Après des mois de turbulences politiques la plus haute instance judiciaire de Corée du Sud a entériné vendredi la destitution de la présidente Park Geun-Hye, poussée vers la sortie par un gigantesque scandale de corruption.
Mme Park, 65 ans, fille du dictateur militaire Park Chung-Hee, était devenue en 2012 la première femme chef de l'Etat de Corée du Sud, avec le plus grand nombre de voix d'un candidat de l'ère démocratique.
La décision unanime des juges de la Cour constitutionnelle signifie qu'une élection présidentielle anticipée doit être organisée sous 60 jours.
Mme Park, premier chef de l'Etat sud-coréen limogé de la sorte, perd aussi son immunité présidentielle, ce qui l'expose à d'éventuelles poursuites judiciaires.
Les agissements de Mme Park "ont porté gravement atteinte à l'esprit (...) de la démocratie et de l'Etat de droit", a déclaré le président de la Cour, Lee Jung-Mi: "La présidente Park Geun-Hye (...) a été congédiée".
Ce scandale à tiroirs est centré sur la confidente de l'ombre de Mme Park, Choi Soon-Sil, elle-même jugée pour avoir soutiré des millions de dollars à de grands groupes industriels.
La Cour a estimé que Mme Park avait enfreint la loi en permettant à son amie de se mêler des affaires de l'Etat et avait contrevenu aux règles sur le travail des fonctionnaires.
"Les violations par Mme Park de la Constitution et des lois ont trahi la confiance du peuple", a poursuivi M. Lee. Elle a commis "des manquements graves et inacceptables".
Opacité
"Le président doit user de son pouvoir conformément à la Constitution et aux lois, et les détails de son travail doivent être transparents, afin que le peuple puisse évaluer son travail", dit l'arrêt.
"Mais Mme Park a complètement dissimulé les ingérences de Mme Choi dans les affaires de l'Etat, les a démenties quand des soupçons ont émergé, et a même critiqué ceux qui avaient émis ces soupçons".
La défense de Mme Park a exprimé ses "profonds regrets".
Mais pour Kwon Seong-Dong, député au premier rang de la fronde anti-Park, ce verdict confirme "la règle de droit qui veut que tous, y compris le président, sont égaux devant la justice".
Au plus bas dans les sondages, Mme Park avait été destituée le 9 décembre par l'Assemblée nationale, qui lui reprochait sa complicité avec Mme Choi. Des millions de Sud-Coréens étaient descendus dans la rue pour réclamer son départ.
La police s'était déployée en force vendredi autour de la Cour, où des milliers de partisans et d'opposants à la présidente s'étaient rassemblés dans un climat tendu.
"Je suis prêt à verser mon sang pour protéger la démocratie libre", a dit Bae Soo-Rok, soldat retraité de 58 ans, avant le rendu du jugement. "La présidente Park est en train d'être sacrifiée par un tribunal fantôche".
Dans le camp d'en face, les manifestants scandaient eux que "la destitution de Mme Park sera une victoire pour tous!"
Décision sage
Les sondages montraient qu'une grande majorité de Sud-Coréens --environ 77%-- étaient favorables à son départ définitif.
Si Mme Park s'est excusée à de multiples reprises pour ce scandale, elle a démenti toute malversation. "Je n'ai jamais recherché de profits personnels ou abusé de mon pouvoir de présidente. Je prie la Cour de prendre une décision sage".
Elle a constamment répété que sa seule faute était d'avoir fait trop confiance à son amie.
Depuis le 9 décembre, Mme Park n'avait plus de présidentiel que le titre, tous ses pouvoirs exécutifs ayant été transmis au Premier ministre. Elle vivait recluse à la Maison Bleue, la présidence sud-coréenne, d'où elle n'est sortie qu'une fois, pour visiter la tombe de ses parents.
L'élection présidentielle devrait se tenir le 5 mai.
