La riposte aux attaques jihadistes de Ben Guerdane il y a un an ont constitué un "tournant" dans la lutte antiterroriste en Tunisie, a clamé mardi le Premier ministre Youssef Chahed, lors d'une cérémonie officielle.
Le 7 mars 2016, des groupes jihadistes avaient lancé des attaques coordonnées contre des installations sécuritaires de cette ville frontalière de la Libye dans le but, selon Tunis, de "créer un émirat" du groupe Etat islamique (EI).
Treize membres des forces de sécurité et sept civils ont péri. Mais, contrairement à leur plan, les jihadistes n'ont pas bénéficié de l'appui d'une partie des habitants de cette région marginalisée, et au moins 55 d'entre eux ont été abattus par l'armée et les forces de sécurité.
Depuis, le pays n'a pas connu d'attaque majeure, et une cérémonie officielle a été organisée en matinée pour marquer ce premier anniversaire.
"La date de 7 mars (...) revêt une symbolique", a dit le chef du gouvernement, entouré par un important dispositif sécuritaire.
"Aux habitants de (la ville) résistante de Ben Guerdane, votre victoire dans la bataille du 7 mars, la victoire de nos agents sécuritaires et de nos militaires, ont été en réalité un tournant dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il ajouté.
Sous un important dispositif sécuritaire, Youssef Chahed a fait valoir que cette riposte avait "donné espoir aux Tunisiens de vaincre le terrorisme", après une série d'attentats sanglants en 2015 (72 morts dont 59 touristes étrangers).
"Nous avons démontré que le terrorisme n'a pas d'avenir en Tunisie. (...) Tant que l'Etat est uni, que la population est unie, nous vaincrons ce fléau", a également affirmé à l'AFP le ministre de la Défense, Farhat Horchani.
Analyste pour International crisis group (ICG), Michaël Ayari confirme que la résistance de la population locale couplée à la riposte rapide de l'armée "ont fait du bien aux Tunisiens qui avaient le sentiment d'un affaiblissement des institutions".
"La Tunisie a fait preuve de résilience, mais ça ne veut pas dire qu'elle est vaccinée" contre la menace jihadiste, a-t-il dit à l'AFP.
"Frontière de l'Europe"
Ces attaques ont été suivies d'un renforcement de la coopération sécuritaire avec les alliés occidentaux, notamment en matière d'équipements et de surveillance des 500 kilomètres de frontière avec la Libye, pays livré au chaos.
"Ben Guerdane est un bouclier de la Tunisie" mais "cette frontière, c'est la frontière de l'Europe aussi", a plaidé auprès de l'AFP Farhat Horchani. "Nous protégeons non seulement la Tunisie mais tous les pays confrontés à la menace", a-t-il jugé.
Depuis lundi, Youssef Chahed effectue une visite de deux jours dans le Sud tunisien destinée à montrer l'intérêt du pouvoir central pour cette région longtemps marginalisée. Il a annoncé plusieurs projets pour Ben Guerdane.
Cette ville d'environ 60.000 habitants vit essentiellement du commerce, notamment de contrebande, avec l'ouest libyen et les tensions y demeurent vives. Ces derniers mois, des interruptions du trafic commercial au poste-frontière de Ras Jédir ont été suivies de heurts et d'appels à la grève générale.
Interrogés en marge de la cérémonie, des habitants n'ont pas caché leur défiance persistante vis-à-vis des autorités.
"J'ai un message pour nos politiciens: même 1% de vos promesses n'ont pas été réalisées (...). Ce que nous avons fait (le 7 mars 2016), c'était pour protéger notre pays, nos enfants, pas pour vous", a affirmé sur Shems FM le frère de Abdelatti Abdelkarim, une victime des attaques.
Le 7 mars 2016, des groupes jihadistes avaient lancé des attaques coordonnées contre des installations sécuritaires de cette ville frontalière de la Libye dans le but, selon Tunis, de "créer un émirat" du groupe Etat islamique (EI).
Treize membres des forces de sécurité et sept civils ont péri. Mais, contrairement à leur plan, les jihadistes n'ont pas bénéficié de l'appui d'une partie des habitants de cette région marginalisée, et au moins 55 d'entre eux ont été abattus par l'armée et les forces de sécurité.
Depuis, le pays n'a pas connu d'attaque majeure, et une cérémonie officielle a été organisée en matinée pour marquer ce premier anniversaire.
"La date de 7 mars (...) revêt une symbolique", a dit le chef du gouvernement, entouré par un important dispositif sécuritaire.
"Aux habitants de (la ville) résistante de Ben Guerdane, votre victoire dans la bataille du 7 mars, la victoire de nos agents sécuritaires et de nos militaires, ont été en réalité un tournant dans la lutte contre le terrorisme", a-t-il ajouté.
Sous un important dispositif sécuritaire, Youssef Chahed a fait valoir que cette riposte avait "donné espoir aux Tunisiens de vaincre le terrorisme", après une série d'attentats sanglants en 2015 (72 morts dont 59 touristes étrangers).
"Nous avons démontré que le terrorisme n'a pas d'avenir en Tunisie. (...) Tant que l'Etat est uni, que la population est unie, nous vaincrons ce fléau", a également affirmé à l'AFP le ministre de la Défense, Farhat Horchani.
Analyste pour International crisis group (ICG), Michaël Ayari confirme que la résistance de la population locale couplée à la riposte rapide de l'armée "ont fait du bien aux Tunisiens qui avaient le sentiment d'un affaiblissement des institutions".
"La Tunisie a fait preuve de résilience, mais ça ne veut pas dire qu'elle est vaccinée" contre la menace jihadiste, a-t-il dit à l'AFP.
"Frontière de l'Europe"
Ces attaques ont été suivies d'un renforcement de la coopération sécuritaire avec les alliés occidentaux, notamment en matière d'équipements et de surveillance des 500 kilomètres de frontière avec la Libye, pays livré au chaos.
"Ben Guerdane est un bouclier de la Tunisie" mais "cette frontière, c'est la frontière de l'Europe aussi", a plaidé auprès de l'AFP Farhat Horchani. "Nous protégeons non seulement la Tunisie mais tous les pays confrontés à la menace", a-t-il jugé.
Depuis lundi, Youssef Chahed effectue une visite de deux jours dans le Sud tunisien destinée à montrer l'intérêt du pouvoir central pour cette région longtemps marginalisée. Il a annoncé plusieurs projets pour Ben Guerdane.
Cette ville d'environ 60.000 habitants vit essentiellement du commerce, notamment de contrebande, avec l'ouest libyen et les tensions y demeurent vives. Ces derniers mois, des interruptions du trafic commercial au poste-frontière de Ras Jédir ont été suivies de heurts et d'appels à la grève générale.
Interrogés en marge de la cérémonie, des habitants n'ont pas caché leur défiance persistante vis-à-vis des autorités.
"J'ai un message pour nos politiciens: même 1% de vos promesses n'ont pas été réalisées (...). Ce que nous avons fait (le 7 mars 2016), c'était pour protéger notre pays, nos enfants, pas pour vous", a affirmé sur Shems FM le frère de Abdelatti Abdelkarim, une victime des attaques.
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