La perspective d’un retour en Tunisie de milliers de djihadistes ayant combattu dans les rangs de Daech a enflammé les réseaux sociaux et suscité des vives réactions d'élus.
Ces derniers jours, toute la scène politique s’est focalisée sur ce sujet et les prises de position se sont multipliées.
Selon Rached Ghannouchi, ces jihadistes sont avant tout des Tunisiens et ont le droit de revenir en Tunisie. "La viande si elle vient à être pourrie, ce sont les siens qui doivent la prendre en charge" a-t-il dit sur les ondes de Sabra Fm.
Il a estimé que ces milliers de jeunes partis combattre dans les rangs de Daech sont "malades" et qu’il faut les accueillir et les traiter psychiatriquement. "Le terrorisme, est une maladie contagieuse qui doit être traitée sérieusement", a-t-il dit.
Pour le leader du Front populaire, Hamma Hammami ces terroristes doivent être jugés, condamnés et purger leur peine dans les pays où ils ont commis des crimes. Il a précisé, dans une interview accordée à Shems Fm, que le retour de ces terroristes représente aujourd’hui un danger pour la Tunisie.
Pour le dirigeant du Front Populaire, Mongi Rahoui, “les terroristes ne pourront jamais se repentir”. Il a indiqué, dans une interview accordée à Kapitalis, que “ces gens-là, dont l’idéologie prône le meurtre, la cruauté, la violence et la barbarie, ont tué de sang froid, égorgé et torturé des gens, ils ne doivent pas rentrer en Tunisie”. Rahoui a estimé que leur retour en Tunisie constitue un sérieux danger pour le pays. Il a proposé, par ailleurs, de promulguer une loi pour les empêcher de revenir au pays.
Rejoignant la même idée, l’élu de gauche Jilani Hammami a appelé à l’amendement de l’article 25 de la Constitution relatif à la déchéance de la nationalité. Il a indiqué à Mosaique Fm que parmi les mesures proposées figure notamment la déchéance de nationalité pour les Tunisiens ayant commis des crimes terroristes à l’étranger et la signature d’une convention internationale avec la Syrie afin qu’ils soient jugés sur place.
Sur le même plan, le professeur en droit constitutionnel, Amine Mahfoudh, a expliqué à Nejma Fm que l’article 25 pourrait être obsolète si on considère les crimes commis par les Tunisiens à l’étranger comme étant des crimes contre l’humanité et/ou crimes de guerre. Il a précisé que, “dans ce cas, on n’aura plus recours à la constitution et ces derniers seront susceptibles de poursuites devant la Cour pénale internationale”.
Par ailleurs, Mohsen Marzouk, secrétaire général de Machrou' Tounes, a estimé, dans un post publié sur les réseaux sociaux que "tout terroriste de retour" était une "bombe à retardement" faute "d'incarcération préventive".
“A Afek Tounes, nous rejetons le retour des terroristes en Tunisie et nous refusons que la sécurité tunisienne soit sujette à des négociations”, a déclaré le porte-parole du parti, Walid Sfar, à Shems Fm. Il a expliqué que selon la Constitution, la Tunisie étant un Etat libre, indépendant et souverain, il n’est pas obligée d’accueillir ces jihadistes. “C’est une ligne rouge,” a-t-il martelé.
Quant à la Présidente du Parti Destourien Libre, Abir Moussi, elle a noté que la sécurité nationale est primordiale. Elle a souligné, à la radio Mosaïque Fm, la nécessité de réformer, dans les plus brefs délais, l’article 25 de la Constitution et a appelé au retrait de la nationalité tunisienne des jihadistes venus de zones de conflits. Moussi a expliqué qu’avec ces mesures, on “pourra garder les éléments terroristes en dehors du territoire tunisien et les empêcher de menacer la sécurité nationale.”
De son côté, le député d’Ennahdha Ramzi Ben Fraj a indiqué, à la TAP, que ”ces terroristes sont avant tout des Tunisiens, selon la constitution, ils doivent être jugés selon les lois du pays”.
S’exprimant sur ce sujet, le général à la retraite et ancien directeur de la direction générale de la sécurité militaire, Mohamed Meddeb, a mis en relief le danger du retour de ces terroristes. Il a indiqué, à RTCI que ces derniers pourraient rejoindre les "cellules dormantes" du pays, et de ce fait leur retour contribuera à élargir le cercle du terrorisme.
La Tunisie a "les capacités matérielles pour gérer ces retours, même s'il s'agit d'une opération compliquée", estime le professeur d'histoire contemporaine et analyste, Abdelatif Hannachi.
"Il faut fonctionner par étapes, d'abord enquêter, puis recourir aux tribunaux et les isoler si nécessaire, afin de débuter leur réhabilitation", dit-il à l'AFP.
D'autre part, les forces de sécurité intérieure se sont alarmées d’un risque de "somalisation" de la Tunisie en cas de retour massif des terroristes tunisiens dans leur pays, exhortant le gouvernement à prendre des "mesures exceptionnelles", dont la déchéance de la nationalité. "Le retour en Tunisie des terroristes en provenance des foyers de tension est alarmant et peut conduire à la somalisation du pays", a affirmé dans un communiqué, le Syndicat national des forces de sécurité intérieure.
Il est à noter que selon l’ONU, la Tunisie avec quelque 5.500 ressortissants ayant rejoint les rangs d'organisations jihadistes, est l'un des principaux pays au monde touchés par ce fléau, le premier au Maghreb, loin devant le Maroc (environ 1.300).
