SANTÉ- Aujourd'hui, les cardiologues comprennent mieux en quoi un mode vie stressant peut nuire gravement à notre cœur.
Dans une étude longitudinale à grande échelle publiée mercredi 11 janvier dans la revue médicale The Lancet, une équipe de l'université de Harvard et du General Hospital du Massachusetts révèle ainsi qu'en stimulant l'amygdale, le centre cérébral de la peur, il augmente le risque de crise cardiaque.
Cette petite zone en forme d'amande située dans le lobe temporal s'active en réaction à la peur, l'angoisse, le stress ou tout autre signe de menace potentielle (réelle ou supposée). Si l'amygdale contribue à protéger le cerveau du stress, son hyperactivité, causée par un stress chronique ou d'autres facteurs, peut amplifier notre réaction.
C'est la première fois qu'une étude établit le lien entre cette hyperactivité et les risques de crise cardiaque et d'AVC. En stimulant l'amygdale, le stress déclenche un surcroît d'activité de la moelle osseuse (activité médullaire) et d'inflammation artérielle, réunissant ainsi les conditions propices à une crise cardiaque.
La corrélation entre anxiété et troubles cardiaques démontrée
"Nos résultats démontrent que le stress peut causer des maladies cardiovasculaires", déclare le Dr Ahmed Tawakol, cardiologue à Harvard et auteur principal de l'étude. "Les avantages d'une meilleure gestion du stress sont donc bien supérieurs à la simple sensation de bien-être psychologique."
Pour cette étude, on a mesuré l'activité cérébrale, médullaire et l'inflammation artérielle de 293 personnes âgées de plus de trente ans (toutes souffraient de problèmes cardiaques). Entre 2005 et 2008, vingt-deux participants ont été victimes de graves troubles cardiaques.
Ceux dont l'amygdale était la plus active (comme l'indiquait la scintigraphie cérébrale initiale) étaient plus susceptibles de subir un incident cardiaque au cours de l'étude ou de présenter des problèmes cardiaques à brève échéance.
"Le stress chronique finira par être traité comme un facteur de risque de maladie cardiovasculaire important." Dr Ahmed Tawakol
Un risque accru à ne pas négliger
On sait que l'inflammation, en créant des occlusions vasculaires, peut interrompre la circulation sanguine vers le cœur, et le lien entre activité de la moelle osseuse et caillots sanguins — un autre facteur de risque connu de crises cardiaques — est avéré.
Dans le cadre d'une étude secondaire, 13 patients atteints de trouble de stress post-traumatique (TSPT) dont le niveau de stress avait été déterminé au moyen de tests psychologiques ont subi des scintigraphies cérébrales et des tests d'inflammation qui montraient, pour les plus stressés d'entre eux, une activité accrue de l'amygdale et de multiples signes d'inflammation.
"Le stress chronique finira par être traité comme un facteur de risque de maladie cardiovasculaire important qu'il importe de dépister systématiquement et de gérer au même titre que les autres facteurs de risques majeurs", poursuit Ahmed Tawakol.
Le facteur stress et ses remèdes
Lorsque les cardiologues abordent la prévention des crises cardiaques avec leurs patients, ils mettent l'accent sur les régimes, le tabac, la consommation d'alcool et l'activité physique. La gestion du stress devrait également être considérée comme une mesure préventive.
"Ces dix dernières années, le nombre de personnes souffrant quotidiennement de stress psychosocial n'a cessé d'augmenter. Les charges de travail accablantes, la précarité professionnelle ou la pauvreté ne font qu'intensifier le stress de façon chronique", souligne, dans un commentaire associé à cette étude, le Dr Ilze Bot, chercheuse en biopharmaceutique à l'université Leiden aux Pays-Bas. "En liant le stress aux maladies cardiovasculaires, ces données cliniques identifient le stress chronique comme un véritable facteur de risque pour les syndromes cardiovasculaires aigus."
Si vous êtes fréquemment exposé à des situations stressantes du fait de votre travail ou de votre environnement, envisagez la méditation, le yoga, le tai-chi ou toute autre méthode afin de préserver votre cœur.
