MUNICIPALES - Les élections municipales et régionales doivent avoir lieu le 26 mars prochain. Entre la dimension locale de l'élection et le mode du scrutin prévu par le projet de loi (la proportionnelle au plus fort reste), les résultats qui vont sortir des urnes ont toutes les chances d'être particulièrement bigarrés, loin du relatif bipartisme entre Ennahdha / Nida Tounes.
Le duel est passé
Par définition, une élection présidentielle finit par tourner au duel. En novembre 2014, le duel Béji Caïd Essebsi / Moncef Marzouki dominait le vote dès le premier tour puisque le candidat arrivé troisième, Hamma Hammami, avec 7,82% des voix, était loin derrière le deuxième, Moncef Marzouki (33,43%).
Les élections législatives, qui se tenaient un mois auparavant, étaient imprégnées de ce duel en préparation (Nida Tounes avait alors engrangé 37,56 % des suffrages exprimés, Ennahdha 27,79 %, loin devant l'Union patriotique libre et ses 4,02 %. Mais les élections de 2017 se tiendront sans enjeu national - direct du moins - pour la conquête du pouvoir.
Autant d'élections que de communes et de régions
Car il s'agit d'un scrutin local, à double titre, municipal et régional. Des forces politiques "secondaires" au niveau national pourraient bien s'imposer localement, au détriment des deux grands.
Ainsi, lors de la dernière élection présidentielle, le premier tour de la présidentielle a certes vu une majorité de régions voter soit pour Moncef Marzouki soit pour Beji Caïd Essebsi, mais deux gouvernorats -Siliana et Sidi Bouzid - se sont toutefois distingués en portant un autre candidat en tête (respectivement Hama Hammami et Hechmi Hamdi):
Candidats en tête au premier tour de l'élection présidentielle le 23 novembre 2014.
Ces deux gouvernorats se distingueront-ils à nouveau en votant pour des candidats qui ne seraient ni de Nida Tounes ni d'Ennahdha? Le mode de scrutin peut en tout cas désinhiber ce genre de vote.
Le baptême du feu électoral pour Mohsen Marzouk
C'est aussi la première élection depuis la scission de Nida Tounes. Mohsen Marzouk, qui revendique la continuité du projet initial de Nida Tounes, compte bien "remporter les élections municipales", car il voit dans le scrutin le "premier défi" de son parti nouveau, le Mouvement du projet de la Tunisie.
Dans son cas, le scrutin est avant tout national, Mohsen Marzouk ambitionnant de ravir à Nida Tounes sa place de grand parti alternative à Ennahdha.
Des listes à vocation locale?
Reste une inconnue, celle des listes indépendantes ou des petits partis à ancrage local, comme la Voix des agriculteurs, qui avec seulement 0,1% des voix, a su faire élire un député depuis la région rurale de Jendouba. En 2014, la liste Majed Al Djerid avait réuni 0,17% des voix dans son fief de Nefta.
Le duel est passé
Par définition, une élection présidentielle finit par tourner au duel. En novembre 2014, le duel Béji Caïd Essebsi / Moncef Marzouki dominait le vote dès le premier tour puisque le candidat arrivé troisième, Hamma Hammami, avec 7,82% des voix, était loin derrière le deuxième, Moncef Marzouki (33,43%).
Les élections législatives, qui se tenaient un mois auparavant, étaient imprégnées de ce duel en préparation (Nida Tounes avait alors engrangé 37,56 % des suffrages exprimés, Ennahdha 27,79 %, loin devant l'Union patriotique libre et ses 4,02 %. Mais les élections de 2017 se tiendront sans enjeu national - direct du moins - pour la conquête du pouvoir.
Autant d'élections que de communes et de régions
Car il s'agit d'un scrutin local, à double titre, municipal et régional. Des forces politiques "secondaires" au niveau national pourraient bien s'imposer localement, au détriment des deux grands.
Ainsi, lors de la dernière élection présidentielle, le premier tour de la présidentielle a certes vu une majorité de régions voter soit pour Moncef Marzouki soit pour Beji Caïd Essebsi, mais deux gouvernorats -Siliana et Sidi Bouzid - se sont toutefois distingués en portant un autre candidat en tête (respectivement Hama Hammami et Hechmi Hamdi):
Ces deux gouvernorats se distingueront-ils à nouveau en votant pour des candidats qui ne seraient ni de Nida Tounes ni d'Ennahdha? Le mode de scrutin peut en tout cas désinhiber ce genre de vote.
Le baptême du feu électoral pour Mohsen Marzouk
C'est aussi la première élection depuis la scission de Nida Tounes. Mohsen Marzouk, qui revendique la continuité du projet initial de Nida Tounes, compte bien "remporter les élections municipales", car il voit dans le scrutin le "premier défi" de son parti nouveau, le Mouvement du projet de la Tunisie.
Dans son cas, le scrutin est avant tout national, Mohsen Marzouk ambitionnant de ravir à Nida Tounes sa place de grand parti alternative à Ennahdha.
Des listes à vocation locale?
Reste une inconnue, celle des listes indépendantes ou des petits partis à ancrage local, comme la Voix des agriculteurs, qui avec seulement 0,1% des voix, a su faire élire un député depuis la région rurale de Jendouba. En 2014, la liste Majed Al Djerid avait réuni 0,17% des voix dans son fief de Nefta.
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