Fondée en 2014, à Tunis, Musk and Amber présente actuellement les œuvres pop de Sarroura Libre. Elle a exposé et fait connaître de nombreux artistes et designers talentueux parmi lesquels Insaf Saada, Anissa Maddeb ou Faten Gaddes. La galerie offre un espace hors du commun : un véritable carrefour, de rencontres et de découvertes, façonné avec raffinement par Lamia Bousnina Ben Ayed. Elle nous parle de sa galerie, un lieu, qui fait échos à sa personnalité et où s’épanouissent ses affinités:
HuffPost Tunisie: Comment la galerie Musk and Amber est-elle née ? Sous quelle impulsion avez-vous eu l’idée d’une telle galerie?
Lamia Ben Ayed: Le lancement de Musk and Amber s’est fait en mai 2014 au musée du Bardo et la galerie ouvrait ses portes le 9 juin. L’idée de fonder cette galerie est venue de façon naturelle.
J’ai fait des études de relations internationales et de droit, donc qui n’ont rien à voir avec le domaine artistique. Depuis mon enfance, j’ai beaucoup voyagé, mon père était ambassadeur, j’ai alors fait des études à l’étranger. J’ai grandi dans une atmosphère vraiment cosmopolite qui est devenue presque vitale. J’avais d’ailleurs fait le choix des relations internationales pour intégrer les Nations Unies et continuer à vivre dans cette ambiance cosmopolite. Avec tout l’amour que j’ai pour mon pays, je ne me voyais pas rester dans un environnement exclusivement tunisien. Les circonstances ont fait que j’ai rencontré mon mari et je suis rentrée à Tunis, donc mon plan de partir à New York, pour les Nations Unies, n’a pas abouti (rire). J’ai tout de même travaillé un peu aux Nations Unies à Riyad, Genève. Mais quand je suis rentrée à Tunis quelque chose manquait. Le mélange avec d’autres nationalités, d’autres cultures, l’environnement artistique également me manquaient, j’étais donc très frustrée.
À coté de cela, j’ai toujours eu cette passion pour l’art et le design, la création, le mélange des genres, des cultures, la musique. Je suis très curieuse, je pense tenir cela des mes parents qui sont très ouverts. Ma mère notamment est une femme très créative et curieuse… J’ai donc toujours eu cet attrait pour la décoration d’intérieur, l’art. J’aime tout ce qui est art de vivre, ma curiosité va jusque dans l’art culinaire. Je goûte, j’essaie, même quand je suis un peu sceptique, je m’initie.
Mes amis m’ont toujours dit 'Lamia pourquoi tu ne fais pas quelques choses dans la décoration d’intérieur?' car je faisais des décorations, des diners à thème, de façon spontanée pour des amis. Il y a 10 ans c’était un rêve, jamais je n’aurais pensé faire ce que je suis en train de faire aujourd’hui! Ça s’est finalement fait très naturellement, car j’aimais tout (mode, cuisine, art, design), je voulais quelque chose qui touche un peu à tout mais je ne savais pas comment m’y prendre. J’avais des choses en tête, j’observais, je faisais des recherches…
Le déclic s’est fait pendant la révolution: j’ai constaté que de beaucoup de slogans positifs, de belles images d’espoir circulaient dans les journaux. J’ai eu l’idée de m’en servir et de faire un sac à partir de cela. À l’époque, je connaissais la créatrice Sarah’s Bag (j’avais déjà un certain nombre d’amis créateurs) à qui j’ai exposé mon idée de rendre un hommage à la révolution tunisienne. Elle a tout de suite été très enthousiaste, je lui ai donc envoyé les coupures de journaux qu’elle a sélectionnées et je l’ai rejointe à Beyrouth. Les sacs ont été déclinés en plusieurs modèles, notamment en pochettes.
