ENNAHDHA- Figure emblématique du parti Ennahdha; son aura, son style, ses voltiges linguistiques, comme l'estiment certains, ne laissent pas indifférent. Abdelfattah Mourou, vice-président de l'Assemblée des représentants du Peuple (ARP) est un personnage politique qui réunit autant qu'il divise.
Sa fille, qui est aussi sa chargée de communication Mariem, est l'ombre de son père. Jamais très loin, en train de lui rappeler discrètement, ses rendez-vous quand il se laisse aller dans des longues discussions. Elle organise ses entrevues avec les journalistes, notamment.
Entre sa réception de l'association des enfants trisomiques, un déjeuner en l'honneur de ces derniers, la gestion de la plénière, Abdelfattah Mourou est sur tous les fronts. Sa présidence des débats sous l'hémicycle est souvent tumultueuse car il n'hésite pas à hausser le ton quand on l'agace, à faire rire avec ses tournures ironiques tout en gardant son sérieux, un double registre ambigü dans ce qui s'apparente plus à une prestation de showman devant un public difficile.
HuffPost Tunisie: Vous ne figurez pas dans le Conseil de Choura, récemment élu lors du derniers congrès de Ennahdha. Pourquoi?
Abdelfattah Mourou: Je ne fais pas partie du nouveau Conseil parce que que je n'ai pas déposé ma candidature pour y être. J'ai voulu laisser la place aux jeunes car je suis persuadé qu'il faut leur laisser l'opportunité.
Le Conseil ne s'est pas finalement très rajeuni
Au moins j'ai le mérite de vouloir le faire. Les résultats des élections du Conseil me dépassent après.
Que pensez-vous de la dissociation de l'activité politique et de l'activité de prédication, désormais prônée par le parti?
Je suis pour cette dissociation. On verra après comment ça va évoluer. Ceci intervient après avoir constaté que l'enchevêtrement entre politique et prédication est périlleux pour la paix sociale. Les dissocier est une nécessité imposée par une conjoncture politique dangereuse marquée par la surenchère politique, idéologique et religieuse.
Une telle dissociation est un nouvel habillage de Ennahdha, avec une allure civile.
A propos de l'alliance entre Ennahdha et Nida Tounes, est-elle envisageable pour les élections municipales à venir?
Non, Nida Tounes est contre.
Vous avez fait partie de ceux qui ont joué un rôle dans l'activité de prédication. Comptez-vous la poursuivre?
Si mon parti le décide je le ferai. Peut-être que je quitterai la politique et je me consacrerai à la prédication mais ceci dépendra de la volonté de mon parti et des électeurs.
Sa fille, qui est aussi sa chargée de communication Mariem, est l'ombre de son père. Jamais très loin, en train de lui rappeler discrètement, ses rendez-vous quand il se laisse aller dans des longues discussions. Elle organise ses entrevues avec les journalistes, notamment.
Entre sa réception de l'association des enfants trisomiques, un déjeuner en l'honneur de ces derniers, la gestion de la plénière, Abdelfattah Mourou est sur tous les fronts. Sa présidence des débats sous l'hémicycle est souvent tumultueuse car il n'hésite pas à hausser le ton quand on l'agace, à faire rire avec ses tournures ironiques tout en gardant son sérieux, un double registre ambigü dans ce qui s'apparente plus à une prestation de showman devant un public difficile.
En marge de sa journée de délocalisation à l'ARP, le HuffPost Tunisie l'a interviewé ou plutôt a réussi à avoir une entrevue avec lui car l'emploi du temps du vice-président de l'ARP est bien chargé.
HuffPost Tunisie: Vous ne figurez pas dans le Conseil de Choura, récemment élu lors du derniers congrès de Ennahdha. Pourquoi?
Abdelfattah Mourou: Je ne fais pas partie du nouveau Conseil parce que que je n'ai pas déposé ma candidature pour y être. J'ai voulu laisser la place aux jeunes car je suis persuadé qu'il faut leur laisser l'opportunité.
Le Conseil ne s'est pas finalement très rajeuni
Au moins j'ai le mérite de vouloir le faire. Les résultats des élections du Conseil me dépassent après.
Que pensez-vous de la dissociation de l'activité politique et de l'activité de prédication, désormais prônée par le parti?
Je suis pour cette dissociation. On verra après comment ça va évoluer. Ceci intervient après avoir constaté que l'enchevêtrement entre politique et prédication est périlleux pour la paix sociale. Les dissocier est une nécessité imposée par une conjoncture politique dangereuse marquée par la surenchère politique, idéologique et religieuse.
Une telle dissociation est un nouvel habillage de Ennahdha, avec une allure civile.
A propos de l'alliance entre Ennahdha et Nida Tounes, est-elle envisageable pour les élections municipales à venir?
Non, Nida Tounes est contre.
Vous avez fait partie de ceux qui ont joué un rôle dans l'activité de prédication. Comptez-vous la poursuivre?
Si mon parti le décide je le ferai. Peut-être que je quitterai la politique et je me consacrerai à la prédication mais ceci dépendra de la volonté de mon parti et des électeurs.
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