Tunisair a annoncé jeudi matin l'interruption de l'ensemble de ses liaisons aériennes, jusqu'à nouvel ordre, en raison de "tensions" entre pilotes et techniciens, et afin de "préserver la sécurité de la flotte".
"Du fait de nouvelles tensions entre deux corps de métiers de Tunisair et de l'altercation de ce matin à Tunis-Carthage, la société a décidé d'interrompre tous ses vols jusqu'à nouvel ordre", déclare la compagnie dans un communiqué.
Intervenant sur la radio Mosaïque FM, Moncef Ben Romdhane, Secrétaire général de la Fédération générale du Transport a confirmé que des heurts ont éclaté entre personnel navigant--un commandant de bord et son co-pilote-- et techniciens au départ d'un vol pour Paris, sur fond de tensions entre ces deux professions au cours des dernières semaines.
D'après la même source, des renforts policiers ont été envoyés sur place. Le ministre des Transports Anis Ghedira s'est également rendu à l'aéroport de Tunis-Carthage. Il a annoncé la mise en place d'une cellule de crise.
A la mi-journée, plusieurs cars de police étaient stationnés devant le principal aérogare, a constaté un journaliste de l'AFP. A l'intérieur du terminal, l'atmosphère était calme.
Une cellule de crise a été mise en place, a indiqué par sms à l'AFP un dirigeant de Tunisair, Moez Ben Rejeb. Seul habilité à communiquer au nom de la compagnie selon le service de presse, il n'a fait aucun autre commentaire.
Interrogé, le Premier ministre Youssef Chahed n'a pas non plus voulu faire de déclaration. "Le ministre des Transports participe actuellement à la cellule de crise. Ils sont en train de débloquer la situation", a affirmé à l'AFP une source gouvernementale sous couvert de l'anonymat.
D'après des médias locaux, le litige entre pilotes et techniciens porte sur des questions d'uniforme. Mosaïque FM rapporte en outre que des mécaniciens ont tenu un récent sit-in devant le siège du puissant syndicat UGTT pour "dénoncer la façon dont ils sont traités par les pilotes".
Dans son communiqué, Tunisair présente "ses excuses à ses clients", mais relève que cette décision vise à "préserver la sécurité de la flotte". Elle ne fournit pas d'indication sur le nombre de vols touchés.
La compagne nationale tunisienne dispose au total d'une flotte de 29 appareils, et propose des vols quotidiens à destination de l'Europe, de l'Afrique et du Moyen-Orient.
Grâce à l'acquisition récente d'Airbus A330, elle a récemment ouvert une ligne transatlantique sur Montréal, où vit une importante communauté tunisienne. En France, elle dessert Paris mais aussi de nombreuses autres villes (Lyon, Marseille, Nice ou encore Toulouse).
Tunisair a été confrontée à des difficultés financières et sociales depuis la révolution de 2011. Elle a été en particulier affectée par la crise du secteur touristique après les attentats du musée du Bardo et de Sousse, en 2015.
Des rumeurs de suppressions d'emplois ont couru tout au long de 2016, qui a toutefois marqué un léger redressement pour la compagnie: en fin d'année, elle a fait état d'une hausse de près de 10% de son trafic passagers sur un an.
En décembre, elle a par ailleurs annoncé être parvenue à vendre à Turkish Airlines, pour 73 millions d'euros, un Airbus A340 initialement destiné à l'ex-président Zine el Abidine Ben Ali. Le coût de son stationnement à Bordeaux (France) pesait depuis des années sur les comptes de l'entreprise.
"Du fait de nouvelles tensions entre deux corps de métiers de Tunisair et de l'altercation de ce matin à Tunis-Carthage, la société a décidé d'interrompre tous ses vols jusqu'à nouvel ordre", déclare la compagnie dans un communiqué.
عاجل بيان رسمي : #الخطوط_التونسية تعلن توقف جميع رحلاتها الجوية بمطار تونس قرطاج بعد تجدد الخلاف بين طواقم الطائرات#تونس #tunis #Tunisair pic.twitter.com/EpJcz121lx
— amel hadj hilali (@amhilali) 9 mars 2017
Intervenant sur la radio Mosaïque FM, Moncef Ben Romdhane, Secrétaire général de la Fédération générale du Transport a confirmé que des heurts ont éclaté entre personnel navigant--un commandant de bord et son co-pilote-- et techniciens au départ d'un vol pour Paris, sur fond de tensions entre ces deux professions au cours des dernières semaines.
D'après la même source, des renforts policiers ont été envoyés sur place. Le ministre des Transports Anis Ghedira s'est également rendu à l'aéroport de Tunis-Carthage. Il a annoncé la mise en place d'une cellule de crise.
A la mi-journée, plusieurs cars de police étaient stationnés devant le principal aérogare, a constaté un journaliste de l'AFP. A l'intérieur du terminal, l'atmosphère était calme.
Une cellule de crise a été mise en place, a indiqué par sms à l'AFP un dirigeant de Tunisair, Moez Ben Rejeb. Seul habilité à communiquer au nom de la compagnie selon le service de presse, il n'a fait aucun autre commentaire.
Interrogé, le Premier ministre Youssef Chahed n'a pas non plus voulu faire de déclaration. "Le ministre des Transports participe actuellement à la cellule de crise. Ils sont en train de débloquer la situation", a affirmé à l'AFP une source gouvernementale sous couvert de l'anonymat.
D'après des médias locaux, le litige entre pilotes et techniciens porte sur des questions d'uniforme. Mosaïque FM rapporte en outre que des mécaniciens ont tenu un récent sit-in devant le siège du puissant syndicat UGTT pour "dénoncer la façon dont ils sont traités par les pilotes".
Dans son communiqué, Tunisair présente "ses excuses à ses clients", mais relève que cette décision vise à "préserver la sécurité de la flotte". Elle ne fournit pas d'indication sur le nombre de vols touchés.
La compagne nationale tunisienne dispose au total d'une flotte de 29 appareils, et propose des vols quotidiens à destination de l'Europe, de l'Afrique et du Moyen-Orient.
Grâce à l'acquisition récente d'Airbus A330, elle a récemment ouvert une ligne transatlantique sur Montréal, où vit une importante communauté tunisienne. En France, elle dessert Paris mais aussi de nombreuses autres villes (Lyon, Marseille, Nice ou encore Toulouse).
Tunisair a été confrontée à des difficultés financières et sociales depuis la révolution de 2011. Elle a été en particulier affectée par la crise du secteur touristique après les attentats du musée du Bardo et de Sousse, en 2015.
Des rumeurs de suppressions d'emplois ont couru tout au long de 2016, qui a toutefois marqué un léger redressement pour la compagnie: en fin d'année, elle a fait état d'une hausse de près de 10% de son trafic passagers sur un an.
En décembre, elle a par ailleurs annoncé être parvenue à vendre à Turkish Airlines, pour 73 millions d'euros, un Airbus A340 initialement destiné à l'ex-président Zine el Abidine Ben Ali. Le coût de son stationnement à Bordeaux (France) pesait depuis des années sur les comptes de l'entreprise.
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