L’année précédente, avant que la galerie existe en tant qu’espace (j’avais déjà créée le nom Musk and Amber), j’ai participé à Beirut Art Fair. J’avais avec moi 3 designers, les marocains Hicham Lahlou (designer) et le photographe Hassan Hajjaj ainsi que la créatrice de bijoux libanaise Marie Mugnier. Le stand était fabuleux, c’était déjà un point de départ avant la création des sacs avec Sarah, qui ont ensuite été exposés dans l’espace Musk and Amber.
Je suis quelqu'un qui rêve beaucoup et j’aime faire rêver, créer des espaces, des scènes de vie, des ambiances, des atmosphères. J’ai donc eu la chance de réer cet espace et de le faire évoluer comme nous le faisons actuellement.
Tout tourne ici autour des créateurs, il s’agit avant tout d’affinités avec des personnes et des artistes. Dans la même idée, il y a des musts, des marques comme Knoll, qui sont historiques.
Vous avez beaucoup voyagé, on imagine que le choix d’une première galerie au cœur du Tunis moderne n’est pas anodin…
Même si je vis ici, ce n’était pas une évidence, j’ai failli monter ce projet ailleurs. J’aime beaucoup mon pays même si je suis très cosmopolite dans ma façon d’être et de voir les choses. J’ai cependant toujours eu le regret de constater qu’en Tunisie les choses ne sont pas abouties, qu’elles sont toujours dans l’à-peu-près.
Après, je suis partie dans un projet avant-gardiste donc j’avais un peu peur, non pas du tunisien qui est ouvert, mais d’une certaine réticence globale. On m’a d’ailleurs reproché de présenter des artistes de tous bords.
Il faut comprendre que Musk and Amber est une plateforme pour unir les uns et les autres. Je suis partie dans l’idée qu’il faut que la Tunisie s’internationalise. C’est important de donner accès à l’information et à l’actualité. Le but est aussi de valoriser nos artistes, de communiquer sur eux. Ces artistes sont présentés au milieu de marques françaises, allemandes, italiennes, etc. Ces grandes marques ont ici, aussi, leur intérêt!
En effet, ce n’est pas une galerie tout à fait traditionnelle, elle mêle œuvres d’art, mode et design…
En incluant ces marques de design j’ai justement posé la condition de ne pas faire de corner, car ce n’est pas un showroom de meubles mais une galerie. D’ailleurs je n’aime pas l’appellation concept-store ou showroom car mon espace est plus culturel, c’est un appel au partage et à l’échange! Aujourd’hui ces marques comme Knoll saluent une telle disposition. La mise en scène est ici très importante même dans nos shootings. Le mélange est en effet partout, mélange des cultures, des choix, du design, de l’art….
Les créations que vous choisissez sont originales parfois inédites, comment se fait ce choix?
Je vais à des salons, je voyage, j’observe, de la même façon que je le fais pour moi personnellement. Je vois ce qui se passe aux Etats-Unis, au Brésil… Je n’achète que des choses que j’aime.
Les pièces sont originales et on voit que vous vous autorisez quelques prises de risques. Comment faites-vous pour harmoniser l’espace? Avez-vous quelques conseils?
Je pense qu’il faut prendre des risques, j’ai toujours pris des risques. La décoration est selon moi très personnelle, chacun a sa sensibilité, ses affinités. Je pense que la base est de créer un espace neutre et ensuite de partir d’un objet. Parfois je créée une ambiance en partant d’un objet, un tableau, un tapis ou d’un canapé. L’essentiel est de partir du neutre pour après pouvoir jouer, s’exprimer. On peut faire un style orientaliste ou baroque épuré, tout est une question de dosage. Même l’exagération peut créer un style, mais c’est votre personnalité qui doit se refléter dans un intérieur.
J’aime tous les styles. Pour moi le mauvais goût est ce qui est de mauvaise qualité et ce n’est pas une question de prix! On peut avoir chiné au souk une pièce qui ne vaut rien et qui absolument magnifique car elle a une âme. Il faut personnaliser, mélanger les éléments, laisser parler son instinct ! D’ailleurs, à la galerie, la disposition n’est pas calculée, elle se fait de manière tout à fait instinctive et spontanée.
