisé, avec lequel il a fait feu".
Il connaissait l'Italie
Il avait pris la fuite, probablement armé, après l'attentat revendiqué par le groupe Etat islamique (EI). Des images d'une caméra de surveillance l'avaient montré devant une mosquée de Berlin, présentée comme un lieu de rassemblement islamiste, quelques heures après le carnage, selon la chaîne publique allemande Rbb.
D'autres images avaient montré le suspect les 14 et 15 décembre, entre 3h et 4h du matin, soit 5 et 4 jours avant l'attentat, devant la mosquée pourtant fermée depuis longtemps par les autorités et qui a fait l'objet d'une perquisition jeudi matin, selon Rbb.
Avant de s'installer en Allemagne en juillet 2015, il avait passé quatre ans en Italie peu après être arrivé de Tunisie sur l'île de Lampedusa en 2011. Il avait été condamné pour avoir mis le feu à une école.
Les enquêteurs sont convaincus qu'il est bien l'auteur du pire attentat jamais revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique sur le sol allemand.
Trente heures pour disparaître
En raison d'une série de dysfonctionnements, Anis Amri a eu 30 heures pour disparaître entre son attentat lundi soir et le lancement d'un avis de recherche allemand et européen.
"Je suis convaincue que nous surmonterons l'épreuve dans laquelle nous nous trouvons", avait souligné la chancelière Angela Merkel jeudi, ajoutant espérer "une arrestation bientôt".
Le frère du suspect, Abdelkader Amri, a appelé Anis à se rendre, tout en se disant "sûr" de son innocence.
"S'il est en train de m'écouter, je lui dis: présente-toi" à la police, a-t-il dit à l'AFP devant le domicile familial à Oueslatia, dans le centre de la Tunisie.
Les policiers ont été vivement critiqués d'abord pour avoir focalisé leur attention pendant 24 heures sur un suspect pakistanais finalement mis hors de cause.
Dès mardi matin, les papiers d'Amri avaient été retrouvés dans le camion, mais l'avis de recherche n'a été lancé que dans la nuit de mardi à mercredi, lui laissant un temps précieux pour disparaître.
Le jeune Tunisien n'avait jamais réellement été inquiété par les autorités, alors que celles-ci le soupçonnaient de vouloir commettre un attentat en Allemagne. Elles le savaient en contact avec des salafistes connus et il circulait dans le pays en utilisant une demi-douzaine d'identités.
L'homme faisait même l'objet d'un signalement pour sa dangerosité au centre national de lutte antiterroriste. Il avait été placé sous surveillance policière pour un possible projet d'attentat, avant que la justice ne classe l'affaire faute d'éléments probants.
Un expert du jihadisme, le professeur Peter Neumann du King's College de Londres, parle d'un "échec systémique". "Une fois que la poussière sera retombée, je pense qu'il faudra se poser des questions de fond" sur les mécanismes de l'antiterrorisme en Allemagne, a-t-il estimé.
Plus d'informations à venir...
Cet article a été rédigé en collaboration avec les rédactions du HuffPost France, Italie et Allemagne.
Selon les médias locaux, Amri arrivait de France pour trouver refuge en Italie. Sortant de la gare, il aurait refusé de se soumettre à un contrôle d'identité "de routine" avant de sortir une arme. Les policiers l'auraient alors abattu.
Dans le sac d'Anis Amri, abattu à Milan à 3h du matin, les policiers auraient trouvé un billet de train en provenance de la France
— Thomas Wieder (@ThomasWieder) 23 décembre 2016
Le ministre italien de l'Intérieur, a affirmé lors d'une conférence de presse tenue ce matin que l'opération a eu lieu "a trois heures du matin, au cours des activités normales de contrôle d'identité d'une patrouille de police" qui a "arrêté une personne qui paraissait soupçonneuse". Anis Amri "a sorti une arme et a tiré sur l'agent qui lui avait demandé ses papiers" a t-il indiqué.
Depuis, Daech a confirmé que l'homme abattu, Anis Amri, était bien le terroriste du marché de Noël. "L'assaillant de Berlin a mené une nouvelle attaque contre une patrouille de la police italienne à Milan et a été tué dans un échange de tirs", a indiqué le groupe jihadiste dans un communiqué publié par son agence de propagande Amaq.
Une vidéo d'Anis Amri, prêtant allégeance au leader du groupe jihadiste Abu-Bakr al-Baghdadi a également fait surface. Comme l'indique la BBC, le jeune homme ne fait aucune allusion à l'attentat de Berlin. Il est également impossible de dater et de localiser avec certitude l'enregistrement.
