Voyageant entre La Marsa, Paris, Bhopal et udaipur, tout en continuant ses études en musique, Heikel Ben Mlouka, alias HK Bloumkane, est un jeune musicien, qui vit sa nouvelle passion, le Dhrupad, une musique classique indienne. Il a même fabriqué son instrument, le Rudra Veena. Avant cela, il jouait de la batterie et était passionné par la musique électronique.
Comment cette passion pour la musique classique indienne était-elle née en vous?
J'ai découvert la musique classique indienne il y a maintenant environ 5 ou 6 années, quand un ami à moi m'avait fait écouter pour la première fois le son du Sitar de Ravi Shankar.
A l'époque, je n'y connaissais rien, ces sons étaient complètement étranges pour moi mais cela dit, j'ai tout de suite été intrigué et attiré par cette musique.
Je jouais, à ce moment là de la batterie et m'intéressais beaucoup à la musique électronique.
Vous avez donc changé d'"orientation musicale" après cette découverte?
Bien que je sois toujours intéressé par la musique électronique, je consacre maintenant la plupart de mon temps au Dhrupad.
Comment avez-vous décidé de vous lancer?
Après quelques années passées à écouter et rêver de pouvoir un jour jouer des instruments indiens, j'ai fait la rencontre d'un joueur de Sitar à Bruxelles, où j'étudiais la musique électronique. Il m'a proposé de lui acheter un de ses instruments.
Dès lors, je n'ai pu m'arrêter de jouer et de m'intéresser encore plus à la musique classique de l'Inde
Comment le Rudra Veena était-il tombé entre vos mains?
L'année dernière, au mois de janvier, j'ai finalement pu partir en Inde pour y étudier le Dhrupad. Une musique ancestrale, qui a donné vie aux musiques entendues dans l'Inde aujourd'hui.
Je me suis d'abord dirigé vers Bhopal, pour étudier auprès des Gundecha Brothers, armé de ma voix et de mon Sitar.
Après quelque temps passé auprès d'eux, ils m'ont conseillé plutôt que de jouer du Sitar (qui n'est pas tout a fait adapté au Dhrupad), de m'essayer au Rudra Veena.
C'était pour moi une chance exceptionnelle car, auparavant je pensais cet instrument totalement inaccessible et si difficile à jouer qu'il me semblait impensable d'en toucher un une fois dans ma vie.
J'ai donc suivi leur conseil et me suis dirigé vers la ville de Udaipur au Rajasthan, où j'ai étudié intensivement auprès de Dr Rajshekhar Vyas, que l'on nomme "sauveur de la Rudra Veena"
Quels sont vos concerts les plus marquants?
J'ai fait deux concerts en Tunisie ou j'ai joué du Sitar (accompagné d'un ami a la guitare), un au Kub-Turel, centre culturel de l'IHEC à Carthage, et un dans la galerie Alexandre Roubtzoff de La Marsa.
Au Rudra Veena, j'ai eu l'occasion de jouer 3 concerts (accompagné par Dr. Rajshekhar Vyas et d'autres étudiants) à Bhopal, lors du Smaran Festival.
A Paris, j'ai joué très récemment un concert lors d'un évènement organisé par le Collectif ECHO.
Vous avez construit votre propre instrument Veena, racontez-nous.
Oui, j'ai fabriqué un Veena assisté par mon maitre Rajshekhar vyas.
Il nous a fallu 1 mois pour fabriquer le Veena duquel je joue à présent.
A partir de bambou, nous avons élaboré une méthode nouvelle et plus rapide pour réaliser cet instrument qui de nos jours prend parfois plus de 6 mois pour certains luthiers.
Nous avons aussi réussi a réduire les coûts de fabrication de l'instrument par l'utilisation de matériaux différents afin de rendre cet instrument plus accessible aux étudiants qui n'ont parfois pas les moyens d'acheter un instrument qui coûte souvent près de mille euros.
J'ai également ramené en Tunisie un Rudra Veena de l'Inde , qui est, je pense, le premier du pays.
Quel est votre souhait quant à la propagation de cette musique?
Le Dhrupad n'est pas une musique populaire, cependant je vois beaucoup de gens s'y intéresser peu à peu.
Je souhaite fortement que le public, non seulement tunisien mais du monde entier puisse la découvrir et y avoir accès, car c'est pour moi une musique qui touche directement l'âme des auditeurs, spécialement lorsqu'elle est jouée a travers le son d'un instrument comme le Rudra Veena.