Y a-t-il un artiste, un designer d’intérieur, de mode qui vous inspire en particulier?
Je suis une grande fan des sculptures et peintures de l’artiste espagnol Manolo Valdés! J’aime beaucoup le mélange de styles d’Alberto Pinto et le côté à la fois opulent et épuré de l’architecte d’intérieur libanais Chahan Minassian. J’admire la décoration raffinée de l’américain Peter Marino. En termes de mode, je nommerais Ralph Lauren ou Rabih Kayrouz que je vends ici à la galerie. J’apprécie un grand nombre de designers talentueux, pas forcément connus mais qui ont ce même souci de qualité. Je porte moi-même des mélanges de styles, en alliant notamment tradition et modernité.
Vous avez déjà des idées de vos futures collaborations ou projets?
J’ai encore beaucoup de choses en tête que j’espère pouvoir développer car je n’aime pas m’ennuyer, j’aime évoluer. Je suis toujours émerveillée, partante pour de nouveaux projets. D’ailleurs nous avons pensé à l’éventualité de créer un espace café, salon de thé et dégustations. Pendant les différents événements que nous organisons, nous avons déjà ce souci de personnalisation dans les dégustations que nous proposons.
J’espère pouvoir développer plus de choses en Tunisie à travers Musk and Amber, aussi bien avec les artistes tunisiens qu’internationaux, car pour moi l’un est un enrichissement pour l’autre. Il faut que les gens se focalisent sur l’art et la culture.
L’exposition actuelle de Sarroura a réuni tous les publics avec beaucoup d’enthousiasme. Nous avons choisi de faire cette exposition car le projet de Sarah était cohérent avec son personnage. Sarroura est touchante, drôle, elle touche à tout et a un coté très populaire. Elle apporte un discours accessible, frais, humoristique. Elle a permis de casser cette étiquette de galerie luxe un peu inaccessible qu’a Musk and Amber. Ce qui n’est pas du tout le cas, car la galerie est vraiment ouverte à tous. Son idée est d’exposer des talents, des créateurs avec pour seuls soucis la qualité et la créativité!
HuffPost Tunisie: Comment la galerie Musk and Amber est-elle née ? Sous quelle impulsion avez-vous eu l’idée d’une telle galerie?
Lamia Ben Ayed: Le lancement de Musk and Amber s’est fait en mai 2014 au musée du Bardo et la galerie ouvrait ses portes le 9 juin. L’idée de fonder cette galerie est venue de façon naturelle.
J’ai fait des études de relations internationales et de droit, donc qui n’ont rien à voir avec le domaine artistique. Depuis mon enfance, j’ai beaucoup voyagé, mon père était ambassadeur, j’ai alors fait des études à l’étranger. J’ai grandi dans une atmosphère vraiment cosmopolite qui est devenue presque vitale. J’avais d’ailleurs fait le choix des relations internationales pour intégrer les Nations Unies et continuer à vivre dans cette ambiance cosmopolite. Avec tout l’amour que j’ai pour mon pays, je ne me voyais pas rester dans un environnement exclusivement tunisien. Les circonstances ont fait que j’ai rencontré mon mari et je suis rentrée à Tunis, donc mon plan de partir à New York, pour les Nations Unies, n’a pas abouti (rire). J’ai tout de même travaillé un peu aux Nations Unies à Riyad, Genève. Mais quand je suis rentrée à Tunis quelque chose manquait. Le mélange avec d’autres nationalités, d’autres cultures, l’environnement artistique également me manquaient, j’étais donc très frustrée.
