Du 25 au 28 mai 2016, l’amphithéâtre de Carthage s’est offert une vitrine mode internationale. Derrière les sunlights des podiums, une armée est mobilisée pour réussir l’événement. Le HuffPost Tunisie vous fait traverser le miroir.
Qu’elle est belle la scène du théâtre antique où sont accueillis les journalistes pour la conférence de presse qui introduit la Fashion Week Tunis 2016. Et pourtant, 2 heures auparavant, c’était panique à bord!
C’est que Anis Montacer, organisateur et président de la Chambre Syndicale de la Couture et des Couturiers tunisiens, et Achraf Baccouch, styliste/décorateur, avaient pour objectif de rendre le lieu convivial grâce au mobilier (fauteuils, poufs, tables basses…).
La manifestation peut commencer.
Backstage: L’envers du décor
Dans l’espace make-up/coiffure, Karima, liane brune énergique et directive, travaille. Son challenge? Parvenir à maquiller/démaquiller/remaquiller/coiffer/décoiffer/recoiffer les mannequins qui doivent être impeccables pour le show et surtout raccord avec l’histoire du défilé. Car chaque créateur a son propre univers. C’est ce qui crée la cohérence sur le podium.
Mais, concrètement, passer des yeux charbonneux à un teint nude avec rouge à lèvres carmin, ou d’une chevelure de lionne à un plaqué lissé, est… une prouesse technique!
Pour faciliter la tâche des coiffeurs/maquilleurs, les mannequins sont divisés en deux groupes, A et B, avec une transition possible d’un show à un autre pour 5 ou 6 filles.
En fin de compte, cette alternative est peu utilisée car les modèles sont tops!
Exit le stéréotype de l’orientale – cheveux et yeux de jais - la femme tunisienne version 2016 est aussi blonde aux yeux bleus (Kenza), possède un teint diaphane (Sinda), est longiligne (1m82) avec des jambes interminables (Nadia, la gagnante du concours Elite Model Look Tunisia 2016)… Quant aux hommes, ils sont rocks.
Avant les passages, l’agitation est à son comble
A l’approche du défilé, derrière le rideau noir et l’écran led, Brice fait la loi. Ses filles, il les adore!
Il les dispute quand elles marchent trop vite, trop lentement ou se trompent dans le parcours… Il les rassure quand elles ont peur.
Côté public, rien ne transparait de leur trouble. A peine, au moment de la finale du concours Elite Model Look Tunisia 2016, entend-on leur cœur battre la chamade dans leur menue poitrine, ce qui peut facilement se comprendre.
Autres acteurs de la mise en scène: la technique son, lumière et installation. Aux commandes: Bruno.
Ce Tunisien de cœur donne tout pour que le spectacle soit grandiose. Son idée de génie? Ne pas cloisonner la salle, laisser nus les gradins et les illuminer par un jeu de lumières. L’effet est magique!
Chaque visiteur, notamment les étrangers qui découvrent l’amphithéâtre, est conquis. A ce propos, près d’une trentaine de journalistes européens, venus d’Allemagne, d’Angleterre, d’Espagne ou de France, ont fait le voyage pour assister à l’éclosion d’une mode contemporaine, couture, qui mêle savoir faire artisanal, créativité et productivité.
Une blonde (Florence) s’agite pour les placer au premier rang. Le sitting (c’est comme cela qu’on nomme le placement des invités) en front row (premier rang) est stratégique. A Tunis comme à Milan, New York, Paris…
Au fil des années, le public tunisien convié a compris les règles et on voit moins de personnes prendre place de manière inopportune. Lorsque le show commence, l’équipe a les yeux rivés vers la scène pour vérifier que tout se passe bien. Chacun retient son souffle… Ce sont 15 minutes de pur bonheur ou de bug total si un mannequin trébuche, un spot claque ou la musique s’arrête.
Heureusement, DJ Khaled officie depuis 3 ans et il pare tous les coups.
Une organisation aux petits oignons
Les stylistes nationaux et leurs marques (Mouna Ben Braham, Fatma Ben Soltane, Mademoiselle Hecy, Braim Klei… mais aussi Maha El Moudir, Stellanna, Yosra Aidi, Alisha Studio) sont relativement rompus au work process: essayages dans leur atelier, remises des invitations, discussions en amont avec le chorégraphe et la chef make up/coiffure…
A l’inverse, les créateurs invités – cette année Naco Paris et Ludovic Winterstan – font une plongée en apnée dans un monde et un système de fonctionnement différents.
Naco a choisi d’être exigeant: "C'est ma façon de montrer mon respect envers mes hôtes. Fournir un travail médiocre ou moyen en étant sympa avec tout le monde ne m'aurait pas rendu fier!".
Il a également accepté de faire une apparition en Madame Paris, son double féminin. Elle est arrivée à l’amphithéâtre, guidée par le service de sécurité qui lui a réservé un accueil hyper cordial.
Quant à Ludovic Winterstan, il a insisté pour que toute l’équipe monte sur scène au final d’un show qui réunit, esthétiquement, les codes Haute Couture de la France et le goût des Tunisiennes pour les cristaux Swarovski et broderies.