"La musique est ma passion, et je l'espère deviendra aussi mon métier car il n'y a rien au monde que j'aime plus faire que d'en jouer."
Comment cette passion pour la musique classique indienne était-elle née en vous?
J'ai découvert la musique classique indienne il y a maintenant environ 5 ou 6 années, quand un ami à moi m'avait fait écouter pour la première fois le son du Sitar de Ravi Shankar.
A l'époque, je n'y connaissais rien, ces sons étaient complètement étranges pour moi mais cela dit, j'ai tout de suite été intrigué et attiré par cette musique.
Je jouais, à ce moment là de la batterie et m'intéressais beaucoup à la musique électronique.
Vous avez donc changé d'"orientation musicale" après cette découverte?
Bien que je sois toujours intéressé par la musique électronique, je consacre maintenant la plupart de mon temps au Dhrupad.
Comment avez-vous décidé de vous lancer?
Après quelques années passées à écouter et rêver de pouvoir un jour jouer des instruments indiens, j'ai fait la rencontre d'un joueur de Sitar à Bruxelles, où j'étudiais la musique électronique. Il m'a proposé de lui acheter un de ses instruments.
Dès lors, je n'ai pu m'arrêter de jouer et de m'intéresser encore plus à la musique classique de l'Inde
Comment le Rudra Veena était-il tombé entre vos mains?
L'année dernière, au mois de janvier, j'ai finalement pu partir en Inde pour y étudier le Dhrupad. Une musique ancestrale, qui a donné vie aux musiques entendues dans l'Inde aujourd'hui.
Je me suis d'abord dirigé vers Bhopal, pour étudier auprès des Gundecha Brothers, armé de ma voix et de mon Sitar.
Après quelque temps passé auprès d'eux, ils m'ont conseillé plutôt que de jouer du Sitar (qui n'est pas tout a fait adapté au Dhrupad), de m'essayer au Rudra Veena.
C'était pour moi une chance exceptionnelle car, auparavant je pensais cet instrument totalement inaccessible et si difficile à jouer qu'il me semblait impensable d'en toucher un une fois dans ma vie.
J'ai donc suivi leur conseil et me suis dirigé vers la ville de Udaipur au Rajasthan, où j'ai étudié intensivement auprès de Dr Rajshekhar Vyas, que l'on nomme "sauveur de la Rudra Veena"
Quels sont vos concerts les plus marquants?
J'ai fait deux concerts en Tunisie ou j'ai joué du Sitar (accompagné d'un ami a la guitare), un au Kub-Turel, centre culturel de l'IHEC à Carthage, et un dans la galerie Alexandre Roubtzoff de La Marsa.
Au Rudra Veena, j'ai eu l'occasion de jouer 3 concerts (accompagné par Dr. Rajshekhar Vyas et d'autres étudiants) à Bhopal, lors du Smaran Festival.
A Paris, j'ai joué très récemment un concert lors d'un évènement organisé par le Collectif ECHO.
Vous avez construit votre propre instrument Veena, racontez-nous.
Oui, j'ai fabriqué un Veena assisté par mon maitre Rajshekhar vyas.
Il nous a fallu 1 mois pour fabriquer le Veena duquel je joue à présent.
A partir de bambou, nous avons élaboré une méthode nouvelle et plus rapide pour réaliser cet instrument qui de nos jours prend parfois plus de 6 mois pour certains luthiers.
Nous avons aussi réussi a réduire les coûts de fabrication de l'instrument par l'utilisation de matériaux différents afin de rendre cet instrument plus accessible aux étudiants qui n'ont parfois pas les moyens d'acheter un instrument qui coûte souvent près de mille euros.
J'ai également ramené en Tunisie un Rudra Veena de l'Inde , qui est, je pense, le premier du pays.
Quel est votre souhait quant à la propagation de cette musique?
Le Dhrupad n'est pas une musique populaire, cependant je vois beaucoup de gens s'y intéresser peu à peu.
Je souhaite fortement que le public, non seulement tunisien mais du monde entier puisse la découvrir et y avoir accès, car c'est pour moi une musique qui touche directement l'âme des auditeurs, spécialement lorsqu'elle est jouée a travers le son d'un instrument comme le Rudra Veena.
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