Le dinar tunisien poursuit son déclin.
Mercredi 1er juin à 14h20, le dollar américain s’échangeait à 2.1161 TND, soit son plus haut niveau historique contre 1.99 TND le 4 avril 2016 et 1.18 TND le 20 décembre 2015.
Une dépréciation alarmante du dinar tunisien qui suscite de plus en plus l’inquiétude et interpelle vivement.
Autre son de cloche, la Banque Centrale de Tunisie (BCT) souligne dans une note d’analyse des échanges commerciaux avec l’extérieur, publié mardi 31 mai, une reprise prudente de la production industrielle, une reprise des exportations des produits phosphatés mais surtout une croissance de l’activité économique et un recul du phénomène de contrebande avec les pays limitrophes.
La question qui intrigue: Si comme l'affirme la BCT l’économie tunisienne est en train de sortir de sa léthargie et le risque de déflation ne frappe pas à nos portes, pourquoi donc le dinar tunisien poursuit cette descente effrénée aux enfers notamment face au dollar?
45% des importations tunisiennes facturées en dollar
Le dollar américain est la monnaie de facturation de plus de 45% des importations tunisiennes dont principalement les hydrocarbures et les produits alimentaires de base. Il représente aussi la monnaie de facturation de 36% de nos exportations.
En effet, la dépréciation du dinar face au dollar mais aussi face à l’euro présente des répercussions négatives sur la balance des paiements extérieurs. Autrement dit, toute hausse du billet vert a un impact direct, indirect ou croisé sur la dette tunisienne, sur le coût d’approvisionnement en matières premières et les importations.
Une dépréciation du dinar face au dollar pénalise également la sortie de la Tunisie sur les places financières internationales.
Les sociétés résidentes et leur pression sur le marché de change
La BCT justifie la dépréciation du dinar par les échanges commerciaux effectués par les sociétés dites résidentes (qui sont tenues de rapatrier les recettes de leurs exportations) en Tunisie. Lesquelles ont un impact direct sur les avoirs en devises et sur la parité dinar/euro et dinar/dollar.
"L’élargissement du déficit global a également concerné les échanges commerciaux des sociétés résidentes, qui ont exercé une forte pression sur le marché de change, et ont contribué à la dépréciation du Dinar tunisien vis-à-vis des principales devises … La dépréciation du dinar a eu un effet négatif sur les échanges commerciaux des résidents, en contribuant à hauteur de 320 MDT au niveau du déficit commercial de ces sociétés" a indiqué la BCT.
L’Institut d’émission tire la sonnette d’alarme et appelle à prendre les mesures appropriées pour contenir ce déficit en boostant les exportations et en maîtrisant les importations. Aujourd’hui la BCT est en plein chantier pour la refonte de la politique de changes.
Parité euro/dollar et la dépréciation importée du dinar
Outre les problèmes endogènes dont les facteurs sus-indiqués d’autres facteurs contribuent à la dépréciation du dinar.
L’on parle dès lors d’une dépréciation importée sous l’effet de la parité euro/dollar.
L’appréciation du dollar américain face à la monnaie unique Européenne a toujours un effet de ciseaux sur le cours du dinar tunisien.
D’ailleurs, l’euro enregistre aujourd’hui une légère baisse face au dollar américain après la publication de statistiques contrastées en Europe et aux États-Unis, notamment sur l'inflation et la consommation.
Les experts internationaux tablent sur une tendance haussière du dollar américain, confortée par des indicateurs au vert pour les Etats Unis.
La FED œuvre à renforcer le dollar en projetant de relever incessamment ses taux d’intérêts. Et cette évolution du taux de change euro/dollar aura certainement des répercussions néfastes sur le dinar tunisien qui continue sa plongée sans limite.
Mercredi 1er juin à 14h20, le dollar américain s’échangeait à 2.1161 TND, soit son plus haut niveau historique contre 1.99 TND le 4 avril 2016 et 1.18 TND le 20 décembre 2015.
Une dépréciation alarmante du dinar tunisien qui suscite de plus en plus l’inquiétude et interpelle vivement.
Autre son de cloche, la Banque Centrale de Tunisie (BCT) souligne dans une note d’analyse des échanges commerciaux avec l’extérieur, publié mardi 31 mai, une reprise prudente de la production industrielle, une reprise des exportations des produits phosphatés mais surtout une croissance de l’activité économique et un recul du phénomène de contrebande avec les pays limitrophes.
La question qui intrigue: Si comme l'affirme la BCT l’économie tunisienne est en train de sortir de sa léthargie et le risque de déflation ne frappe pas à nos portes, pourquoi donc le dinar tunisien poursuit cette descente effrénée aux enfers notamment face au dollar?
45% des importations tunisiennes facturées en dollar
Le dollar américain est la monnaie de facturation de plus de 45% des importations tunisiennes dont principalement les hydrocarbures et les produits alimentaires de base. Il représente aussi la monnaie de facturation de 36% de nos exportations.
En effet, la dépréciation du dinar face au dollar mais aussi face à l’euro présente des répercussions négatives sur la balance des paiements extérieurs. Autrement dit, toute hausse du billet vert a un impact direct, indirect ou croisé sur la dette tunisienne, sur le coût d’approvisionnement en matières premières et les importations.
Une dépréciation du dinar face au dollar pénalise également la sortie de la Tunisie sur les places financières internationales.
Les sociétés résidentes et leur pression sur le marché de change
La BCT justifie la dépréciation du dinar par les échanges commerciaux effectués par les sociétés dites résidentes (qui sont tenues de rapatrier les recettes de leurs exportations) en Tunisie. Lesquelles ont un impact direct sur les avoirs en devises et sur la parité dinar/euro et dinar/dollar.
"L’élargissement du déficit global a également concerné les échanges commerciaux des sociétés résidentes, qui ont exercé une forte pression sur le marché de change, et ont contribué à la dépréciation du Dinar tunisien vis-à-vis des principales devises … La dépréciation du dinar a eu un effet négatif sur les échanges commerciaux des résidents, en contribuant à hauteur de 320 MDT au niveau du déficit commercial de ces sociétés" a indiqué la BCT.
L’Institut d’émission tire la sonnette d’alarme et appelle à prendre les mesures appropriées pour contenir ce déficit en boostant les exportations et en maîtrisant les importations. Aujourd’hui la BCT est en plein chantier pour la refonte de la politique de changes.
Parité euro/dollar et la dépréciation importée du dinar
Outre les problèmes endogènes dont les facteurs sus-indiqués d’autres facteurs contribuent à la dépréciation du dinar.
L’on parle dès lors d’une dépréciation importée sous l’effet de la parité euro/dollar.
L’appréciation du dollar américain face à la monnaie unique Européenne a toujours un effet de ciseaux sur le cours du dinar tunisien.
D’ailleurs, l’euro enregistre aujourd’hui une légère baisse face au dollar américain après la publication de statistiques contrastées en Europe et aux États-Unis, notamment sur l'inflation et la consommation.
Les experts internationaux tablent sur une tendance haussière du dollar américain, confortée par des indicateurs au vert pour les Etats Unis.
La FED œuvre à renforcer le dollar en projetant de relever incessamment ses taux d’intérêts. Et cette évolution du taux de change euro/dollar aura certainement des répercussions néfastes sur le dinar tunisien qui continue sa plongée sans limite.
Retrouvez les articles du HuffPost Tunisie sur notre page Facebook.