Au début du 20ème siècle, dans les ruelles étroites de la médina de Tunis, est née une élite authentique de musiciens et artistes voulant protéger et collecter le patrimoine et l’identité nationales.
Ahmed al-wafi, mélodiste et compositeur de malouf, fut l’un des premiers à avoir entamé la protection de cette richesse. Contacté pas le Baron d’Erlanger, qui avait déjà présenté un projet de collecte et d’enregistrement du répertoire musical arabe, il collabore afin de publier un ouvrage en six volumes.
Vient ensuite la zaouia el Fanniya (le mausolée artistique), l’arrière-boutique de Abdelaziz Jemail, qui fut l’une des premières institutions d’enseignement de la musique classique tunisienne. Luthier et luthiste innovateur, il encadre bon nombre de musiciens parmi eux Salah el-Mehdi, célèbre musicologue et compositeur tunisien né en 1925.
Répétition dans la khéloua, Tahar Abbou au tar, au centre et Abdelaziz Jemaïl au violon à gauche
Celui-ci rapporte Abdelaziz Jemail sur son site: "est un des pionniers à avoir fait de la lutherie à Tunis au début du siècle. Il a fabriqué les deux modèles du luth tunisien, le moyen et le petit, puis est le premier à avoir propagé le luth oriental à travers la Tunisie".
Ce dévouement de Jemail est transmis à beaucoup de mélomanes dont l’enthousiasme est si grand qu’il emménage "el Khéloua", une petite chambre qui a su être un mélange de générations et de styles d’arts variés où s’adonnaient à la musique Ali Riahi, Chedly Khaznadar, Cheikh Thaalbi, khemais Ternene et même des personnalités étrangères.
"J’avais 16 ans lorsque le célèbre cithariste égyptien Abdou Salah de la troupe d’Um Kalthum vint à l’atelier d’Abdelaziz Jemaïl", a témoigné le chanteur et compositeur tunisien Khemais Hanafi.
Le début d’une nouvelle ère a été marqué par la naissance de "La Rachidia "en 1934. C’est, en effet, deux ans après "le congrès de la musique arabe"au Caire qu'une délégation d’artistes et intellectuels se lancent dans cette aventure de peur de perdre toute identité musicale. L’association a exploré la diversité des mélodies arabes et a révélé des talents, du collectif "Taht Essour"composé entre autres de Abou el Kassem el Chebbi et Ali Douagi, et de la voix intemporelle de Saliha.
Ahmed el-Wafi, Mohamed Ghanem, Abdelaziz Jemaïl, Ahmed el-Triki, Khémaïs Tarnène, le baron d’Erlanger et la Rachidia... ont été à la musique tunisienne les bâtisseurs et les gardiens.
Depuis 1950, l’enseignement est introduit à la Rachidia afin de préserver l’authenticité de ces mélodies et les léguer aux futures générations d’artistes.
Ahmed al-wafi, mélodiste et compositeur de malouf, fut l’un des premiers à avoir entamé la protection de cette richesse. Contacté pas le Baron d’Erlanger, qui avait déjà présenté un projet de collecte et d’enregistrement du répertoire musical arabe, il collabore afin de publier un ouvrage en six volumes.
Vient ensuite la zaouia el Fanniya (le mausolée artistique), l’arrière-boutique de Abdelaziz Jemail, qui fut l’une des premières institutions d’enseignement de la musique classique tunisienne. Luthier et luthiste innovateur, il encadre bon nombre de musiciens parmi eux Salah el-Mehdi, célèbre musicologue et compositeur tunisien né en 1925.
Celui-ci rapporte Abdelaziz Jemail sur son site: "est un des pionniers à avoir fait de la lutherie à Tunis au début du siècle. Il a fabriqué les deux modèles du luth tunisien, le moyen et le petit, puis est le premier à avoir propagé le luth oriental à travers la Tunisie".
Ce dévouement de Jemail est transmis à beaucoup de mélomanes dont l’enthousiasme est si grand qu’il emménage "el Khéloua", une petite chambre qui a su être un mélange de générations et de styles d’arts variés où s’adonnaient à la musique Ali Riahi, Chedly Khaznadar, Cheikh Thaalbi, khemais Ternene et même des personnalités étrangères.
"J’avais 16 ans lorsque le célèbre cithariste égyptien Abdou Salah de la troupe d’Um Kalthum vint à l’atelier d’Abdelaziz Jemaïl", a témoigné le chanteur et compositeur tunisien Khemais Hanafi.
Le début d’une nouvelle ère a été marqué par la naissance de "La Rachidia "en 1934. C’est, en effet, deux ans après "le congrès de la musique arabe"au Caire qu'une délégation d’artistes et intellectuels se lancent dans cette aventure de peur de perdre toute identité musicale. L’association a exploré la diversité des mélodies arabes et a révélé des talents, du collectif "Taht Essour"composé entre autres de Abou el Kassem el Chebbi et Ali Douagi, et de la voix intemporelle de Saliha.
Ahmed el-Wafi, Mohamed Ghanem, Abdelaziz Jemaïl, Ahmed el-Triki, Khémaïs Tarnène, le baron d’Erlanger et la Rachidia... ont été à la musique tunisienne les bâtisseurs et les gardiens.
Depuis 1950, l’enseignement est introduit à la Rachidia afin de préserver l’authenticité de ces mélodies et les léguer aux futures générations d’artistes.
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