Ces derniers jours, toute la scène politique s’est focalisée sur ce sujet et les prises de position se sont multipliées.
Selon Rached Ghannouchi, ces jihadistes sont avant tout des Tunisiens et ont le droit de revenir en Tunisie. "La viande si elle vient à être pourrie, ce sont les siens qui doivent la prendre en charge" a-t-il dit sur les ondes de Sabra Fm.
Il a estimé que ces milliers de jeunes partis combattre dans les rangs de Daech sont "malades" et qu’il faut les accueillir et les traiter psychiatriquement. "Le terrorisme, est une maladie contagieuse qui doit être traitée sérieusement", a-t-il dit.
Pour le leader du Front populaire, Hamma Hammami ces terroristes doivent être jugés, condamnés et purger leur peine dans les pays où ils ont commis des crimes. Il a précisé, dans une interview accordée à Shems Fm, que le retour de ces terroristes représente aujourd’hui un danger pour la Tunisie.
Pour le dirigeant du Front Populaire, Mongi Rahoui, “les terroristes ne pourront jamais se repentir”. Il a indiqué, dans une interview accordée à Kapitalis, que “ces gens-là, dont l’idéologie prône le meurtre, la cruauté, la violence et la barbarie, ont tué de sang froid, égorgé et torturé des gens, ils ne doivent pas rentrer en Tunisie”. Rahoui a estimé que leur retour en Tunisie constitue un sérieux danger pour le pays. Il a proposé, par ailleurs, de promulguer une loi pour les empêcher de revenir au pays.
Rejoignant la même idée, l’élu de gauche Jilani Hammami a appelé à l’amendement de l’article 25 de la Constitution relatif à la déchéance de la nationalité. Il a indiqué à Mosaique Fm que parmi les mesures proposées figure notamment la déchéance de nationalité pour les Tunisiens ayant commis des crimes terroristes à l’étranger et la signature d’une convention internationale avec la Syrie afin qu’ils soient jugés sur place.
Sur le même plan, le professeur en droit constitutionnel, Amine Mahfoudh, a expliqué à Nejma Fm que l’article 25 pourrait être obsolète si on considère les crimes commis par les Tunisiens à l’étranger comme étant des crimes contre l’humanité et/ou crimes de guerre. Il a précisé que, “dans ce cas, on n’aura plus recours à la constitution et ces derniers seront susceptibles de poursuites devant la Cour pénale internationale”.
Par ailleurs, Mohsen Marzouk, secrétaire général de Machrou' Tounes, a estimé, dans un post publié sur les réseaux sociaux que "tout terroriste de retour" était une "bombe à retardement" faute "d'incarcération préventive".
“A Afek Tounes, nous rejetons le retour des terroristes en Tunisie et nous refusons que la sécurité tunisienne soit sujette à des négociations”, a déclaré le porte-parole du parti, Walid Sfar, à Shems Fm. Il a expliqué que selon la Constitution, la Tunisie étant un Etat libre, indépendant et souverain, il n’est pas obligée d’accueillir ces jihadistes. “C’est une ligne rouge,” a-t-il martelé.
Quant à la Présidente du Parti Destourien Libre, Abir Moussi, elle a noté que la sécurité nationale est primordiale. Elle a souligné, à la radio Mosaïque Fm, la nécessité de réformer, dans les plus brefs délais, l’article 25 de la Constitution et a appelé au retrait de la nationalité tunisienne des jihadistes venus de zones de conflits. Moussi a expliqué qu’avec ces mesures, on “pourra garder les éléments terroristes en dehors du territoire tunisien et les empêcher de menacer la sécurité nationale.”
De son côté, le député d’Ennahdha Ramzi Ben Fraj a indiqué, à la TAP, que ”ces terroristes sont avant tout des Tunisiens, selon la constitution, ils doivent être jugés selon les lois du pays”.
S’exprimant sur ce sujet, le général à la retraite et ancien directeur de la direction générale de la sécurité militaire, Mohamed Meddeb, a mis en relief le danger du retour de ces terroristes. Il a indiqué, à RTCI que ces derniers pourraient rejoindre les "cellules dormantes" du pays, et de ce fait leur retour contribuera à élargir le cercle du terrorisme.
La Tunisie a "les capacités matérielles pour gérer ces retours, même s'il s'agit d'une opération compliquée", estime le professeur d'histoire contemporaine et analyste, Abdelatif Hannachi.
"Il faut fonctionner par étapes, d'abord enquêter, puis recourir aux tribunaux et les isoler si nécessaire, afin de débuter leur réhabilitation", dit-il à l'AFP.
D'autre part, les forces de sécurité intérieure se sont alarmées d’un risque de "somalisation" de la Tunisie en cas de retour massif des terroristes tunisiens dans leur pays, exhortant le gouvernement à prendre des "mesures exceptionnelles", dont la déchéance de la nationalité. "Le retour en Tunisie des terroristes en provenance des foyers de tension est alarmant et peut conduire à la somalisation du pays", a affirmé dans un communiqué, le Syndicat national des forces de sécurité intérieure.
Il est à noter que selon l’ONU, la Tunisie avec quelque 5.500 ressortissants ayant rejoint les rangs d'organisations jihadistes, est l'un des principaux pays au monde touchés par ce fléau, le premier au Maghreb, loin devant le Maroc (environ 1.300).
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