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Affaire du nouveau-né mort à Sousse : la résidente libérée

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Le ministère de la Santé vient d’annoncer dans un communiqué rendu public, dans la soirée du 6 février, la libération de la jeune résidente qui a été arrêtée, il y a deux jours, à la suite de l’affaire du décès d’un nouveau-né à l’hôpital Farhat Hached à Sousse.

Ceci a été possible grâce au rapport de la commission d’experts pluridisciplinaire chargée d’enquêter dans l’affaire du nourrisson décédé, précise le communiqué.



Toutefois, la grève prévue pour le mercredi 8 février et les mouvements de protestations restent maintenus, indique l’organisation tunisiennes des jeunes médecins.



La ministre de la Santé, Samira Merai Friaa, a souligné tôt dans la journée que le rapport de la commission d’experts multidisciplinaire chargée d’enquêter dans l’affaire du nourrisson décédé, a démontré que les soins réalisés par l’équipe médicale étaient conformes aux bonnes pratiques médicales et qu’aucune défaillance n’a été relevée au niveau de la prise en charge du nourrisson qui était, a-t-elle affirmé, en état de mort clinique.

S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue au siège du ministère, la ministre a indiqué que le but de l’opération césarienne effectuée d’urgence était de sauver la vie de la maman enceinte de six mois après l’aggravation de son état de santé.
Merai a ajouté que les efforts de réanimation du nourrisson qui ont duré 25 minutes ont échoué, soulignant que le père n’a pas été averti de l’état critique de son enfant et que les chances de survie étaient presque nulles.



La ministre a reconnu l’existence d’un vide juridique en matière de responsabilité professionnelle du médecin en cas d’erreurs médicales, affirmant qu’un projet de loi relatif aux accidents médicaux est en cours d’élaboration pour pallier à cette insuffisance.
Elle a appelé à la nécessité de rétablir la confiance entre le citoyen et les professionnels de la santé et de ne pas cautionner les campagnes de diabolisation des médecins et du secteur de la santé en général.

Les membres de la commission d’experts ont indiqué que le cadavre du bébé n’a pas été transféré à la morgue mais gardé dans la salle d’accouchement contrairement à ce qui a été relayé par certains réseaux sociaux.

De son côté, Mohamed Belarbi, chef de service réanimation néonatale à l’hôpital militaire a souligné que le bébé est né à 27 semaines et un jour de grossesse alors que la limite de viabilité est fixée à 28 semaines.

Il ne respirait pas, son rythme cardiaque était très faible (20 battements par minute contre une moyenne de 120 à 180) et ne pesait que 1,100 kg, a-t-il dit.

Pour sa part, Samia Kacem, chef de service néonatologie réanimation à l’hôpital Wassila Bourguiba a indiqué que le mouvement du nourrisson dont le père avait parlé quelques heures après le décès n’est qu’une réaction aux doses d’adrénaline qui lui ont été administrées.

Une fois la toilette mortuaire effectuée, le bébé, a-t-elle dit, a été mis dans une boîte en carton étant donné que l’hôpital ne disposait pas de boîtes à bébés.

La direction générale de l’hôpital universitaire Farhat Hached de Sousse avait affirmé, dans un communiqué publié samedi soir, que l’enquête médicale d’urgence menée dans cette affaire a démontré que l’accouchement s’est fait par une opération césarienne urgente pour sauver la maman enceinte de six mois après l’aggravation de son état de santé.

Selon la même source, l’équipe médicale du service de maternité a déployé tous les efforts nécessaires pour réanimer le nourrisson qui était dans un état grave.

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