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Tunisie: Seuls 18 députés sur 217 ont déclaré leur patrimoine déplore I-Watch

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Moins d'un député tunisien sur dix a déclaré son patrimoine comme l'exige pourtant la constitution de 2014, a déploré mercredi l'ONG "I-Watch" durant la présentation du rapport 2016 sur la perception de la corruption dans le monde.

"Seuls 18 députés sur les 217 de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), soit 8,2%, ont déclaré leur patrimoine", a déclaré le directeur exécutif de I-Watch, Maheb Karoui, citant un rapport de la Cour des comptes.

Comme le chef du gouvernement Youssef Chahed s'y était engagé dès son intronisation en septembre dernier, tous les ministres actuels ont en revanche accompli cette démarche, a-t-il noté.

Dans le nouvel indice de perception de la corruption de Transparency, la Tunisie passe de la 76e à la 75e place (sur 176), une progression jugée largement insuffisante par I-Watch, une ONG spécialisée dans la lutte contre ce fléau.

"Le pouvoir judiciaire reste le maillon faible. (...) Depuis (la révolution de) 2011, plus de 1.000 dossiers épineux sont restés sans suite. Nous l'exhortons à être plus courageux en 2017", a souligné M. Karoui.

La corruption est perçue dans ce pays d'Afrique du nord comme un des principaux freins à la relance de l'économie, six ans après le soulèvement contre la dictature de Zine el Abidine Ben Ali, largement marqué par des slogans anticorruption.

Entré en fonctions mi-2016, le gouvernement d'union de Youssef Chahed a immédiatement placé ce combat au rang de priorité. Les résultats se font toutefois toujours attendre, alors qu'une stratégie nationale a été lancée le mois dernier.

M. Chahed a jugé que ce combat s'annonçait encore "plus difficile" que celui contre le terrorisme.

"Dans la guerre contre le terrorisme, l'ennemi est souvent face à nous, nous le voyons, nous le surveillons, alors que dans la guerre contre la corruption, l'ennemi se cache à l'intérieur de nos sociétés", a-t-il clamé.

D'après des experts, la corruption d'Etat sous le régime Ben Ali a laissé place à une banalisation de la petite corruption dans tous les domaines du quotidien.

Elle a atteint un stade "épidémique", a estimé l'an dernier l'instance de lutte contre la corruption (INLCC).

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