La Banque Centrale de Tunisie (BCT) a rendu public lundi son rapport sur les évolutions économiques et monétaires ainsi que les perspectives économiques à court et moyen termes. La croissance s’est maintenue en Tunisie au niveau de 1.3% en 2016 selon la BCT qui prévoit un taux de croissance de 2.3% pour 2017 set 2.8% pour 2018.
A la lumière de la rétrospective économique 2016 et les hypothèses de croissance pour l’exercice en cours, les conclusions de la BCT ne sont pas si satisfaisantes. En effet, l’institution d’émission relève la hausse des contraintes budgétaires surtout avec la hausse des dépenses structurelles et la faiblesse des ressources. « La politique budgétaire est de plus en plus contraignante à cause de la hausse structurelle des dépenses courantes et la faiblesse des ressources, limitant ses marges de manœuvre pour mener une politique contra-cyclique », souligne la BCT.
Outre le déficit budgétaire, le déséquilibre chronique de la balance des paiements courants ne cesse de s’aggraver en raison de l’ampleur du déficit énergétique, de la hausse des importations improductives et de la nette baisse des recettes touristiques. D’ailleurs, les avoirs nets en devises sont à leur plus bas niveau, soit 11892 MDT ou 100 jours d’importations au 10/02/2017.
Elargissement du déficit budgétaire de plus de 2.000 MDT
Selon les résultats provisoires de l’exécution du budget de l’Etat, le déficit budgétaire s’est établi à 4.058 MDT au cours des 11 premiers mois 2016 contre 1.865 MDT au cours de la même période de l’année 2015, soit un déficit en hausse de plus de 2.000 MDT. Rejoignant les conclusions du FMI, le rapport de la BCT relève une hausse de plus de 16.8% des dépenses de rémunération contre une légère hausse des ressources propres de l’Etat de l’ordre de 5.3%.
A ce titre, le rapport souligne une hausse considérable des recettes non fiscales enregistrée en 2016 contre une infime hausse de 0.5% pour les recettes fiscales traduisant une conjoncture économique morose.
Baisse de 43.1% de l’IS en 2016
Toujours selon la même source : « Les recettes au titre d’impôts directs se sont inscrites, au cours des onze premiers mois de 2016, en baisse de 3,7% par rapport à la même période de l’année précédente, reflétant une évolution contrastée de leurs composantes. En effet, la hausse de 19,6% des impôts sur le revenu a été plus que neutralisée par l’effet de la baisse des impôts sur les sociétés IS (-43,1%), laquelle baisse a touché aussi bien les sociétés pétrolières que non pétrolières. ». D’où la grogne aujourd’hui du secteur privé notamment les sociétés pétrolières et bancaires qui s’opposent toujours à la contribution exceptionnelle de 7.5% au titre de la loi de finances 2017, laquelle contribution finira par essuyer les gains de l’année écoulée.
Faible mobilisation des ressources extérieures
Il va sans dire que devant le resserrement des ressources fiscales, le financement du déficit budgétaire a été assuré grâce à un recours intensif au financement intérieur pour combler le gap dû à la non mobilisation de certaines ressources extérieures prévues dans le cadre de la loi de Finances 2016. Et qui dit ressources intérieures, sous entend le recours au financement bancaire et aux bons de trésor. D’où les pressions qui pèsent sur la liquidité bancaire et la hausse de la monnaie en circulation. « Les opérations de politique monétaire ont atteint leur plus haut niveau historique, en décembre 2016 avec 7.476 MDT en moyenne contre 5.385 MDT en décembre 2015, soit une augmentation de 2.091 MDT », note la BCT
Un taux d’inflation de 4.8% à fin mars 2017
Côté inflation et en dépit d’une maîtrise de la hausse généralisée des prix à la consommation familiale en 2016 autour de 3.7%, les tensions inflationnistes sont de retour au début de cette année. D’ailleurs : « Les perspectives de l’inflation sont orientées à la hausse avec un taux de 4,8% au terme du premier trimestre 2017 et un taux moyen de 4,7% pour toute l’année 2017 »
Risques de renchérissement des conditions de financement extérieurs et intérieurs
Pour ce qui est des perspectives à moyen terme, la BCT prévoit une légère amélioration de la production tous secteurs confondus ou encore de l’activité sectorielle à l’exception du secteur de l’énergie.
La reprise de l’activité agricole et les prémices de reprise du secteur touristique appuient les prévisions de croissance du PIB toutefois des aléas endogènes et exogènes risquent d’altérer ces prévisions. Les pressions sur le marché de change pourraient se traduire par une dépréciation plus importante du dinar et par un renchérissement des produits importés, affectant négativement la production locale et la consommation.
De plus, une détérioration plus importante de la production pétrolière risque d’alourdir le déficit courant et de raviver les pressions sur le taux de change, notamment en présence des pressions à la hausse sur les prix internationaux du pétrole. Ce dernier risque de s’ajouter aux tensions qui s’exercent sur le déficit budgétaire et au renchérissement des conditions de financement, extérieurs et intérieurs qui en découlerait, ce qui pourrait compromettre le financement du secteur privé et ralentir davantage la croissance économique », conclut la BCT.