Cet article, publié à l'origine sur le Huffington Post américain, a été traduit par Catherine Biros pour Fast for Word.
Dans une étude longitudinale à grande échelle publiée mercredi 11 janvier dans la revue médicale The Lancet, une équipe de l'université de Harvard et du General Hospital du Massachusetts révèle ainsi qu'en stimulant l'amygdale, le centre cérébral de la peur, il augmente le risque de crise cardiaque.
Cette petite zone en forme d'amande située dans le lobe temporal s'active en réaction à la peur, l'angoisse, le stress ou tout autre signe de menace potentielle (réelle ou supposée). Si l'amygdale contribue à protéger le cerveau du stress, son hyperactivité, causée par un stress chronique ou d'autres facteurs, peut amplifier notre réaction.
C'est la première fois qu'une étude établit le lien entre cette hyperactivité et les risques de crise cardiaque et d'AVC. En stimulant l'amygdale, le stress déclenche un surcroît d'activité de la moelle osseuse (activité médullaire) et d'inflammation artérielle, réunissant ainsi les conditions propices à une crise cardiaque.
La corrélation entre anxiété et troubles cardiaques démontrée
"Nos résultats démontrent que le stress peut causer des maladies cardiovasculaires", déclare le Dr Ahmed Tawakol, cardiologue à Harvard et auteur principal de l'étude. "Les avantages d'une meilleure gestion du stress sont donc bien supérieurs à la simple sensation de bien-être psychologique."
Pour cette étude, on a mesuré l'activité cérébrale, médullaire et l'inflammation artérielle de 293 personnes âgées de plus de trente ans (toutes souffraient de problèmes cardiaques). Entre 2005 et 2008, vingt-deux participants ont été victimes de graves troubles cardiaques.
Ceux dont l'amygdale était la plus active (comme l'indiquait la scintigraphie cérébrale initiale) étaient plus susceptibles de subir un incident cardiaque au cours de l'étude ou de présenter des problèmes cardiaques à brève échéance.
"Le stress chronique finira par être traité comme un facteur de risque de maladie cardiovasculaire important." Dr Ahmed Tawakol
Un risque accru à ne pas négliger
On sait que l'inflammation, en créant des occlusions vasculaires, peut interrompre la circulation sanguine vers le cœur, et le lien entre activité de la moelle osseuse et caillots sanguins — un autre facteur de risque connu de crises cardiaques — est avéré.
Dans le cadre d'une étude secondaire, 13 patients atteints de trouble de stress post-traumatique (TSPT) dont le niveau de stress avait été déterminé au moyen de tests psychologiques ont subi des scintigraphies cérébrales et des tests d'inflammation qui montraient, pour les plus stressés d'entre eux, une activité accrue de l'amygdale et de multiples signes d'inflammation.
"Le stress chronique finira par être traité comme un facteur de risque de maladie cardiovasculaire important qu'il importe de dépister systématiquement et de gérer au même titre que les autres facteurs de risques majeurs", poursuit Ahmed Tawakol.
Le facteur stress et ses remèdes
Lorsque les cardiologues abordent la prévention des crises cardiaques avec leurs patients, ils mettent l'accent sur les régimes, le tabac, la consommation d'alcool et l'activité physique. La gestion du stress devrait également être considérée comme une mesure préventive.
"Ces dix dernières années, le nombre de personnes souffrant quotidiennement de stress psychosocial n'a cessé d'augmenter. Les charges de travail accablantes, la précarité professionnelle ou la pauvreté ne font qu'intensifier le stress de façon chronique", souligne, dans un commentaire associé à cette étude, le Dr Ilze Bot, chercheuse en biopharmaceutique à l'université Leiden aux Pays-Bas. "En liant le stress aux maladies cardiovasculaires, ces données cliniques identifient le stress chronique comme un véritable facteur de risque pour les syndromes cardiovasculaires aigus."
Si vous êtes fréquemment exposé à des situations stressantes du fait de votre travail ou de votre environnement, envisagez la méditation, le yoga, le tai-chi ou toute autre méthode afin de préserver votre cœur.
Cet article, publié à l'origine sur le Huffington Post américain, a été traduit par Catherine Biros pour Fast for Word.
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