Pour l'instant, Moon Jae-In, l'ancien leader du Parti démocratique, formation de l'opposition, tient largement la corde, avec le soutien de 36,1% des électeurs, selon un récent sondage Realmeter.
Mme Park, 65 ans, fille du dictateur militaire Park Chung-Hee, était devenue en 2012 la première femme chef de l'Etat de Corée du Sud, avec le plus grand nombre de voix d'un candidat de l'ère démocratique.
La décision unanime des juges de la Cour constitutionnelle signifie qu'une élection présidentielle anticipée doit être organisée sous 60 jours.
Mme Park, premier chef de l'Etat sud-coréen limogé de la sorte, perd aussi son immunité présidentielle, ce qui l'expose à d'éventuelles poursuites judiciaires.
Les agissements de Mme Park "ont porté gravement atteinte à l'esprit (...) de la démocratie et de l'Etat de droit", a déclaré le président de la Cour, Lee Jung-Mi: "La présidente Park Geun-Hye (...) a été congédiée".
Ce scandale à tiroirs est centré sur la confidente de l'ombre de Mme Park, Choi Soon-Sil, elle-même jugée pour avoir soutiré des millions de dollars à de grands groupes industriels.
La Cour a estimé que Mme Park avait enfreint la loi en permettant à son amie de se mêler des affaires de l'Etat et avait contrevenu aux règles sur le travail des fonctionnaires.
"Les violations par Mme Park de la Constitution et des lois ont trahi la confiance du peuple", a poursuivi M. Lee. Elle a commis "des manquements graves et inacceptables".
Opacité
"Le président doit user de son pouvoir conformément à la Constitution et aux lois, et les détails de son travail doivent être transparents, afin que le peuple puisse évaluer son travail", dit l'arrêt.
"Mais Mme Park a complètement dissimulé les ingérences de Mme Choi dans les affaires de l'Etat, les a démenties quand des soupçons ont émergé, et a même critiqué ceux qui avaient émis ces soupçons".
La défense de Mme Park a exprimé ses "profonds regrets".
Mais pour Kwon Seong-Dong, député au premier rang de la fronde anti-Park, ce verdict confirme "la règle de droit qui veut que tous, y compris le président, sont égaux devant la justice".
Au plus bas dans les sondages, Mme Park avait été destituée le 9 décembre par l'Assemblée nationale, qui lui reprochait sa complicité avec Mme Choi. Des millions de Sud-Coréens étaient descendus dans la rue pour réclamer son départ.
La police s'était déployée en force vendredi autour de la Cour, où des milliers de partisans et d'opposants à la présidente s'étaient rassemblés dans un climat tendu.
"Je suis prêt à verser mon sang pour protéger la démocratie libre", a dit Bae Soo-Rok, soldat retraité de 58 ans, avant le rendu du jugement. "La présidente Park est en train d'être sacrifiée par un tribunal fantôche".
Dans le camp d'en face, les manifestants scandaient eux que "la destitution de Mme Park sera une victoire pour tous!"
Décision sage
Les sondages montraient qu'une grande majorité de Sud-Coréens --environ 77%-- étaient favorables à son départ définitif.
Si Mme Park s'est excusée à de multiples reprises pour ce scandale, elle a démenti toute malversation. "Je n'ai jamais recherché de profits personnels ou abusé de mon pouvoir de présidente. Je prie la Cour de prendre une décision sage".
Elle a constamment répété que sa seule faute était d'avoir fait trop confiance à son amie.
Depuis le 9 décembre, Mme Park n'avait plus de présidentiel que le titre, tous ses pouvoirs exécutifs ayant été transmis au Premier ministre. Elle vivait recluse à la Maison Bleue, la présidence sud-coréenne, d'où elle n'est sortie qu'une fois, pour visiter la tombe de ses parents.
L'élection présidentielle devrait se tenir le 5 mai.
Pour l'instant, Moon Jae-In, l'ancien leader du Parti démocratique, formation de l'opposition, tient largement la corde, avec le soutien de 36,1% des électeurs, selon un récent sondage Realmeter.
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