À coté de cela, j’ai toujours eu cette passion pour l’art et le design, la création, le mélange des genres, des cultures, la musique. Je suis très curieuse, je pense tenir cela des mes parents qui sont très ouverts. Ma mère notamment est une femme très créative et curieuse… J’ai donc toujours eu cet attrait pour la décoration d’intérieur, l’art. J’aime tout ce qui est art de vivre, ma curiosité va jusque dans l’art culinaire. Je goûte, j’essaie, même quand je suis un peu sceptique, je m’initie.
Mes amis m’ont toujours dit 'Lamia pourquoi tu ne fais pas quelques choses dans la décoration d’intérieur?' car je faisais des décorations, des diners à thème, de façon spontanée pour des amis. Il y a 10 ans c’était un rêve, jamais je n’aurais pensé faire ce que je suis en train de faire aujourd’hui! Ça s’est finalement fait très naturellement, car j’aimais tout (mode, cuisine, art, design), je voulais quelque chose qui touche un peu à tout mais je ne savais pas comment m’y prendre. J’avais des choses en tête, j’observais, je faisais des recherches…
Le déclic s’est fait pendant la révolution: j’ai constaté que de beaucoup de slogans positifs, de belles images d’espoir circulaient dans les journaux. J’ai eu l’idée de m’en servir et de faire un sac à partir de cela. À l’époque, je connaissais la créatrice Sarah’s Bag (j’avais déjà un certain nombre d’amis créateurs) à qui j’ai exposé mon idée de rendre un hommage à la révolution tunisienne. Elle a tout de suite été très enthousiaste, je lui ai donc envoyé les coupures de journaux qu’elle a sélectionnées et je l’ai rejointe à Beyrouth. Les sacs ont été déclinés en plusieurs modèles, notamment en pochettes.
L’année précédente, avant que la galerie existe en tant qu’espace (j’avais déjà créée le nom Musk and Amber), j’ai participé à Beirut Art Fair. J’avais avec moi 3 designers, les marocains Hicham Lahlou (designer) et le photographe Hassan Hajjaj ainsi que la créatrice de bijoux libanaise Marie Mugnier. Le stand était fabuleux, c’était déjà un point de départ avant la création des sacs avec Sarah, qui ont ensuite été exposés dans l’espace Musk and Amber.
Je suis quelqu'un qui rêve beaucoup et j’aime faire rêver, créer des espaces, des scènes de vie, des ambiances, des atmosphères. J’ai donc eu la chance de réer cet espace et de le faire évoluer comme nous le faisons actuellement.
Tout tourne ici autour des créateurs, il s’agit avant tout d’affinités avec des personnes et des artistes. Dans la même idée, il y a des musts, des marques comme Knoll, qui sont historiques.
Vous avez beaucoup voyagé, on imagine que le choix d’une première galerie au cœur du Tunis moderne n’est pas anodin…
Même si je vis ici, ce n’était pas une évidence, j’ai failli monter ce projet ailleurs. J’aime beaucoup mon pays même si je suis très cosmopolite dans ma façon d’être et de voir les choses. J’ai cependant toujours eu le regret de constater qu’en Tunisie les choses ne sont pas abouties, qu’elles sont toujours dans l’à-peu-près.
Après, je suis partie dans un projet avant-gardiste donc j’avais un peu peur, non pas du tunisien qui est ouvert, mais d’une certaine réticence globale. On m’a d’ailleurs reproché de présenter des artistes de tous bords.
Il faut comprendre que Musk and Amber est une plateforme pour unir les uns et les autres. Je suis partie dans l’idée qu’il faut que la Tunisie s’internationalise. C’est important de donner accès à l’information et à l’actualité. Le but est aussi de valoriser nos artistes, de communiquer sur eux. Ces artistes sont présentés au milieu de marques françaises, allemandes, italiennes, etc. Ces grandes marques ont ici, aussi, leur intérêt!
