L'historien de l'art et conservateur Tunisien Ridha Moumni sera l'invité du British Museum de Londres vendredi 03 février pour présenter une conférence sur le thème: "Redécouvrir Carthage: Les Européens, les Tunisiens, et la course aux antiquités".
Fondé en 1753 et ouvert au public en 1759, le British Museum est l'un des plus grands musées de l'Histoire et de la culture humaine du monde. Avec plus de 50.000 oeuvres exposées sur un espace de 13,5 hectares, le musée accueille également de nombreuses conférences et débats.
C'est dans ce cadre que Ridha Moumni, également commissionnaire de l'exposition l'Éveil d'une Nation, va donner sa conférence. Le HuffPost Tunisie est allé à sa rencontre à quelques heures de cette conférence.
HuffPost Tunisie: D'abord comment avez-vous été sollicité par le British Museum?
Ridha Moumni: Depuis quelques années, je vais régulièrement effectuer des recherches dans les archives et les réserves du musée dans le cadre d’un travail que je mène sur la formation des collections d’antiquités au 19ème siècle. Au mois de mai dernier, j’ai été contacté par les conservateurs pour m’informer que leur direction souhaitait en connaître davantage sur mes recherches. Après cette rencontre, on m’a proposé de faire une conférence sur Carthage.
De quoi traiterez-vous durant votre intervention?
Je traiterai de l’histoire de la découverte du site antique et de la formation des collections muséales et privées au cours du 19ème siècle. Il s’agira de montrer comment le site archéologique a été au cœur d’une course aux antiquités entre plusieurs archéologues et envoyés européens, ainsi que du collectionnisme des ministres et dignitaires tunisiens qui ont commencé très tôt à rassembler d’importantes collections et à les exposer, notamment à l’étranger.
C’est un phénomène peu connu, on a généralement l’image que l’archéologie était une science réservée aux élites européennes, or celle-ci était également pratiquée par les Tunisiens, comme par les autres populations arabes qui possédaient des antiquités sur leur territoire.
C'est la première fois qu'un Tunisien est invité à donner une conférence au British Museum, comment vivez-vous cela?
C’est un honneur d’être sollicité par une institution aussi prestigieuse que le British Museum, d’autant que ce musée a une histoire et des collections exceptionnelles. Au delà de la reconnaissance d’un parcours, il faut surtout voir l’intérêt grandissant des grandes institutions muséales pour l’Afrique du Nord et le monde arabe, surtout avec ce qui se passe en ce moment en Syrie.
Vous avez été le commissaire de l'exposition l'Éveil d'une Nation qui a fait grand bruit en Tunisie. À près de 3 semaines de la fin de l'événement comment jugez-vous son accueil par le public?
La réception de l’exposition a été vraiment très bonne. Nous avons reçu beaucoup de visiteurs durant les deux derniers mois, des visiteurs de différentes régions, différents horizons qui nous ont fait beaucoup de retours et des retours très positifs et parfois très émouvants. Je pense que les Tunisiens étaient très heureux d’avoir l’occasion de s’approprier leur histoire et d’apprécier leur patrimoine qui a été sublimé grâce au joyau qu’est le palais Qsar es-Saïd.
Fondé en 1753 et ouvert au public en 1759, le British Museum est l'un des plus grands musées de l'Histoire et de la culture humaine du monde. Avec plus de 50.000 oeuvres exposées sur un espace de 13,5 hectares, le musée accueille également de nombreuses conférences et débats.
C'est dans ce cadre que Ridha Moumni, également commissionnaire de l'exposition l'Éveil d'une Nation, va donner sa conférence. Le HuffPost Tunisie est allé à sa rencontre à quelques heures de cette conférence.
HuffPost Tunisie: D'abord comment avez-vous été sollicité par le British Museum?
Ridha Moumni: Depuis quelques années, je vais régulièrement effectuer des recherches dans les archives et les réserves du musée dans le cadre d’un travail que je mène sur la formation des collections d’antiquités au 19ème siècle. Au mois de mai dernier, j’ai été contacté par les conservateurs pour m’informer que leur direction souhaitait en connaître davantage sur mes recherches. Après cette rencontre, on m’a proposé de faire une conférence sur Carthage.
De quoi traiterez-vous durant votre intervention?
Je traiterai de l’histoire de la découverte du site antique et de la formation des collections muséales et privées au cours du 19ème siècle. Il s’agira de montrer comment le site archéologique a été au cœur d’une course aux antiquités entre plusieurs archéologues et envoyés européens, ainsi que du collectionnisme des ministres et dignitaires tunisiens qui ont commencé très tôt à rassembler d’importantes collections et à les exposer, notamment à l’étranger.
C’est un phénomène peu connu, on a généralement l’image que l’archéologie était une science réservée aux élites européennes, or celle-ci était également pratiquée par les Tunisiens, comme par les autres populations arabes qui possédaient des antiquités sur leur territoire.
C'est la première fois qu'un Tunisien est invité à donner une conférence au British Museum, comment vivez-vous cela?
C’est un honneur d’être sollicité par une institution aussi prestigieuse que le British Museum, d’autant que ce musée a une histoire et des collections exceptionnelles. Au delà de la reconnaissance d’un parcours, il faut surtout voir l’intérêt grandissant des grandes institutions muséales pour l’Afrique du Nord et le monde arabe, surtout avec ce qui se passe en ce moment en Syrie.
Vous avez été le commissaire de l'exposition l'Éveil d'une Nation qui a fait grand bruit en Tunisie. À près de 3 semaines de la fin de l'événement comment jugez-vous son accueil par le public?
La réception de l’exposition a été vraiment très bonne. Nous avons reçu beaucoup de visiteurs durant les deux derniers mois, des visiteurs de différentes régions, différents horizons qui nous ont fait beaucoup de retours et des retours très positifs et parfois très émouvants. Je pense que les Tunisiens étaient très heureux d’avoir l’occasion de s’approprier leur histoire et d’apprécier leur patrimoine qui a été sublimé grâce au joyau qu’est le palais Qsar es-Saïd.
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