L’affaire de la privatisation des trois banques publiques continue de faire un tollé. Entre des déclarations un peu confuses de la part du gouvernement, l’ébahissement des partis faisant partie du gouvernement d’Union Nationale dont Ennahdha et la contestation des partis de l’opposition mais aussi de l’UGTT…c’est le flou artistique.
La Tunisie va-t-elle privatiser ou pas les trois banques publiques (STB, BH et BNA)?
La question a été soulevée à maintes reprises depuis les déclarations faites dimanche par Lamia Zribi, ministre des Finances à l’agence Reuters. Jusque-là, il n’y a pas eu de réponse claire et la question de la privatisation n’est qu’une option, un scénario parmi d’autres qui s’inscrit dans le cadre du programme de restructuration des banques publiques.
Zribi a déclaré le lendemain même à l’agence TAP que le gouvernement n’a pris aucune décision officielle au sujet des banques publiques qui poursuivent leur programme de restructuration. Encore des propos sortis de leur contexte? Cela reste à vérifier.
Fadhel Abdelkafi: "La privatisation n’est pas pour demain"
"La privatisation des banques publiques n’est pas pour demain", a déclaré Fadhel Abdelkafi, ministre de l’Investissement, du Développement et de la Coopération Internationale, hier, sur le plateau 24/7 de Meriam Belkadhi.
Pour le ministre, la question est envisageable, c’est une option qui sera sujette à réflexion et fera l'objet de discussions entre les différentes parties prenantes.
Abdellatif Mekki: "Un forum économique national et un consensus économique est indispensable"
Abdellatif Mekki, du mouvement Ennahdha signataire de l’accord de Carthage a exprimé hier sur le même plateau de Meriam Belkadhi son étonnement, affirmant que l’ARP a approuvé en 2015 la loi portant recapitalisation de deux banques publiques à savoir la STB et la BH sur la base d’un programme de restructuration et non pas de vente des banques publiques. "Sinon pourquoi injecter plus de 800 MD du budget de l’Etat pour renflouer ces banques et ce aux dépens du contribuable?", selon ses dires.
Il a, à ce titre, appelé à la nécessité d’organiser un forum économique national pour se concerter et trouver un consensus national autour des dossiers critiques à l’instar de la privatisation des banques publiques.
La fédération générale des banques et des établissements financiers relevant de l’UGTT a exprimé à son tour son désarroi et a appelé à la mobilisation générale pour contrer toute tentative de privatisation des banques publiques.
Mongi Rahoui, le président de la Commission des Finances et de la planification au sein de l’ARP a déclaré hier sur Express fm que la privatisation des banques publiques est l’une des directives du Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale qui mettent le gouvernement tunisien entre le marteau et l’enclume et incitent à vendre "les joyaux de la couronne" dont les banques publiques. Il a mis en garde le gouvernement actuel et les gouvernements à venir contre ce genre de décision qui portent préjudice à la souveraineté de l’Etat.
Finalement ce n’est qu’une tempête dans un verre d’eau. S’agit-il encore d’un ballon d’essai, question de tâter la réaction du grand public mais surtout des plus "conservateurs" ou des altermondialistes? Les scenarii diffèrent et l’option de fusion des trois banques publiques après leur assainissement ou consolidation financière reste également envisageable avant de passer à un partenariat stratégique ou encore à la privatisation.
Le désengagement de l’Etat de l’activité bancaire a été posé en Tunisie avant même la révolution. L’idée de Champions bancaires nationaux ou encore de fusion bancaire a été soulevée en 2010. En effet et pour mémoire: le projet de fusion entre la Banque de l'Habitat et la Société Tunisienne de Banque a été discuté en 2010 lors d’une conférence tenue à Tunis par la Chambre tuniso-britannique du Commerce et la Banque Centrale de Tunisie.
La Tunisie va-t-elle privatiser ou pas les trois banques publiques (STB, BH et BNA)?
La question a été soulevée à maintes reprises depuis les déclarations faites dimanche par Lamia Zribi, ministre des Finances à l’agence Reuters. Jusque-là, il n’y a pas eu de réponse claire et la question de la privatisation n’est qu’une option, un scénario parmi d’autres qui s’inscrit dans le cadre du programme de restructuration des banques publiques.
Zribi a déclaré le lendemain même à l’agence TAP que le gouvernement n’a pris aucune décision officielle au sujet des banques publiques qui poursuivent leur programme de restructuration. Encore des propos sortis de leur contexte? Cela reste à vérifier.
Fadhel Abdelkafi: "La privatisation n’est pas pour demain"
"La privatisation des banques publiques n’est pas pour demain", a déclaré Fadhel Abdelkafi, ministre de l’Investissement, du Développement et de la Coopération Internationale, hier, sur le plateau 24/7 de Meriam Belkadhi.
Pour le ministre, la question est envisageable, c’est une option qui sera sujette à réflexion et fera l'objet de discussions entre les différentes parties prenantes.
Abdellatif Mekki: "Un forum économique national et un consensus économique est indispensable"
Abdellatif Mekki, du mouvement Ennahdha signataire de l’accord de Carthage a exprimé hier sur le même plateau de Meriam Belkadhi son étonnement, affirmant que l’ARP a approuvé en 2015 la loi portant recapitalisation de deux banques publiques à savoir la STB et la BH sur la base d’un programme de restructuration et non pas de vente des banques publiques. "Sinon pourquoi injecter plus de 800 MD du budget de l’Etat pour renflouer ces banques et ce aux dépens du contribuable?", selon ses dires.
Il a, à ce titre, appelé à la nécessité d’organiser un forum économique national pour se concerter et trouver un consensus national autour des dossiers critiques à l’instar de la privatisation des banques publiques.
La fédération générale des banques et des établissements financiers relevant de l’UGTT a exprimé à son tour son désarroi et a appelé à la mobilisation générale pour contrer toute tentative de privatisation des banques publiques.
Mongi Rahoui, le président de la Commission des Finances et de la planification au sein de l’ARP a déclaré hier sur Express fm que la privatisation des banques publiques est l’une des directives du Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale qui mettent le gouvernement tunisien entre le marteau et l’enclume et incitent à vendre "les joyaux de la couronne" dont les banques publiques. Il a mis en garde le gouvernement actuel et les gouvernements à venir contre ce genre de décision qui portent préjudice à la souveraineté de l’Etat.
Finalement ce n’est qu’une tempête dans un verre d’eau. S’agit-il encore d’un ballon d’essai, question de tâter la réaction du grand public mais surtout des plus "conservateurs" ou des altermondialistes? Les scenarii diffèrent et l’option de fusion des trois banques publiques après leur assainissement ou consolidation financière reste également envisageable avant de passer à un partenariat stratégique ou encore à la privatisation.
Le désengagement de l’Etat de l’activité bancaire a été posé en Tunisie avant même la révolution. L’idée de Champions bancaires nationaux ou encore de fusion bancaire a été soulevée en 2010. En effet et pour mémoire: le projet de fusion entre la Banque de l'Habitat et la Société Tunisienne de Banque a été discuté en 2010 lors d’une conférence tenue à Tunis par la Chambre tuniso-britannique du Commerce et la Banque Centrale de Tunisie.
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