"Paradoxal"
Anis Amri, le suspect de l'attentat de Berlin abattu vendredi par la police, à Milan, "avait très peu d'effets personnels sur lui, aucun papier, c'était un fantôme", a déclaré le préfet de police de Milan Antonio de Iesu.
"Il n'avait pas sur lui d'autre arme (que le pistolet avec lequel il a fait feu), ni de téléphone, seulement un petit couteau et quelques centaines d'euros", a déclaré M. de Iesu lors d'une conférence de presse.
"Il s'agissait juste d'un contrôle sur le territoire. Cela peut sembler paradoxal et ça l'est, nous ne savions pas qu'il s'agissait d'un tueur", a poursuivi le préfet de police en précisant qu'Anis Amri "était un maghrébin comme il y a en a beaucoup dans la région de Milan".
"Cela semble absurde qu'un terroriste de ce genre ait été trouvé par hasard au cours d'un banal contrôle, mais c'est la réalité", a-t-il admis.
A ses côtés, son adjoint Roberto Guida a précisé qu'Anis Amri "était absolument tranquille".
"Il lui a été demandé de vider son sac à dos et, d'un geste brusque, il en a sorti un pistolet chargé, prêt à être utilisé, avec lequel il a fait feu".
A police source has said the fingerprints have identified the man killed in Milan as #Berlin attacker Anis Amri https://t.co/lQcsYBCZ4G
— Sky News (@SkyNews) 23 décembre 2016
Il connaissait l'Italie
Il avait pris la fuite, probablement armé, après l'attentat revendiqué par le groupe Etat islamique (EI). Des images d'une caméra de surveillance l'avaient montré devant une mosquée de Berlin, présentée comme un lieu de rassemblement islamiste, quelques heures après le carnage, selon la chaîne publique allemande Rbb.
D'autres images avaient montré le suspect les 14 et 15 décembre, entre 3h et 4h du matin, soit 5 et 4 jours avant l'attentat, devant la mosquée pourtant fermée depuis longtemps par les autorités et qui a fait l'objet d'une perquisition jeudi matin, selon Rbb.
Avant de s'installer en Allemagne en juillet 2015, il avait passé quatre ans en Italie peu après être arrivé de Tunisie sur l'île de Lampedusa en 2011. Il avait été condamné pour avoir mis le feu à une école.
Les enquêteurs sont convaincus qu'il est bien l'auteur du pire attentat jamais revendiqué par le groupe jihadiste Etat islamique sur le sol allemand.
Trente heures pour disparaître
En raison d'une série de dysfonctionnements, Anis Amri a eu 30 heures pour disparaître entre son attentat lundi soir et le lancement d'un avis de recherche allemand et européen.
"Je suis convaincue que nous surmonterons l'épreuve dans laquelle nous nous trouvons", avait souligné la chancelière Angela Merkel jeudi, ajoutant espérer "une arrestation bientôt".
Le frère du suspect, Abdelkader Amri, a appelé Anis à se rendre, tout en se disant "sûr" de son innocence.
"S'il est en train de m'écouter, je lui dis: présente-toi" à la police, a-t-il dit à l'AFP devant le domicile familial à Oueslatia, dans le centre de la Tunisie.
Les policiers ont été vivement critiqués d'abord pour avoir focalisé leur attention pendant 24 heures sur un suspect pakistanais finalement mis hors de cause.
Dès mardi matin, les papiers d'Amri avaient été retrouvés dans le camion, mais l'avis de recherche n'a été lancé que dans la nuit de mardi à mercredi, lui laissant un temps précieux pour disparaître.
Le jeune Tunisien n'avait jamais réellement été inquiété par les autorités, alors que celles-ci le soupçonnaient de vouloir commettre un attentat en Allemagne. Elles le savaient en contact avec des salafistes connus et il circulait dans le pays en utilisant une demi-douzaine d'identités.
L'homme faisait même l'objet d'un signalement pour sa dangerosité au centre national de lutte antiterroriste. Il avait été placé sous surveillance policière pour un possible projet d'attentat, avant que la justice ne classe l'affaire faute d'éléments probants.
Un expert du jihadisme, le professeur Peter Neumann du King's College de Londres, parle d'un "échec systémique". "Une fois que la poussière sera retombée, je pense qu'il faudra se poser des questions de fond" sur les mécanismes de l'antiterrorisme en Allemagne, a-t-il estimé.
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Cet article a été rédigé en collaboration avec les rédactions du HuffPost France, Italie et Allemagne.
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