SCIENCE - Des scientifiques d'un centre de recherche en Suisse ont réussi à communiquer pour la première fois avec des patients totalement paralysés et ont découvert qu'ils étaient...heureux.
Les quatre patients avec lesquels une communication a pu être établie grâce à une interface ordinateur-cerveau sont tous atteints de la maladie de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique.
Cette maladie neuro-dégénérative les empêche de faire le moindre mouvement. Un état connu comme le "locked-in-syndrome complet", parce qu'ils sont totalement prisonniers de leur corps et ne respirent que grâce à une machine. Ils ne peuvent même plus cligner de l'oeil, une méthode de communication rendue célèbre dans le best-seller "Le Scaphandre et le papillon" de Jean-Dominique Bauby.
"Oui" ou "non"
Les scientifiques, qui ont publié cette étude dans la revue scientifique américaine PLOS Biology, ont mesuré les niveaux d'oxygène dans le cerveau grâce à une méthode non invasive.
Cette méthode leur a permis de savoir si les patients répondaient "oui" ou "non" à une série de questions plusieurs dizaines de fois. Les chercheurs ont déterminé qu'ils avaient répondu correctement sept fois sur dix.
Les questions allaient de choses banales comme, "le nom de votre mari est-il Joachim?" ou encore "Berlin est-il la capitale de la France", à des sujets plus intimes et émotionnels. Ainsi, les chercheurs ont demandé à l'un des patients si sa fille devait épouser son petit ami et il a répondu "non" à neuf reprises.
Mais plus étonnamment, les quatre patients ont répondu "oui" sur une période de plusieurs semaines à une question à laquelle des personnes valides ont souvent du mal à répondre: "êtes-vous heureux ?".
"Ils avaient déjà choisi la vie"
"Au début nous avons été surpris par ces réponses par l'affirmative de nos patients complètement paralysés sur leur qualité de vie", explique un auteur de l'étude, Niels Birbaumer, qui est professeur au Wyss Center à Genève.
"Tous les quatre avaient accepté d'être mis sous respirateur afin de rester en vie, quand ils ne pouvaient plus le faire par eux-mêmes et donc, dans un sens, ils avaient déjà choisi la vie", explique le chercheur, en guise d'ébauche d'explication.
Jusqu'à présent, les scientifiques estimaient que ce type de malades, totalement prisonniers de leur corps, n'étaient pas en mesure de former des pensées qui puissent être mesurées par une interface informatique.
"Ces résultats bousculent complètement ma propre théorie selon laquelle les gens souffrant de 'locked-in-syndrom' sont incapables de communiquer", a reconnu le professeur Birbaum.
Une expérience qui reste à confirmer
"Nous avons découvert que les quatre patients avec lesquels nous avons mené les tests étaient capables de répondre à des questions personnelles que nous leur posions, par la seule puissance de leur pensée", a-t-il souligné.
Reste maintenant à étendre l'expérience à un plus grand nombre de patients. La technologie utilisée par les chercheurs associe la spectroscopie dans les longueurs d'ondes proches de l'infrarouge (une technique éprouvée de longue date) à un électroencéphalogramme pour mesurer l'oxygénation et l'activité électrique du cerveau.
C'est la seule approche qui a permis jusqu'à présent de communiquer avec des personnes atteintes de cet handicap.
Les quatre patients avec lesquels une communication a pu être établie grâce à une interface ordinateur-cerveau sont tous atteints de la maladie de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique.
Cette maladie neuro-dégénérative les empêche de faire le moindre mouvement. Un état connu comme le "locked-in-syndrome complet", parce qu'ils sont totalement prisonniers de leur corps et ne respirent que grâce à une machine. Ils ne peuvent même plus cligner de l'oeil, une méthode de communication rendue célèbre dans le best-seller "Le Scaphandre et le papillon" de Jean-Dominique Bauby.
"Oui" ou "non"
Les scientifiques, qui ont publié cette étude dans la revue scientifique américaine PLOS Biology, ont mesuré les niveaux d'oxygène dans le cerveau grâce à une méthode non invasive.
Cette méthode leur a permis de savoir si les patients répondaient "oui" ou "non" à une série de questions plusieurs dizaines de fois. Les chercheurs ont déterminé qu'ils avaient répondu correctement sept fois sur dix.
Les questions allaient de choses banales comme, "le nom de votre mari est-il Joachim?" ou encore "Berlin est-il la capitale de la France", à des sujets plus intimes et émotionnels. Ainsi, les chercheurs ont demandé à l'un des patients si sa fille devait épouser son petit ami et il a répondu "non" à neuf reprises.
Mais plus étonnamment, les quatre patients ont répondu "oui" sur une période de plusieurs semaines à une question à laquelle des personnes valides ont souvent du mal à répondre: "êtes-vous heureux ?".
"Ils avaient déjà choisi la vie"
"Au début nous avons été surpris par ces réponses par l'affirmative de nos patients complètement paralysés sur leur qualité de vie", explique un auteur de l'étude, Niels Birbaumer, qui est professeur au Wyss Center à Genève.
"Tous les quatre avaient accepté d'être mis sous respirateur afin de rester en vie, quand ils ne pouvaient plus le faire par eux-mêmes et donc, dans un sens, ils avaient déjà choisi la vie", explique le chercheur, en guise d'ébauche d'explication.
Jusqu'à présent, les scientifiques estimaient que ce type de malades, totalement prisonniers de leur corps, n'étaient pas en mesure de former des pensées qui puissent être mesurées par une interface informatique.
"Ces résultats bousculent complètement ma propre théorie selon laquelle les gens souffrant de 'locked-in-syndrom' sont incapables de communiquer", a reconnu le professeur Birbaum.
Une expérience qui reste à confirmer
"Nous avons découvert que les quatre patients avec lesquels nous avons mené les tests étaient capables de répondre à des questions personnelles que nous leur posions, par la seule puissance de leur pensée", a-t-il souligné.
Reste maintenant à étendre l'expérience à un plus grand nombre de patients. La technologie utilisée par les chercheurs associe la spectroscopie dans les longueurs d'ondes proches de l'infrarouge (une technique éprouvée de longue date) à un électroencéphalogramme pour mesurer l'oxygénation et l'activité électrique du cerveau.
C'est la seule approche qui a permis jusqu'à présent de communiquer avec des personnes atteintes de cet handicap.
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