Cette image est celle que nous voulons garder en mémoire. Car les vraies coulisses de cette Fashion Week Tunis, 2016, c’est la fraternité, l’ouverture d’esprit, l’échange culturel, un peu de stress et beaucoup de rires.
Qu’elle est belle la scène du théâtre antique où sont accueillis les journalistes pour la conférence de presse qui introduit la Fashion Week Tunis 2016. Et pourtant, 2 heures auparavant, c’était panique à bord!
C’est que Anis Montacer, organisateur et président de la Chambre Syndicale de la Couture et des Couturiers tunisiens, et Achraf Baccouch, styliste/décorateur, avaient pour objectif de rendre le lieu convivial grâce au mobilier (fauteuils, poufs, tables basses…).
La manifestation peut commencer.
Backstage: L’envers du décor
Dans l’espace make-up/coiffure, Karima, liane brune énergique et directive, travaille. Son challenge? Parvenir à maquiller/démaquiller/remaquiller/coiffer/décoiffer/recoiffer les mannequins qui doivent être impeccables pour le show et surtout raccord avec l’histoire du défilé. Car chaque créateur a son propre univers. C’est ce qui crée la cohérence sur le podium.
Mais, concrètement, passer des yeux charbonneux à un teint nude avec rouge à lèvres carmin, ou d’une chevelure de lionne à un plaqué lissé, est… une prouesse technique!
Pour faciliter la tâche des coiffeurs/maquilleurs, les mannequins sont divisés en deux groupes, A et B, avec une transition possible d’un show à un autre pour 5 ou 6 filles.
En fin de compte, cette alternative est peu utilisée car les modèles sont tops!
Exit le stéréotype de l’orientale – cheveux et yeux de jais - la femme tunisienne version 2016 est aussi blonde aux yeux bleus (Kenza), possède un teint diaphane (Sinda), est longiligne (1m82) avec des jambes interminables (Nadia, la gagnante du concours Elite Model Look Tunisia 2016)… Quant aux hommes, ils sont rocks.
Avant les passages, l’agitation est à son comble
A l’approche du défilé, derrière le rideau noir et l’écran led, Brice fait la loi. Ses filles, il les adore!
Il les dispute quand elles marchent trop vite, trop lentement ou se trompent dans le parcours… Il les rassure quand elles ont peur.
Côté public, rien ne transparait de leur trouble. A peine, au moment de la finale du concours Elite Model Look Tunisia 2016, entend-on leur cœur battre la chamade dans leur menue poitrine, ce qui peut facilement se comprendre.
Autres acteurs de la mise en scène: la technique son, lumière et installation. Aux commandes: Bruno.
Ce Tunisien de cœur donne tout pour que le spectacle soit grandiose. Son idée de génie? Ne pas cloisonner la salle, laisser nus les gradins et les illuminer par un jeu de lumières. L’effet est magique!
Chaque visiteur, notamment les étrangers qui découvrent l’amphithéâtre, est conquis. A ce propos, près d’une trentaine de journalistes européens, venus d’Allemagne, d’Angleterre, d’Espagne ou de France, ont fait le voyage pour assister à l’éclosion d’une mode contemporaine, couture, qui mêle savoir faire artisanal, créativité et productivité.
Une blonde (Florence) s’agite pour les placer au premier rang. Le sitting (c’est comme cela qu’on nomme le placement des invités) en front row (premier rang) est stratégique. A Tunis comme à Milan, New York, Paris…
Au fil des années, le public tunisien convié a compris les règles et on voit moins de personnes prendre place de manière inopportune. Lorsque le show commence, l’équipe a les yeux rivés vers la scène pour vérifier que tout se passe bien. Chacun retient son souffle… Ce sont 15 minutes de pur bonheur ou de bug total si un mannequin trébuche, un spot claque ou la musique s’arrête.
Heureusement, DJ Khaled officie depuis 3 ans et il pare tous les coups.
Une organisation aux petits oignons
Les stylistes nationaux et leurs marques (Mouna Ben Braham, Fatma Ben Soltane, Mademoiselle Hecy, Braim Klei… mais aussi Maha El Moudir, Stellanna, Yosra Aidi, Alisha Studio) sont relativement rompus au work process: essayages dans leur atelier, remises des invitations, discussions en amont avec le chorégraphe et la chef make up/coiffure…
A l’inverse, les créateurs invités – cette année Naco Paris et Ludovic Winterstan – font une plongée en apnée dans un monde et un système de fonctionnement différents.
Naco a choisi d’être exigeant: "C'est ma façon de montrer mon respect envers mes hôtes. Fournir un travail médiocre ou moyen en étant sympa avec tout le monde ne m'aurait pas rendu fier!".
Il a également accepté de faire une apparition en Madame Paris, son double féminin. Elle est arrivée à l’amphithéâtre, guidée par le service de sécurité qui lui a réservé un accueil hyper cordial.
Quant à Ludovic Winterstan, il a insisté pour que toute l’équipe monte sur scène au final d’un show qui réunit, esthétiquement, les codes Haute Couture de la France et le goût des Tunisiennes pour les cristaux Swarovski et broderies.
Cette image est celle que nous voulons garder en mémoire. Car les vraies coulisses de cette Fashion Week Tunis, 2016, c’est la fraternité, l’ouverture d’esprit, l’échange culturel, un peu de stress et beaucoup de rires.
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