"La Tunisie n'exploite que 53 sites archéologiques sur près de 30.000" a affirmé Ridha Kacem, directeur de l'Agence de mise en valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle, samedi à Mahdia en marge d'une réunion des directeurs régionaux chargés de la culture.
Selon lui, la Tunisie "manque de moyens financiers pour valoriser, investir et mettre en avant les sites archéologiques" dont se charge l'Institut National du Patrimoine (INS) rappelant que son agence n'intervient qu'après le travail de restauration de l'INS pour faire de ces lieux des endroits "admissibles aux visites".
"La restauration d'un mètre carré d'un lieu archéologique coûte environ 2000 dinars" a-t-il tenu à préciser.
De son côté le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zine El Abidine, a affirmé que “les violations des sites archéologiques en Tunisie doivent cesser”, insistant sur le rôle qui incombe aux autorités locales dans la sauvegarde de ce patrimoine.
Des sites inexploités à la destruction de sites
Evoquant la violation des ruines à Salakta, le ministre a fait remarquer que la Tunisie n’était pas suffisamment outillée pour protéger ses sites et monuments. “Le ministère est en train de préparer une stratégie à cet effet, mais qui nécessite d’importantes ressources humaines et financières “, a-t-il ajouté insistant sur l’importance de trouver une harmonie entre les institutions concernées par la protection des sites, en allusion à l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (Amvppc), l’Institut national du patrimoine (INP) et les autorités régionales et locales.
Le 15 décembre dernier, Sami Ben Slama, coordinateur général de l'ONG 23/10 avait tiré la sonnette d'alarme sur la radio Shems FM sur la destruction des ruines et bains romains de Salakta au profit d'une nouvelle corniche. Il avait en outre accusé le ministre de la Culture, le directeur de l'INS ainsi que les autorités régionales de couvrir cette destruction d'un site datant de l'époque byzantine.
Le 08 janvier dernier, une pièce de grande valeur du site archéologique de Sbeïtla a été volée. Il a été retrouvé quelques jours plus tard brisé dans un oued.
Récemment, des photos de la fontaine à coupole de Sidi Abdessalem, jonchée d'ordures dans l'indifférence la plus totale tout comme une sculpture d'Eulàlia Fàbregas de Sentmenat, célèbre sculptrice catalane, abandonnée en plein centre-ville de Tunis ont créée la polémique.
Selon la carte nationale des sites archéologiques de l'Institut national du patrimoine, plusieurs sites ont soit disparu, soit sont en mauvais état de conservation.
Tel est le cas du site antique de Ragoubet el Gléâa dans le gouvernorat de Bizerte, dont le sol est parsemé de pièces préhistoriques en silex et de tessons de céramique commune.
Idem à El Fguira (gouvernorat de Bizerte) dont le sanctuaire est abandonné et fait aujourd'hui office de pâturages.
D'autres sites ont totalement disparu affirme l'INS, à l'instar d'el Abaidia dans le gouvernorat de Jendouba: "Les ruines ont complètement disparu à cause de l'étendue des aménagements modernes. Il ne reste que des tessons de céramique commune" affirme l'Institut.
Selon lui, la Tunisie "manque de moyens financiers pour valoriser, investir et mettre en avant les sites archéologiques" dont se charge l'Institut National du Patrimoine (INS) rappelant que son agence n'intervient qu'après le travail de restauration de l'INS pour faire de ces lieux des endroits "admissibles aux visites".
"La restauration d'un mètre carré d'un lieu archéologique coûte environ 2000 dinars" a-t-il tenu à préciser.
De son côté le ministre des Affaires culturelles, Mohamed Zine El Abidine, a affirmé que “les violations des sites archéologiques en Tunisie doivent cesser”, insistant sur le rôle qui incombe aux autorités locales dans la sauvegarde de ce patrimoine.
Des sites inexploités à la destruction de sites
Evoquant la violation des ruines à Salakta, le ministre a fait remarquer que la Tunisie n’était pas suffisamment outillée pour protéger ses sites et monuments. “Le ministère est en train de préparer une stratégie à cet effet, mais qui nécessite d’importantes ressources humaines et financières “, a-t-il ajouté insistant sur l’importance de trouver une harmonie entre les institutions concernées par la protection des sites, en allusion à l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (Amvppc), l’Institut national du patrimoine (INP) et les autorités régionales et locales.
Le 15 décembre dernier, Sami Ben Slama, coordinateur général de l'ONG 23/10 avait tiré la sonnette d'alarme sur la radio Shems FM sur la destruction des ruines et bains romains de Salakta au profit d'une nouvelle corniche. Il avait en outre accusé le ministre de la Culture, le directeur de l'INS ainsi que les autorités régionales de couvrir cette destruction d'un site datant de l'époque byzantine.
Le 08 janvier dernier, une pièce de grande valeur du site archéologique de Sbeïtla a été volée. Il a été retrouvé quelques jours plus tard brisé dans un oued.
Récemment, des photos de la fontaine à coupole de Sidi Abdessalem, jonchée d'ordures dans l'indifférence la plus totale tout comme une sculpture d'Eulàlia Fàbregas de Sentmenat, célèbre sculptrice catalane, abandonnée en plein centre-ville de Tunis ont créée la polémique.
Selon la carte nationale des sites archéologiques de l'Institut national du patrimoine, plusieurs sites ont soit disparu, soit sont en mauvais état de conservation.
Tel est le cas du site antique de Ragoubet el Gléâa dans le gouvernorat de Bizerte, dont le sol est parsemé de pièces préhistoriques en silex et de tessons de céramique commune.
Idem à El Fguira (gouvernorat de Bizerte) dont le sanctuaire est abandonné et fait aujourd'hui office de pâturages.
D'autres sites ont totalement disparu affirme l'INS, à l'instar d'el Abaidia dans le gouvernorat de Jendouba: "Les ruines ont complètement disparu à cause de l'étendue des aménagements modernes. Il ne reste que des tessons de céramique commune" affirme l'Institut.
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