En effet, ce n’est pas une galerie tout à fait traditionnelle, elle mêle œuvres d’art, mode et design…
En incluant ces marques de design j’ai justement posé la condition de ne pas faire de corner, car ce n’est pas un showroom de meubles mais une galerie. D’ailleurs je n’aime pas l’appellation concept-store ou showroom car mon espace est plus culturel, c’est un appel au partage et à l’échange! Aujourd’hui ces marques comme Knoll saluent une telle disposition. La mise en scène est ici très importante même dans nos shootings. Le mélange est en effet partout, mélange des cultures, des choix, du design, de l’art….
Les créations que vous choisissez sont originales parfois inédites, comment se fait ce choix?
Je vais à des salons, je voyage, j’observe, de la même façon que je le fais pour moi personnellement. Je vois ce qui se passe aux Etats-Unis, au Brésil… Je n’achète que des choses que j’aime.
Les pièces sont originales et on voit que vous vous autorisez quelques prises de risques. Comment faites-vous pour harmoniser l’espace? Avez-vous quelques conseils?
Je pense qu’il faut prendre des risques, j’ai toujours pris des risques. La décoration est selon moi très personnelle, chacun a sa sensibilité, ses affinités. Je pense que la base est de créer un espace neutre et ensuite de partir d’un objet. Parfois je créée une ambiance en partant d’un objet, un tableau, un tapis ou d’un canapé. L’essentiel est de partir du neutre pour après pouvoir jouer, s’exprimer. On peut faire un style orientaliste ou baroque épuré, tout est une question de dosage. Même l’exagération peut créer un style, mais c’est votre personnalité qui doit se refléter dans un intérieur.
J’aime tous les styles. Pour moi le mauvais goût est ce qui est de mauvaise qualité et ce n’est pas une question de prix! On peut avoir chiné au souk une pièce qui ne vaut rien et qui absolument magnifique car elle a une âme. Il faut personnaliser, mélanger les éléments, laisser parler son instinct ! D’ailleurs, à la galerie, la disposition n’est pas calculée, elle se fait de manière tout à fait instinctive et spontanée.
Y a-t-il un artiste, un designer d’intérieur, de mode qui vous inspire en particulier?
Je suis une grande fan des sculptures et peintures de l’artiste espagnol Manolo Valdés! J’aime beaucoup le mélange de styles d’Alberto Pinto et le côté à la fois opulent et épuré de l’architecte d’intérieur libanais Chahan Minassian. J’admire la décoration raffinée de l’américain Peter Marino. En termes de mode, je nommerais Ralph Lauren ou Rabih Kayrouz que je vends ici à la galerie. J’apprécie un grand nombre de designers talentueux, pas forcément connus mais qui ont ce même souci de qualité. Je porte moi-même des mélanges de styles, en alliant notamment tradition et modernité.
Vous avez déjà des idées de vos futures collaborations ou projets?
J’ai encore beaucoup de choses en tête que j’espère pouvoir développer car je n’aime pas m’ennuyer, j’aime évoluer. Je suis toujours émerveillée, partante pour de nouveaux projets. D’ailleurs nous avons pensé à l’éventualité de créer un espace café, salon de thé et dégustations. Pendant les différents événements que nous organisons, nous avons déjà ce souci de personnalisation dans les dégustations que nous proposons.
J’espère pouvoir développer plus de choses en Tunisie à travers Musk and Amber, aussi bien avec les artistes tunisiens qu’internationaux, car pour moi l’un est un enrichissement pour l’autre. Il faut que les gens se focalisent sur l’art et la culture.
L’exposition actuelle de Sarroura a réuni tous les publics avec beaucoup d’enthousiasme. Nous avons choisi de faire cette exposition car le projet de Sarah était cohérent avec son personnage. Sarroura est touchante, drôle, elle touche à tout et a un coté très populaire. Elle apporte un discours accessible, frais, humoristique. Elle a permis de casser cette étiquette de galerie luxe un peu inaccessible qu’a Musk and Amber. Ce qui n’est pas du tout le cas, car la galerie est vraiment ouverte à tous. Son idée est d’exposer des talents, des créateurs avec pour seuls soucis la qualité et la créativité!
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.