Le secteur laitier s’enlise depuis ces dernières années dans une crise sans précédent. Surproduction, déséquilibre frappant entre l’offre et la demande du marché, manque de centres et unités de collecte, refroidissement et stockage du lait, hausse du coût de la production auxquels s’ajoutent des conditions climatiques défavorables et la dépréciation du dinar. La situation devient selon les professionnels, de plus en plus alarmante interpelant les autorités à procéder incessamment à une majoration des prix du lait à la production afin de préserver les intérêts des éleveurs et sauver un secteur sinistré.
L’Union Tunisiennes de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP) vient de publier le 2 janvier courant une étude exhaustive sur le coût de la production du lait en Tunisie. Mnawar Sghiri, l’auteur de l’étude chargé de la production animale au sein de l’UTAP a expliqué les origines de la crise que connaît le secteur.
La crise touche toute la chaîne allant de l’élevage, à l’industrialisation passant par la production. Le problème de stockage du lait au niveau des centrales laitières, la poursuite de la sécheresse pour la deuxième année consécutive et la hausse du coût de la production sont les trois maux du secteur.
Une surproduction de 58 millions litres de lait en septembre 2016
"Les années 2015 et 2016 ont été marquées par l’incapacité des centrales laitières à stocker la surproduction pour atteindre 58 millions de litres de lait au mois de septembre 2016 dépassant toutes les prévisions", souligne l’étude.
Une hausse de la production du lait stérilisé demi-écrémé a été enregistrée en 2015, d’où l’incapacité des centrales laitières à stocker l’excédent de production surtout que le Tunisie a atteint son autosuffisance depuis 1999.
Baisse de la consommation locale
Toujours selon l’auteur de l’étude, l’incapacité de stockage ou encore le surstockage est dû également au repli de la production des dérivés du lait de 15% en 2015 et au repli de la commercialisation du lait. Cette baisse des ventes est expliquée essentiellement par la régression de la consommation locale, la décision du ministère du Commerce d’interdire l’exportation du lait au cours de 9 mois en 2015 et la concurrence européenne (les produits européens ont envahi les marchés à l’export traditionnels pour la Tunisie). La Tunisie a en effet perdu ses parts de marchés à l’export en Libye et en Algérie en faveur de la Turquie, de l’Europe et de l’Arabie Saoudite.
Résultat: défaillance au niveau de tout le système ou encore au niveau des différents cycles de la chaîne de valeur et détérioration de la qualité du lait. 42 millions de litres de lait on été déversés par les producteurs d’un coût de 31 millions de dinars pour la période novembre 2015 et juin 2016.
Par ailleurs, la poursuite des conditions climatiques défavorables a engendré une flambée des prix et du coût de l’alimentation animale, d’où la hausse du coût de la production amenant certains éleveurs à renoncer à leur activité. L’étude empirique élaborée par M. Sghiri fait montre d’une hausse de 6,4% du coût de production en 2016, soit 816 millimes/ litre.
Du fait, les producteurs tout comme les industriels menacent de stopper leurs activités et appellent les autorités compétentes à prendre les mesures idoines à même de sauver le secteur.
L’Union Tunisiennes de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP) vient de publier le 2 janvier courant une étude exhaustive sur le coût de la production du lait en Tunisie. Mnawar Sghiri, l’auteur de l’étude chargé de la production animale au sein de l’UTAP a expliqué les origines de la crise que connaît le secteur.
La crise touche toute la chaîne allant de l’élevage, à l’industrialisation passant par la production. Le problème de stockage du lait au niveau des centrales laitières, la poursuite de la sécheresse pour la deuxième année consécutive et la hausse du coût de la production sont les trois maux du secteur.
Une surproduction de 58 millions litres de lait en septembre 2016
"Les années 2015 et 2016 ont été marquées par l’incapacité des centrales laitières à stocker la surproduction pour atteindre 58 millions de litres de lait au mois de septembre 2016 dépassant toutes les prévisions", souligne l’étude.
Une hausse de la production du lait stérilisé demi-écrémé a été enregistrée en 2015, d’où l’incapacité des centrales laitières à stocker l’excédent de production surtout que le Tunisie a atteint son autosuffisance depuis 1999.
Baisse de la consommation locale
Toujours selon l’auteur de l’étude, l’incapacité de stockage ou encore le surstockage est dû également au repli de la production des dérivés du lait de 15% en 2015 et au repli de la commercialisation du lait. Cette baisse des ventes est expliquée essentiellement par la régression de la consommation locale, la décision du ministère du Commerce d’interdire l’exportation du lait au cours de 9 mois en 2015 et la concurrence européenne (les produits européens ont envahi les marchés à l’export traditionnels pour la Tunisie). La Tunisie a en effet perdu ses parts de marchés à l’export en Libye et en Algérie en faveur de la Turquie, de l’Europe et de l’Arabie Saoudite.
Résultat: défaillance au niveau de tout le système ou encore au niveau des différents cycles de la chaîne de valeur et détérioration de la qualité du lait. 42 millions de litres de lait on été déversés par les producteurs d’un coût de 31 millions de dinars pour la période novembre 2015 et juin 2016.
Par ailleurs, la poursuite des conditions climatiques défavorables a engendré une flambée des prix et du coût de l’alimentation animale, d’où la hausse du coût de la production amenant certains éleveurs à renoncer à leur activité. L’étude empirique élaborée par M. Sghiri fait montre d’une hausse de 6,4% du coût de production en 2016, soit 816 millimes/ litre.
Du fait, les producteurs tout comme les industriels menacent de stopper leurs activités et appellent les autorités compétentes à prendre les mesures idoines à même de sauver le secteur.
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