Les dernières auditions de l'IVD du 24 mars ont fait émerger de nouveau le conflit de longue date entre les Youssefistes et les Bourguibistes. Ces témoignages qui se sont penchés sur la période de l'indépendance de la Tunisie en 1956, ont livré des récits du sort de certains partisans du nationaliste arabe radical, Salah Ben Youssef, adversaire principal du premier président de la Tunisie Habib Bourguiba.
Plusieurs intervenants ont accusé Habib Bourguiba d’avoir exécuté un bon nombre de Youssefistes et d’avoir condamné d’autres à la prison."Malgré nos sacrifices, nous avons été traités de traîtres et non pas comme des combattants parce que nous étions des partisans de Salah Ben Youssef. Nous avons trop subi et nous avons été privés de nos droits", a déploré Omar Essid, un ancien combattant de 84 ans. "Je veux vivre respecté et non pas humilié et considéré comme un traître", a-t-il réclamé.
Intervenant sur El Hiwar Ettounsi en tant qu'expert de l’Histoire du leader Habib Bourguiba et de l’Histoire contemporaine tunisienne, Raja Farhat est revenu sur les coulisses de cette époque et à l'origine du conflit qui opposait les deux leaders.
Avec son talent d'orateur, Raja Farhat a dévoilé les dessous de la relation qui unissait Bourguiba et Ben Youssef. Les deux hommes, partisans du Néo-Destour, étaient très proches. "Ils étaient frères," a-t-il lancé en précisant que même l’appellation "Leader suprême" avait été formulée pour la première fois, en 1949, par Salah Ben Youssef.
Raja Farhat a dévoilé que la relation amicale entre les deux leaders a pris une nouvelle tournure lorsque Ben Youssef a voulu "s'afficher" comme le premier homme. Comme en témoignent les archives politiques, c'est au cours d'une brève rencontre chez la veuve de Farhat Hached que Bourguiba avait annoncé à Ben Youssef que "le numéro 1 c'est moi, et tu n'es que numéro 2. Et je sais que ça t'ennuie beaucoup," a-t-il précisé "C'était leur dernière rencontre et, depuis, la relation entre les deux leaders s'est interrompue," a-t-il souligné.
"C'est une déchirure familiale,"a-t-il martelé. Suite à cela, Ben Youssef a organisé une réunion à la Mosquée Zitouna pour accuser Bourguiba de trahison. Et la spirale des conflits a été lancée.
Une relation qui s'est vu vite dégradée suite à la divergence des points de vue entre les deux leaders, a expliqué Farhat. "C'était face à deux options politiques que le conflit est né, a-t-il ajouté.
"J'estime que ce qu'a fait l'IVD est une grave erreur,"a indiqué Raja Farhat, fils du militant Youssefiste Sahbi Farhat, mort en prison sous la torture. "Falsifier l'histoire n'est pas une bonne chose. C'est une honte," a-t-il dit en soulignant la nécessité de réécrire l'histoire en se référant aux experts et aux historiens. "Il ne faut pas improviser. L'histoire c'est pour les historiens, la justice c'est pour les juges et les témoignages c'est pour tout le monde sans exception", a-t-il noté.
Raja Farhat a, par ailleurs, mis en lumière, lors de son passage, quelques facettes de l'histoire de la Tunisie notamment à l'époque beylicale et les dernières années de protectorat français en Tunisie.
L'intervention de Raja Farhat a été fortement appréciée par les Tunisiens qui n'ont pas hésité à témoigner leur impression face à son passage à la télé, utile pour ne pas oublier l'Histoire de la Tunisie ou la voir modifiée au gré des conflits politiques.
Plusieurs intervenants ont accusé Habib Bourguiba d’avoir exécuté un bon nombre de Youssefistes et d’avoir condamné d’autres à la prison."Malgré nos sacrifices, nous avons été traités de traîtres et non pas comme des combattants parce que nous étions des partisans de Salah Ben Youssef. Nous avons trop subi et nous avons été privés de nos droits", a déploré Omar Essid, un ancien combattant de 84 ans. "Je veux vivre respecté et non pas humilié et considéré comme un traître", a-t-il réclamé.
Intervenant sur El Hiwar Ettounsi en tant qu'expert de l’Histoire du leader Habib Bourguiba et de l’Histoire contemporaine tunisienne, Raja Farhat est revenu sur les coulisses de cette époque et à l'origine du conflit qui opposait les deux leaders.
Avec son talent d'orateur, Raja Farhat a dévoilé les dessous de la relation qui unissait Bourguiba et Ben Youssef. Les deux hommes, partisans du Néo-Destour, étaient très proches. "Ils étaient frères," a-t-il lancé en précisant que même l’appellation "Leader suprême" avait été formulée pour la première fois, en 1949, par Salah Ben Youssef.
Raja Farhat a dévoilé que la relation amicale entre les deux leaders a pris une nouvelle tournure lorsque Ben Youssef a voulu "s'afficher" comme le premier homme. Comme en témoignent les archives politiques, c'est au cours d'une brève rencontre chez la veuve de Farhat Hached que Bourguiba avait annoncé à Ben Youssef que "le numéro 1 c'est moi, et tu n'es que numéro 2. Et je sais que ça t'ennuie beaucoup," a-t-il précisé "C'était leur dernière rencontre et, depuis, la relation entre les deux leaders s'est interrompue," a-t-il souligné.
"C'est une déchirure familiale,"a-t-il martelé. Suite à cela, Ben Youssef a organisé une réunion à la Mosquée Zitouna pour accuser Bourguiba de trahison. Et la spirale des conflits a été lancée.
Une relation qui s'est vu vite dégradée suite à la divergence des points de vue entre les deux leaders, a expliqué Farhat. "C'était face à deux options politiques que le conflit est né, a-t-il ajouté.
"J'estime que ce qu'a fait l'IVD est une grave erreur,"a indiqué Raja Farhat, fils du militant Youssefiste Sahbi Farhat, mort en prison sous la torture. "Falsifier l'histoire n'est pas une bonne chose. C'est une honte," a-t-il dit en soulignant la nécessité de réécrire l'histoire en se référant aux experts et aux historiens. "Il ne faut pas improviser. L'histoire c'est pour les historiens, la justice c'est pour les juges et les témoignages c'est pour tout le monde sans exception", a-t-il noté.
Raja Farhat a, par ailleurs, mis en lumière, lors de son passage, quelques facettes de l'histoire de la Tunisie notamment à l'époque beylicale et les dernières années de protectorat français en Tunisie.
L'intervention de Raja Farhat a été fortement appréciée par les Tunisiens qui n'ont pas hésité à témoigner leur impression face à son passage à la télé, utile pour ne pas oublier l'Histoire de la Tunisie ou la voir modifiée au gré des conflits politiques.
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