“C’est inconcevable d’orienter 50% de l’exportation des agrumes tunisiens, vers un seul pays la France, sans penser à cibler d’autres marchés extérieurs”, a estimé le ministre de l’agriculture, Samir Taïeb.
S’exprimant lors d’une séance d’audition tenue, jeudi, par la Commission de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et des services, relevant de l’ARP, il a souligné la nécessité de diversifier les marchés extérieurs des exportations tunisiennes, précisant que la récolte exceptionnelle des agrumes, ayant atteint 650 mille tonnes cette année, a engendré des problémes de commercialisation.
L’orientation des produits tunisiens vers un seul marché, reflète, selon le ministre, une crise structurelle de l’agriculture tunisienne confrontée à des difficultés de commercialisation sur les marchés extérieurs. La France étant le principal importateur des agrumes tunisiens, en absorbant plus de la moitié des exportations. S’ajoute à cela, l’incapacité de la Tunisie à exporter plus de 20 mille tonnes d’agrumes, contre une moyenne de production annuelle s’élevant à 360 mille tonnes.
Le ministre a par ailleurs, affirmé que son ministère soutient l’idée de créer une unité de transformation, sous la tutelle du Groupement Interprofessionnel des Fruits, et a proposé aux ministères de l’Education, de la Santé et de la Justice, de procéder à l’achat de quantités d’agrumes , pour les distribuer dans les établissements scolaires, les prisons et les hôpitaux, afin d’absorber une partie de l’excédent de production.
Parallèlement à cette séance d’audition, un sit-in de protestation a été observé, devant le siège de l’Assemblée, par les producteurs d’agrumes, revendiquant une solution leur permettant d’écouler leur récolte.
Hassen Miled, agriculteur, a déclaré à l’Agence TAP, que l’objectif derrière ce sit-in est de “revendiquer le rééchelonnement des dettes des agriculteurs et de favoriser l’exportation vers l’Algérie ”
De son coté, le député Zouhair Rejbi, membre de la commission de l’agriculture, a plaidé pour la réactivation du Fonds des catastrophes naturelles, mettant en garde contre les dépassements effectués par les intermédiaires aux depens des agriculteurs.
Le 29 décembre dernier, le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) Abdelmajid Zar avait tiré la sonnette d'alarme en affirmant que "la moitié de la récolte des agrumes de 2016, composée à hauteur de 750 mille tonnes d’oranges, pourrait être détruite, à cause d’un marché local restreint (350 mille tonnes), de la faiblesse de l’exportation et l’absence d’industries de transformation de ce produit".
Le responsable avait en outre mis l’accent sur l’incapacité des gouvernements successifs à traiter le phénomène de la corruption dans les circuits de distribution, surtout que le marché parallèle accapare 80% de la production des agrumes, alors que seuls 10% de cette production sont vendus au marché de gros à Bir Kasâa et le reste (10%) est vendu dans les marchés de gros intérieurs.
S’exprimant lors d’une séance d’audition tenue, jeudi, par la Commission de l’agriculture, de la sécurité alimentaire, du commerce et des services, relevant de l’ARP, il a souligné la nécessité de diversifier les marchés extérieurs des exportations tunisiennes, précisant que la récolte exceptionnelle des agrumes, ayant atteint 650 mille tonnes cette année, a engendré des problémes de commercialisation.
L’orientation des produits tunisiens vers un seul marché, reflète, selon le ministre, une crise structurelle de l’agriculture tunisienne confrontée à des difficultés de commercialisation sur les marchés extérieurs. La France étant le principal importateur des agrumes tunisiens, en absorbant plus de la moitié des exportations. S’ajoute à cela, l’incapacité de la Tunisie à exporter plus de 20 mille tonnes d’agrumes, contre une moyenne de production annuelle s’élevant à 360 mille tonnes.
Le ministre a par ailleurs, affirmé que son ministère soutient l’idée de créer une unité de transformation, sous la tutelle du Groupement Interprofessionnel des Fruits, et a proposé aux ministères de l’Education, de la Santé et de la Justice, de procéder à l’achat de quantités d’agrumes , pour les distribuer dans les établissements scolaires, les prisons et les hôpitaux, afin d’absorber une partie de l’excédent de production.
Parallèlement à cette séance d’audition, un sit-in de protestation a été observé, devant le siège de l’Assemblée, par les producteurs d’agrumes, revendiquant une solution leur permettant d’écouler leur récolte.
Hassen Miled, agriculteur, a déclaré à l’Agence TAP, que l’objectif derrière ce sit-in est de “revendiquer le rééchelonnement des dettes des agriculteurs et de favoriser l’exportation vers l’Algérie ”
De son coté, le député Zouhair Rejbi, membre de la commission de l’agriculture, a plaidé pour la réactivation du Fonds des catastrophes naturelles, mettant en garde contre les dépassements effectués par les intermédiaires aux depens des agriculteurs.
Le 29 décembre dernier, le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP) Abdelmajid Zar avait tiré la sonnette d'alarme en affirmant que "la moitié de la récolte des agrumes de 2016, composée à hauteur de 750 mille tonnes d’oranges, pourrait être détruite, à cause d’un marché local restreint (350 mille tonnes), de la faiblesse de l’exportation et l’absence d’industries de transformation de ce produit".
Le responsable avait en outre mis l’accent sur l’incapacité des gouvernements successifs à traiter le phénomène de la corruption dans les circuits de distribution, surtout que le marché parallèle accapare 80% de la production des agrumes, alors que seuls 10% de cette production sont vendus au marché de gros à Bir Kasâa et le reste (10%) est vendu dans les marchés de gros intérieurs.
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