«La jouissance me paraît le but de la vie et la seule chose utile au monde», disait l'écrivain français Théophile Gautier. Malheureusement, du côté physique, tout le monde n'est pas égal face à l'orgasme. C'est en tout cas le résultat d'une étude publiée le 17 février dans le journal Archives of sexual behavior, rapporte le Guardian.
Des chercheurs ont posé des questions sur leur sexualité à 52 000 personnes en couple, grâce à un sondage en ligne. Notamment sur la fréquence à laquelle ils atteignaient l'orgasme dans leurs rapports sexuels. Et si 95 % des hommes hétérosexuels montent au septième ciel à chaque rapport, ce n'est le cas que pour 65 % des femmes hétérosexuelles ou bisexuelles. De même, 86 % des femmes homosexuelles atteignent l'orgasme presque toujours et 89 % pour les hommes homosexuels (mais seuls quelques centaines de personnes de ces catégories ont été interrogées).
Selon les chercheurs, les femmes ont le plus de chance d'avoir un orgasme si ces trois pratiques sont présentes dans leurs rapports sexuels : «baisers langoureux, stimulation génitale manuelle et sexe oral». Si cela vous semble logique, ce ne semble pas l'être pour tout le monde.
Le sexe vaginal rarement suffisant
«Environ 30 % des hommes pensent que la pénétration est le meilleur moyen pour une femme d'avoir un orgasme», explique au Guardian Elisabeth Lloyd, co-auteure de l'étude, précisant que «cela ne pourrait pas être plus incorrect».
Seules 35 % des femmes hétérosexuelles déclarent avoir un orgasme après un rapport sexuel uniquement vaginal. A contrario, elles sont 80 % (et 91 % pour les lesbiennes) à avoir toujours un orgasme après une combinaison des trois actes cités plus haut.
En dehors de ce trio qui semble très efficace, d'autres éléments aident une femme à atteindre le septième ciel, selon les résultats de l'étude. Par exemple, les femmes qui ont testé de nouvelles positions, mis de la musique ou ont dit «je t'aime» lors de leur dernier rapport sont 20 % plus nombreuses à connaître l'orgasme régulièrement. À noter que toutes ces choses n'affectent pas l'orgasme des hommes.
Le fait que les rapports durent plus longtemps, que la relation amoureuse soit satisfaisante, de parler au lit (ou ailleurs) de ces choses a aussi un effet, faible, mais significatif, pour les femmes hétérosexuelles.
Un orgasme féminin toujours mystérieux
Cette étude reste basée sur un sondage déclaratif et il est difficile de dire avec certitude quelle est la formule magique. Les auteurs rappellent que cette différence entre la probabilité d'orgasme masculin et féminin pourrait également être due au fait que les femmes mettraient plus longtemps à jouir que les hommes, ou que les hommes cherchent à atteindre l'orgasme plus rapidement.
Il serait également intéressant dans le futur de savoir si les femmes qui n'atteignent pas l'orgasme à chaque fois sont pour autant satisfaites de leurs relations sexuelles. De manière générale, les auteurs notent que si des comportements peuvent augmenter la proportion d'orgasme, la différence notable entre hommes et femmes pourrait venir à la fois de causes socioculturelles et de l'évolution.
De nombreuses études se sont en effet penchées sur l'origine de l'orgasme féminin. En août dernier, des chercheurs ont mis de l’avant une nouvelle théorie : chez nos lointains ancêtres communs, il y a plus de 75 millions d'années, toutes les femelles mammifères avaient une ovulation provoquée par le mâle, donc par l'orgasme. Puis, les premiers rongeurs et primates ont évolué vers une ovulation cyclique, de sorte que cet orgasme, cette libération d'hormones réflexe, n'avait plus d'intérêt biologique. Les organes sexuels ont donc évolué (le clitoris s'est, par exemple, éloigné du vagin).
Les auteurs ne pensent pas pour autant qu'il est inutile, loin de là. «Il y a beaucoup de débats pour savoir si l'orgasme féminin peut avoir d'autres fonctions, comme le fait de favoriser une liaison affective, donc nous ne pouvons pas exclure que cette évolution a entraîné d'autres fonctions après la perte de la fonction de reproduction», expliquait l'auteur de cette étude.