A la lumière de la rétrospective économique 2016 et les hypothèses de croissance pour l’exercice en cours, les conclusions de la BCT ne sont pas si satisfaisantes. En effet, l’institution d’émission relève la hausse des contraintes budgétaires surtout avec la hausse des dépenses structurelles et la faiblesse des ressources. « La politique budgétaire est de plus en plus contraignante à cause de la hausse structurelle des dépenses courantes et la faiblesse des ressources, limitant ses marges de manœuvre pour mener une politique contra-cyclique », souligne la BCT.
Outre le déficit budgétaire, le déséquilibre chronique de la balance des paiements courants ne cesse de s’aggraver en raison de l’ampleur du déficit énergétique, de la hausse des importations improductives et de la nette baisse des recettes touristiques. D’ailleurs, les avoirs nets en devises sont à leur plus bas niveau, soit 11892 MDT ou 100 jours d’importations au 10/02/2017.
Elargissement du déficit budgétaire de plus de 2.000 MDT
Selon les résultats provisoires de l’exécution du budget de l’Etat, le déficit budgétaire s’est établi à 4.058 MDT au cours des 11 premiers mois 2016 contre 1.865 MDT au cours de la même période de l’année 2015, soit un déficit en hausse de plus de 2.000 MDT. Rejoignant les conclusions du FMI, le rapport de la BCT relève une hausse de plus de 16.8% des dépenses de rémunération contre une légère hausse des ressources propres de l’Etat de l’ordre de 5.3%.
A ce titre, le rapport souligne une hausse considérable des recettes non fiscales enregistrée en 2016 contre une infime hausse de 0.5% pour les recettes fiscales traduisant une conjoncture économique morose.
Baisse de 43.1% de l’IS en 2016
Toujours selon la même source : « Les recettes au titre d’impôts directs se sont inscrites, au cours des onze premiers mois de 2016, en baisse de 3,7% par rapport à la même période de l’année précédente, reflétant une évolution contrastée de leurs composantes. En effet, la hausse de 19,6% des impôts sur le revenu a été plus que neutralisée par l’effet de la baisse des impôts sur les sociétés IS (-43,1%), laquelle baisse a touché aussi bien les sociétés pétrolières que non pétrolières. ». D’où la grogne aujourd’hui du secteur privé notamment les sociétés pétrolières et bancaires qui s’opposent toujours à la contribution exceptionnelle de 7.5% au titre de la loi de finances 2017, laquelle contribution finira par essuyer les gains de l’année écoulée.
Faible mobilisation des ressources extérieures
Il va sans dire que devant le resserrement des ressources fiscales, le financement du déficit budgétaire a été assuré grâce à un recours intensif au financement intérieur pour combler le gap dû à la non mobilisation de certaines ressources extérieures prévues dans le cadre de la loi de Finances 2016. Et qui dit ressources intérieures, sous entend le recours au financement bancaire et aux bons de trésor. D’où les pressions qui pèsent sur la liquidité bancaire et la hausse de la monnaie en circulation. « Les opérations de politique monétaire ont atteint leur plus haut niveau historique, en décembre 2016 avec 7.476 MDT en moyenne contre 5.385 MDT en décembre 2015, soit une augmentation de 2.091 MDT », note la BCT
Un taux d’inflation de 4.8% à fin mars 2017
Côté inflation et en dépit d’une maîtrise de la hausse généralisée des prix à la consommation familiale en 2016 autour de 3.7%, les tensions inflationnistes sont de retour au début de cette année. D’ailleurs : « Les perspectives de l’inflation sont orientées à la hausse avec un taux de 4,8% au terme du premier trimestre 2017 et un taux moyen de 4,7% pour toute l’année 2017 »
Risques de renchérissement des conditions de financement extérieurs et intérieurs
Pour ce qui est des perspectives à moyen terme, la BCT prévoit une légère amélioration de la production tous secteurs confondus ou encore de l’activité sectorielle à l’exception du secteur de l’énergie.
La reprise de l’activité agricole et les prémices de reprise du secteur touristique appuient les prévisions de croissance du PIB toutefois des aléas endogènes et exogènes risquent d’altérer ces prévisions. Les pressions sur le marché de change pourraient se traduire par une dépréciation plus importante du dinar et par un renchérissement des produits importés, affectant négativement la production locale et la consommation.
De plus, une détérioration plus importante de la production pétrolière risque d’alourdir le déficit courant et de raviver les pressions sur le taux de change, notamment en présence des pressions à la hausse sur les prix internationaux du pétrole. Ce dernier risque de s’ajouter aux tensions qui s’exercent sur le déficit budgétaire et au renchérissement des conditions de financement, extérieurs et intérieurs qui en découlerait, ce qui pourrait compromettre le financement du secteur privé et ralentir davantage la croissance économique », conclut la BCT.
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