En attendant que les scientifiques creusent leurs théories pour savoir ce qu'est vraiment l'orgasme féminin, les trois règles d'or découvertes pourront peut-être redonner le sourire à quelques couples.
Des chercheurs ont posé des questions sur leur sexualité à 52 000 personnes en couple, grâce à un sondage en ligne. Notamment sur la fréquence à laquelle ils atteignaient l'orgasme dans leurs rapports sexuels. Et si 95 % des hommes hétérosexuels montent au septième ciel à chaque rapport, ce n'est le cas que pour 65 % des femmes hétérosexuelles ou bisexuelles. De même, 86 % des femmes homosexuelles atteignent l'orgasme presque toujours et 89 % pour les hommes homosexuels (mais seuls quelques centaines de personnes de ces catégories ont été interrogées).
Selon les chercheurs, les femmes ont le plus de chance d'avoir un orgasme si ces trois pratiques sont présentes dans leurs rapports sexuels : «baisers langoureux, stimulation génitale manuelle et sexe oral». Si cela vous semble logique, ce ne semble pas l'être pour tout le monde.
Le sexe vaginal rarement suffisant
«Environ 30 % des hommes pensent que la pénétration est le meilleur moyen pour une femme d'avoir un orgasme», explique au Guardian Elisabeth Lloyd, co-auteure de l'étude, précisant que «cela ne pourrait pas être plus incorrect».
Seules 35 % des femmes hétérosexuelles déclarent avoir un orgasme après un rapport sexuel uniquement vaginal. A contrario, elles sont 80 % (et 91 % pour les lesbiennes) à avoir toujours un orgasme après une combinaison des trois actes cités plus haut.
En dehors de ce trio qui semble très efficace, d'autres éléments aident une femme à atteindre le septième ciel, selon les résultats de l'étude. Par exemple, les femmes qui ont testé de nouvelles positions, mis de la musique ou ont dit «je t'aime» lors de leur dernier rapport sont 20 % plus nombreuses à connaître l'orgasme régulièrement. À noter que toutes ces choses n'affectent pas l'orgasme des hommes.
Le fait que les rapports durent plus longtemps, que la relation amoureuse soit satisfaisante, de parler au lit (ou ailleurs) de ces choses a aussi un effet, faible, mais significatif, pour les femmes hétérosexuelles.
Un orgasme féminin toujours mystérieux
Cette étude reste basée sur un sondage déclaratif et il est difficile de dire avec certitude quelle est la formule magique. Les auteurs rappellent que cette différence entre la probabilité d'orgasme masculin et féminin pourrait également être due au fait que les femmes mettraient plus longtemps à jouir que les hommes, ou que les hommes cherchent à atteindre l'orgasme plus rapidement.
Il serait également intéressant dans le futur de savoir si les femmes qui n'atteignent pas l'orgasme à chaque fois sont pour autant satisfaites de leurs relations sexuelles. De manière générale, les auteurs notent que si des comportements peuvent augmenter la proportion d'orgasme, la différence notable entre hommes et femmes pourrait venir à la fois de causes socioculturelles et de l'évolution.
De nombreuses études se sont en effet penchées sur l'origine de l'orgasme féminin. En août dernier, des chercheurs ont mis de l’avant une nouvelle théorie : chez nos lointains ancêtres communs, il y a plus de 75 millions d'années, toutes les femelles mammifères avaient une ovulation provoquée par le mâle, donc par l'orgasme. Puis, les premiers rongeurs et primates ont évolué vers une ovulation cyclique, de sorte que cet orgasme, cette libération d'hormones réflexe, n'avait plus d'intérêt biologique. Les organes sexuels ont donc évolué (le clitoris s'est, par exemple, éloigné du vagin).
Les auteurs ne pensent pas pour autant qu'il est inutile, loin de là. «Il y a beaucoup de débats pour savoir si l'orgasme féminin peut avoir d'autres fonctions, comme le fait de favoriser une liaison affective, donc nous ne pouvons pas exclure que cette évolution a entraîné d'autres fonctions après la perte de la fonction de reproduction», expliquait l'auteur de cette étude.
En attendant que les scientifiques creusent leurs théories pour savoir ce qu'est vraiment l'orgasme féminin, les trois règles d'or découvertes pourront peut-être redonner le sourire à quelques couples.
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